Non consulté sur les termes de référence de la table ronde des forces vives : L’opposition refuse de « servir de faire-valoir »

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Les sages des mouvements d'autodéfense de Gao à la rencontre de l'opposition : «Abandonnés par l’Etat, nous soutenons nos jeunes qui nous défendent»
Ahmadou A Diallo, Soumaila Cissé et Tieblé Dramé écoutant les jeunes au Cadre de concertation

« Depuis le 24 juillet 2014, les partis de l’opposition républicaine réclament sans cesse une concertation quadripartite Gouvernement-Société civile- Majorité-Opposition pour élaborer une position malienne commune que les émissaires du Président de la République iraient défendre lors des pourparlers inter-maliens. Le 14 janvier 2015, nous avons adressé une lettre au Président de la République pour l’inviter à nouveau à tenir une telle concertation avant la reprise des négociations inter-maliennes. Cette lettre est restée sans suite. Demandeurs de cette réunion depuis des mois, nous nous attendions à être approchés par le gouvernement pour convenir des termes de référence et du format de la concertation», c’est en substance ce qui ressort dans le communiqué de presse élaboré par les partis AFP, FARES-An ka wuli, FCD, PARENA, PDES, PIDS, PRVM-Fasoko, PS-Yeelenkura, PSP, URD. Dans l’espoir d’avoir des échanges féconds sur le projet d’accord, les partis de l’opposition ont recommandé au Premier ministre, par lettre en date du 6 février 2015, un report d’une semaine afin de tenir des consultations nécessaires notamment sur les termes de référence. L’opposition regrette que le gouvernement ait maintenu son approche unilatérale et son calendrier. C’est pourquoi les partis de l’opposition, dit le communiqué, se sont retrouvés dans l’impossibilité de participer à «la Table ronde des forces vives de la Nation sur le processus d’Alger» convoquée par le Gouvernement le 7 février 2015. Pour les partis de l’opposition,  le président de la République et le gouvernement ont voulu organiser à la sauvette, pour la forme et dans la précipitation la Table ronde de ce samedi, à la veille de la reprise des pourparlers d’Alger. « L’opposition n’a pas souhaité servir de faire-valoir dans une entreprise de communication du gouvernement », dit le communiqué. En outre, l’opposition fustige la conduite du gouvernement qui est caractérisée par « l’amateurisme » et le « mépris ». « Un tel comportement est incompréhensible et inacceptable notamment dans le contexte d’aggravation sans précédent de la situation au Nord, et d’impasse du processus d’Alger. En effet, la situation au Nord est d’une gravité particulière suite à la multiplication des attaques meurtrières et des affrontements sanglants qui se sont étendus à la bande sahélienne et au delta du fleuve Niger. Le Mali est au bord de la guerre civile intercommunautaire et inter ethnique sur fond d’enjeux colossaux liés à l’économie criminelle notamment au trafic de drogue. Au lieu d’en prendre conscience et d’agir en conséquence, le président de la République dont la responsabilité est entière dans l’affaiblissement de l’État et du Mali,  l’impasse du dialogue inter-malien et la détérioration de la situation au Nord continue la même politique de fuite en avant », souligne le communiqué de presse. Les partis de l’opposition, dans le communiqué, tiennent le gouvernement comme responsable de toutes les conséquences de la grave situation qui prévaut au Nord, et  réaffirment enfin leur détermination à défendre l’intégrité du territoire, l’unité nationale, la forme laïque et républicaine de l’Etat.

Aguibou Sogodogo

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3 COMMENTAIRES

  1. OPPOSITION MALIENNE il faut savoir ce que vous voulez a la fin ouais?
    Vous n’etes pas solliciter vous roupester , vous etes solliciter vous vociferer…
    Vraiment nous sommes fatigués de vos enfantillages. C’est bien meme que vous n’ayez pas participer comme cela si le processus aboutit, vous ne pourrez pas nous casser les tympas avec des propos du genre “c’est grace a nous”

  2. la résolution de cette crise ne va pas dans le bon intérêt de l’opposition malienne.
    L’opposition veut entendre tout sauf que IBK a réussi,ce qui leur ferait moins de plébiscite.
    Si réellement l’opposition agit au nom du peuple malien, pour l’intérêt du peuple,elle doit cas même rester raisonnable à l’égard des questions d’intérêt national.
    L’opposition veut coute que coute que le gouvernement se soumet à elle à chaque décision de la manière comme si l’État était en phase d’échec. Cela n’est pas de nature à crédibiliser le régime.IBK n’a pas échoué et nous espérons qu’il réussisse;

  3. QUEL MERDE!! l’opposititon se prend pour qui?

    s’impliquer directement à la gestions du pouvoir,alors que vous vous réclamez opposants?

    Vraiment on bien compris votre système politique pour le pouvoir contre le pouvoir;

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