Rien ne va plus entre le RPM et le président IBK. Le désamour trouve ses origine dans les déclarations amoindrissant le rôle du parti dans son élection, la récente nomination de Moussa Mara en qualité de Premier ministre, la composition de l’attelage gouvernemental, entre autres.
La colère est désormais perceptible chez les «Tisserands». Et le mercure ne cesse de grimper. D’abord, les caciques du parti n’ont pas du tout aimé les premières déclarations du président minimisant leur rôle dans son sacre à l’issue du scrutin présidentiel. En soutenant mordicus qu’il devrait surtout son plébiscite à l’ensemble de la société civile et non au parti qui l’a d’abord fait candidat, sceller des alliances politiques autour de sa personne et procédé à d’importantes mobilisations à la base ; l’on assimile donc ses propos à une trahison. «C’est le parti qui a fait de lui ce qu’il est aujourd’hui. Pas le contraire», ne fulmine-t-on sous les hangars. Et de rappeler que certains militants et responsables ont presque tout perdu pour lui. «Ne soyons donc pas ingrats !».
Et comme si ces déclarations n’étaient que le prélude à une guerre qui ne fait que commencer, la récente nomination de Moussa Mara à la tête du gouvernement a davantage exacerbé les tensions. «Ibrahim se moque du fait majoritaire. Il n’a aucun respect pour le parti » déplore un cadre. Et d’ajouter que Mara a toujours dit à qui veut l’entendre qu’il ne partageait pas sa vision … «Aussi, il l’a toujours combattu… Et voilà aujourd’hui qu’il en fait son Premier ministre… Une insulte à l’endroit du parti parce que de nature à faire croire que le RPM ne dispose d’un seul cadre de méritant».
Aussi, reproche-t-on au président IBK, d’avoir nommé un jeune, trop jeune Premier ministre dans un contexte aussi particulier que celui du Mali actuel. «Qu’importe ses références et son parcours ! Il est trop jeune et n’aura jamais quelque chose à apprendre à ses pères en politique… Arrêtons le complexe», rechigne-t-on.
Au sein du parti, il en existe qui épousent parfaitement le point de vue d’une frange de citoyens qui estiment que le président IBK fait la part belle à sa famille et aux intimes. «Ce n’est qu’après son élection que nous avions vu des personnes que nous ne connaissons nullement avant ce jour. Ce sont eux qui bénéficient de tous les égards. Tout se passe comme s’ils étaient toujours là. Faux ! Nous n’avons rien contre les parents et amis ; mais ce n’est pas une question de famille. Ibrim en a malheureusement fait une», souligne avec insistance un haut cadre. Notre interlocuteur déplore en outre l’architecture gouvernementale essentiellement composée de parents proches et amis personnel d’Ibrahim Boubacar Keïta.
L’élection de Karim Keïta dit Katio ne semble non plus du goût de certains membres du parti. Et l’argument avancé par le père ne convainc guère. « Oui, il est malien comme tout le monde ; oui il n’a pas cautionné sa candidature… Mais Karim n’est pas un malien comme les autres et son père de président ne s’est pas opposé à sa candidature. Il aurait du le faire pour des raisons de morale politique… Aujourd’hui, on en arrive à confondre le RPM et Karim… Non, non ! Karim ne représente pas le RPM et vice-versa non plus».
Notre confident déplore que des hauts responsables du parti à l’image de Tréta jouent sur certains registres, transportant délibérément les affaires du parti dans le salon de la famille présidentielle à Sébénicoro et Quinzambougou.
Il nous revient, en tout état de cause, que la tension monte inexorablement au sein du parti et que de hauts personnages affichent désormais leurs réserves vis-à-vis de la formation, non sans comparer leur président à «un tigre en papier».
B. Diarrassouba
Mais soyons franc, tous ces gars qui se disent militants d’ RPM, ou etaient-ils pendant les 10 ans d’ATT? Ils etaient presque tous derriere ATT. IBK a acceder au pouvoir parce qu’il y a eu malheureusement cette crise au Mali sinon nous savions tous que sa carriere politique etait fini. Du coup il n’a pas du tout confiance a certains cadres de son parti ce qui est plus que normal.
Ses vrais que ibk n’a pas respecté ses compagnons de lutte pour le pouvoir or dans un pays de droit le parti est plus important que l’individu une personne tout seul ne peut rien fait pour faire revenir ibk a la raison le Rpm peut bloque tout à l’assemblée et pour son fils karim ses vraiment un routage de gueule
Ses vrais que ibk n’a pas respecté ses compagnons de lutte pour le pouvoir or dans un pays de droit le parti est plus important que l’individu une personne tout seul ne peut rien fait pour faire revenir ibk a la raison le Rpm peut bloque tout à l’assemblée
1. La jeunesse ne gène en rien. Moussa Mara a plus d’expérience politique que la plus part de ces vieux.
2. Au mali, les cadres tardent à s’occuper de la chose politique et ont de la peine à quitter au bon moment pour laisser la place aux jeunes.
L’ADEMA qui était l’un des partis les plus forts d’Afrique a sombré par la faute de (certains vieux).
La crise que le Mali vit aujourd’hui n’est elle pas la faute à certains vieux?
L’avenir du pays c’est les jeunes. En les laissant à coté, ils n’auront jamais d’expérience.
Merci IBK pour ce coup de maitre.
Suis d’accord avec toi sur le fait qu’aux âmes bien nés, la valeur n’attend point le nombre des années. Cela dit, il faut reconnaître qu’IBK exagère quelque peu en s’entourant sans vergogne “de parents, amis et connaissances”, “ce n’est pas à la suite d’une conquête” qu’il a eu les 77% de voix qui ont voté pour lui, non.Sa légitimé et surtout son pouvoir, il le doit au peuple et doit l’exercer de façon correcte au nom de ce peuple qui peut reprendre ce qu’il a donné et de la manière qu’il jugera opportune.
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