Nomination du nouveau Premier ministre : il faut en finir avec « l’hypocrisie politique »

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Le Premier ministre a été contraint de rendre le jeudi tard dans la soirée sa démission. La présidence annonce qu’un nouveau chef du gouvernement sera nommé prochainement après consultation des forces politiques et la société civile. Celui-ci doit être issu du Parti majoritaire.

-Maliweb.net- Le Rassemblement pour le Mali (Rpm), le Parti au pouvoir, n’a jamais fait mystère de sa volonté de diriger le gouvernement. C’est pourquoi, le Parti a eu maille à partir avec tous les chefs de gouvernement de l’ère IBK.  Ce qui a par moments bloqué le fonctionnement du pays. Le dernier en date fut Soumeylou Boubèye Maïga qui a été finalement poussé à la démission par les tisserands.

Le prédécesseur de celui-ci, Abdoulaye Idrissa Maïga, pourtant membre du Rpm, n’a pas également bénéficié de l’accompagnement du Rpm. Il est reproché au président de la République de l’avoir nommé sans pour autant consulter le Parti. L’ancien directeur de campagne d’IBk bien qu’il soit un cadre valable, était issu d’une frange minoritaire du Rpm.

Le poste de Premier ministre avant tout politique.

C’est le chef du gouvernement, selon la Constitution malienne, qui dirige et coordonne l’action gouvernementale. Il est, dans toute démocratie normale, le chef de la majorité présidentielle. À ce titre le Premier ministre ne peut être que membre du parti au pouvoir. C’est pourquoi, il est impérieux pour Ibrahim Boubacar Kéita, de sortir de cette « hypocrisie politique » qui consiste à choisir le Premier ministre hors du parti au pouvoir. Ce qu’une manière pour le Président de la République de faire plaire à une partie de l’opinion nationale.

La politique est avant tout un jeu d’intérêt. Elle a ses raisons que la raison elle-même ignore. IBK, après avoir nommé cinq Premiers ministres, n’a plus droit à l’erreur. Il urge pour le locataire de Koulouba, de nommer après consultation du Bureau politique national du Rpm, un chef du gouvernement issu du rang des tisserands. En le faisant le Rpm n’aura d’autre choix que de se mettre en rang serré derrière le chef de l’Etat. Ce qui n’a pas jusque-là été le cas.

Le chef de l’Etat doit prendre l’exemple sur son propre passage à la tête du gouvernement. Le président de la République d’alors, Alpha Oumar Konaré après avoir tergiversé a été contraint de faire appel à lui-même IBK, membre du parti au pouvoir. La suite, on la connait.

Toute autre chose serait suicidaire pour le pays, d’autant que les cadres du Rpm ne se laisseront plus jamais faire. Ils viennent de montrer leur capacité de nuisance en initiant une motion de censure contre le gouvernement dirigé par Soumeylou Boubèye Maïga, qui a fini par rendre le tablier.

Abdrahamane Sissoko /Maliweb.net

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3 COMMENTAIRES

  1. Bamake tu as completement raison car Treta le Ministre “Angrais frelates” pense que nous avons oublie mais nous n’avons pas! Nous avons besoin d’un bon president dommage nous n’avons pas et alors il faut avoir un tres bon Premier Ministre qui est au-dessus des clans politiques et va se charger de son role et de celui du President.

  2. ” … La présidence annonce qu’un nouveau chef du gouvernement sera nommé prochainement après consultation des forces politiques et la société civile. Celui-ci doit être issu du Parti majoritaire… ” … /// …
    :
    Le Prochain Premier Ministre doit être issu du Parti majoritaire… ? Pour un Gouvernement d’ouverture…, c’est déjà fermé alors !
    Le RPM, un Parti majoritaire, certes mais c’était dans une autre Législature qui, jusqu’à fin Décembre 2018, n’était pas contesté. Comme il n’y a pas eu de nouvelle des Députés depuis…. Sa légitimité est mise en cause.
    Dans la perspective d’une volonté de décrispation du climat politique au Mali. L’on se demandait si c’est pas mieux de mettre sur pied un gouvernement d’ouverture ( en direction de l’Opposition ). Et le mieux serait d’organiser de nouvelles législatives avec un scrutin à la proportionnelle intégrale pour permettre à toutes les sensibilités politiques du pays d’avoir des Députés à l’Assemblée Nationale, pour un dialogue inclusif.

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