Notre billet : J’ai aimé Marine Lepen

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Marie Le pen
Marie Le pen

Marine Lepen, tout en condamnant l’intervention de l’OTAN en Lybie, a toujours défendu sa position en 2012, au moment où certains évoquaient «les victoires» de la rébellion Touareg. Telle a été encore sa thèse mercredi dernier, invitée sur le plateau d’une chaîne de télévision française. En clair, Marine Lepen m’est apparue comme immunisée contre le virus de la manipulation de sanguinaires prétendument laïcs. Une seule question résume le fond de sa pensée: au nom de quel droit doit-on pactiser avec de soi-disant rebelles laïcs, alors qu’ils facilitent le boulot des terroristes?

Mettons de côté le cas malien! La question est valable pour la Syrie de Bachar Al Assad, le dernier tyran de la dynastie Assad que des diplomates haïssent de toute leur âme. Sur le plateau de la chaîne qui l’avait invitée, Marine a évoqué l’incroyable contradiction de la diplomatie française. Aux yeux de ces diplomates, Bachar demeure égale à l’Etat islamique. Même après que John Kerry et l’Amérique se soient ravisés à son sujet.

Finalement, je me suis ravisé moi aussi, surtout au sujet de Marine qui affichait un visage humain à la télé. Peut-être qu’elle est encore victime de l’image de son père, Jean Marie Lepen. En fait, le fondateur du FN(le Front national) n’a pas laissé le souvenir d’un diable aux seuls Français. Etudiant dans les années 1950, il avait retenu l’attention de ses condisciples dont un certain Demba Diallo du Soudan Français, devenu bien plus tard héraut de la démocratie malienne.

Lepen étudiant était tellement à droite qu’il est cité dans les mémoires de feu Me Demba qui le trouve si opposé à leur camarade Jaques Vergès. En tout cas, moi j’ai aimé la fille. Marine Lepen, telle que je l’ai vue à la télé l’autre jour, est tout à fait loin d’être monstrueuse. Mais en politique, on ne peut jurer de rien.

Soumaïla T. Diarra

 

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