Le Mali a fêté, modestement, dans une atmosphère de crise, le 52e anniversaire de son accession à la souveraineté nationale et internationale. En effet, le nord du pays (soit les 2/3) est toujours occupé par des groupes intégristes.
Dans son adresse à la Nation, Professeur Dioncounda Traoré a déclaré qu’il n’était pas question que des hommes de la CEDEAO soient déployés à Bamako pour sécuriser la Transition. Mais l’organisation sous régionale a rejeté les conditions posées par Bamako.
De son côté, le Conseil de sécurité de l’ONU a réclamé un plan militaire «réaliste» pour donner son feu vert à une opération militaire.
« Mettez vous d’accord et ensuite on verra », a déclaré, en substance, le Conseil de sécurité de l’ONU. Ses 15 membres se disent « prêts » à examiner une proposition de la CEDEAO en vue d’une intervention au Mali, mais une proposition « faisable et réaliste ».
Le Conseil demande plus de détails sur « les objectifs, les moyens et les modalités » du déploiement d’une force régionale et souligne que le plan militaire ouest – africain devra «répondre à la demande du gouvernement malien ».
Le problème, c’est que Bamako et la CEDEAO ne sont pas d’accord sur les contours d’une éventuelle opération. Le président malien ne veut pas de troupes ouest – africaines dans la capitale et il souhaite que ces forces se contentent d’un soutien logistique et aérien. C’est aussi la position de l’armée, une position inacceptable pour la CEDEAO qui demande au gouvernement malien de revoir sa copie.
Le Conseil de sécurité de l’ONU, lui, ne tranchera pas et laisse les protagonistes trouver un terrain d’entente. Une posture prudente assortie d’une nouvelle mise en garde adressée aux ex-putschistes. Le Conseil leur demande de « cesser immédiatement toute ingérence dans le travail des autorités de transition », sous peine de sanctions.