Nouveau Pôle Politique de l’opposition : 5 partis s’affranchissent du cercle de ‘’Soumi’’ !

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Encore une fois, l’opposition malienne a subi une fissure. Lundi 20 février, à travers la signature d’une convention, cinq partis politiques ont décidé en commun de prendre leur destin en main au sein  d’une nouvelle coalition, dénommée Nouveau Pôle Politique (NPP)  de la Gauche Républicaine et Démocratique. Il s’agit : des Fare an ka wili (Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence), de l‘UPD (Union pour la Paix et la Démocratie), le PRDD (Parti pour la Révolution et le Développement), PIDS (Parti de l’Indépendance de la Démocratie et de la Solidarité) et le FIAC (Front Uni pour l’Alternance et le Changement).

Il ne s’agit pas là d’une nucléarisation des forces politiques de l’opposition. Mais à coup sûr, d’un démarquage méthodique de certaines formations politiques de la méthode de gestion du chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé. Celui-ci même qui vient de former son cabinet au détriment de certains partis phares de sa mouvance, dont les Fare. Ce faisant, cette  signature de  convention de coalition  de cinq partis de l’opposition sonne comme un départ du cercle formé autour du président de l’URD, Soumaïla Cissé, même s’il n’y a eu aucune déclaration dans ce sens.

Dénommé Nouveau Pôle Politique de la Gauge Républicaine et Démocratique (NPP), ce regroupement politique a eu des débuts formalisés à travers la signature d’une convention par les présidents des différentes formations  politiques membres et en présence de nombreux  militants et sympathisants. Etaient présents à cette cérémonie de signature, Modibo Sidibé,  président   des Fare An ka wili, Amadou Tièma Sangaré président de l’UPD, Modibo Sidibé (junior) président du  PRDD, Daba Diawara président du PIDS, et Moussa Sissoko, président du  FIAC.

Dans la déclaration  commune, lue par  Amadou Tièma Sangaré, il ressort que le Nouveau Pôle Politique de la gauche républicaine et démocratique est le fruit de deux ans  de discussion.

Il a ajouté que leur coalition est mise sur les fonds baptismaux au moment  où le pays prend feu de toutes parts. Pour eux, les conditions sécuritaires sont des plus dramatiques dans les régions du nord, du centre et dans d’autres localités du territoire national. De ce fait, leur combat, celui du Mali est de recouvrer le territoire national, sauver la nation et les principes fondateurs de la République et de la démocratie.

Selon le NPP, ce combat quotidien ne peut se faire qu’avec des partis politiques forts, solidement ancrés dans la société et ayant une vision et un cap clairement définis.  D’où l’occasion pour eux d’affirmer qu’il n’y a que des partis politiques forts dans l’opposition qui peuvent faire rentrer dans notre système politique en ce moment des groupes sociaux potentiellement en rupture avec le jeu politique démocratique, voire même avec la République.

Ensuite, pour ce jeune regroupement politique, afin de changer le Mali, les Maliens doivent changer leur manière de vivre ensemble. Mais surtout, de faire la politique dans le respect de l’éthique, de gérer l’Etat en communauté nationale.

Toujours dans sa déclaration, le NPP s’est dit plus que jamais décidé à mettre ensemble des acteurs déterminés du combat politique au Mali. C’est pourquoi, les partis signataires de la présente charte restent ouverts à accueillir en leur sein, demain, d’autres partis politiques, mouvements, regroupements associations et personnalités qui ont senti la nécessité de créer un cadre de discussion franche à même de favoriser les conditions d’une mobilisation nationale pour la paix et  la réconciliation.

Enfin le  nouveau pôle politique  de la gauche républicaine et démocratique se veut un regroupement qui fonctionne dans  le respect de l’identité propre, de l’indépendance et de l’autonomie de pensée et d’actions de ses différentes composantes, en vue de mieux concourir à la réalisation de ses objectifs politiques fixés dans la présente charte.

Il faut attendre les premières actions de ce regroupement pour  faire le parallèle entre les déclarations faites et la démarche adoptée. Sinon ce qui reste évident est le fait que chacun de ces cinq partis souffrait d’un manque de visibilité au sein du pôle originel des partis de l’opposition, piloté par ‘’Soumi-Champion’’.

Par Jean Joseph Konaté (stagiaire) 

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