Nomination d’un nouveau Premier ministre : IBK va-t-il enfin respecter le fait majoritaire ?

5
Le Président IBK au XXIIIème Sommet des Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union Africaine à Malabo, Guinée Equatoriale (26 juin 2014)
Le Président IBK au XXIIIème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine à Malabo, Guinée Equatoriale (26 juin 2014)

Au moment où la nomination d’un nouveau Premier Ministre semble être un passage obligé pour le régime face à l’échec avéré de Moussa Mara, il est important que le président de la République, de qui relève la nomination de ce dernier,  se montre, cette fois-ci, plus conséquent pour mettre fin  à l’amateurisme, l’aventurisme et l’opportunisme au niveau d’une institution aussi importante pour la stabilité de la République. Car, de toute évidence, la responsabilité du départ de Oumar Tatam Ly et l’échec patent de Mara, ne sont pas étrangères aux  choix étonnants du Président, Ibrahim Boubacar Keïta, et des manœuvres perfides des caciques de la majorité présidentielle contre ces derniers. En tout cas, une chose est sûre, après les pourparlers d’Alger, les nombreuses tensions au niveau du front social (UNTM, Commerçants détaillants) et politique (nombreuses critiques de l’opposition), le Président de République ne peut pas continuer à faire semblant, un changement de cap s’impose. IBK doit s’assumer pour que le pays retrouve de la hauteur.

Un déni de démocratie, voilà comment certains observateurs qualifient le choix de Moussa Mara après le départ de Oumar Tatam Ly. Pour cause, au moment où une majorité venait de se dégager au niveau de l’Assemblée nationale, il était plus logique et bien séant dans une démocratie digne de ce nom  de choisir le Premier Ministre dans les rangs du parti qui compte le plus d’élus. Mais contre toutes attentes, le Président de la République Ibrahim Boubacar Keïta a surpris plus d’un observateur en nommant Moussa Mara à la tête du Gouvernement. Pourtant, il est avéré que c’est les caciques de son parti (le RPM) qui étaient derrière le blocage de l’équipe de Tatam Ly.  En particulier le fiston national et fils du président, Karim Keïta s’est illustré dans cette guerre contre Tatam Ly. Le moins qu’on puisse  dire, c’est que la nomination de Oumar Tatam Ly était, plus ou moins,  justifié par le fait que le pays venait d’organiser des élections à l’issue d’une crise sécuritaire grave. Il fallait logiquement un technocrate pour remettre l’économie du pays sur le chemin de la croissance. Mais, c’était sans compter sur la détermination des caciques du RPM qui voyait  en Tatam un adversaire politique, un obstacle à dégager pour prendre le contrôle de la Primature. Pour se faire, ces derniers n’ont pas mis du temps à empoisonner  la vie de Tatam Ly pour arriver à leur fin. En fin de compte, le Premier ministre sortant fut contraint à la démission. Le président IBK, sans tirer toutes les conséquences de cette guerre de ses sous-fifres contre ce technocrate enchaine avec « une seconde erreur » à travers la nomination de Moussa Mara en remplacement de Tatam Ly. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le RPM et ses partis satellites prennent en mal cette nouvelle nomination et active de nouveau leur machine machiavélique de déstabilisation de la République. Ils furent aidés dans leur entreprise macabre par l’inexpérience de Mara qui enchaîna les maladresses, notamment dans le dossier du nord (Kidal) et l’affaire de l’avion présidentiel. Aujourd’hui, plus que jamais, Mara apparait comme un problème plutôt qu’une solution pour la bonne marche des affaires. Surtout qu’entre temps,  les défis se sont accumulés pour le pays avec la perte, à nouveau, de Kidal, les sanctions du FMI contre le Mali, les préavis de grèves de l’UNTM, des commerçants détaillants etc. Mais et surtout le bilan désastreux que dresse l’opposition au bout des 12 mois d’exercice de pouvoir par IBK. C’est dire que le président de la République devrait réfléchir à plus d’une fois avant de prendre une nouvelle décision de nomination d’un nouveau Premier Ministre. Une équation à plusieurs inconnues avec d’un côté, la pression des institutions de Breton-wood et de son parti le RPM, de l’autre la pression des groupes armés qui multiplient les manœuvres pour torpiller les pourparlers inclusifs  en cours à Alger. Sans oublier les revendications des travailleurs et autres groupes socioprofessionnels. Une chose est sûre, après une année de gestion calamiteuse des affaires du pays, rien ne sera plus comme avant. Et IBK a le choix entre se remettre entièrement entre les mains du RPM dont il est le port- étendard, en choisissant un Premier Ministre  issue des rangs des tisserands, ou faire allégeance aux institutions de finances internationales en remplaçant Mara par un technocrate capable de prendre en mains les dossiers brûlants de la crise du nord et de la relance économique.  Que ça soit l’un ou l’autre choix, IBK doit s’assumer car la recréation a assez durée.

Abdoulaye Ouattara                                  

Commentaires via Facebook :

5 COMMENTAIRES

  1. Vous commencez à nous tapez sur les nerfs avec vos histoires à dormir débout . quand le moment viendra sa ce fera inchala ; par conséquent collez nous la paix de grâce.

  2. Monsieur le premier ministre Mara merci.Vous couper le sommeil à Tiéblé et compagnons pour le plus grand bien du mali.

  3. vraiment de grâce, tu nous crève les tympan avec vos histoire de fait majoritaire, sous att Ag Amani était de quel majorité, Modibo Sidibé était de quel majorité, Kaidama Sidibé était de quel majorité, où étiez vous à l’époque, bande de crapule espèce de corrompu, vous n’arrivez jamais à détourné le peuple malien certes IBK à commis quelque erreur mais il valle mieux que vous opposition et journaliste corrompu, pour votre information même si mara démissionne IBK ne va jamais nommé un PM issu du RPM parce qu’il les connais quant il était en difficulté. le peuple malien à tout compris raison pour laquelle lors des élections, malgré vos milliards distribuiez, les gens ont refusé de voter pour vous, même on reprend les élections demain ni soumaila cissé ni Modibo Sidibé ne seront élu par le peuple n’a parlons pas de tièbilé dramé vous avez intérêt à vous taire

  4. IBK ne réussira jamais tant qu’il continue à être ingrat des personnes qui se sont tuées pendant la campagne pour lui. L’ingratitude a toujours été payée chère par Dieu.

  5. Se tromper n’est une fatalité que pour les imbéciles 👿 👿 👿 👿 Vous allez foutre la paix à Mara… si vous croyez que le choix d’un PM est une course de chevaux… Courage à vous. Bande d’irresponsables politiques 👿 👿 👿

Comments are closed.