Les réformes institutionnelles et les élections de 2012 sont deux importants défis qu’elle devra relever”. Ma première réaction, c’est de marquer ma satisfaction de voir que le président de la République a fait confiance à une femme pour diriger le futur gouvernement.
Je pense que c’est une reconnaissance de la valeur et de la compétence que recèlent des responsables et cadres féminins qui ont servi ce pays de longue date. J’ai eu l’avantage dans mes multiples fonctions de connaître Madame Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, en particulier lorsque je représentais notre pays à la Commission de l’Uemoa à Ouagadougou. Moi, j’étais Commissaire et, à la même période, elle était Secrétaire exécutive du CILSS. Nous avons donc eu à collaborer au niveau de ces deux institutions sous-régionales. J’avoue qu’elle a géré le CILSS avec compétence et détermination. Sa façon de manager cette institution a été appréciée non seulement par les autorités des pays concernés mais également par les partenaires techniques extérieurs. J’ai eu à le savoir parce que nous avions les mêmes partenaires et nous avions parfois des réunions communes sur des questions de développement de la sous-région. Mais c’est vrai que les périodes sont différentes. Le Mali a une expérience démocratique qui est à approfondir. Les challenges sont nombreux sur les plans économique, social et celui de la sécurité. Et au niveau également de la sous-région. Je pense qu’elle est suffisamment outillée pour faire face à ce genre de situation si elle a l’appui nécessaire de la plus haute autorité de notre pays. Et si elle met également une équipe qui affiche une détermination et une cohésion sans faille. Il est absolument indispensable que les gens appelés au gouvernement soient des gens qui ont une hauteur de vue, une capacité d’analyse et qui puissent faire preuve d’une réelle disponibilité face aux enjeux. Cela pour aider notre pays à s’en sortir. Préparer les réformes institutionnelles prévues par le président de la République et organiser les élections sont parmi les tâches les plus importantes auxquelles elle aura à faire face. Je lui souhaite bonne chance”.
Bandiougou Bidia Doucouré, ancien ministre de tutelle des sociétés et entreprises d’état :
“Je suis sûr qu’elle fera ses preuves”
“J’ai travaillé avec Madame Mariam Kaïdama Sidibé à l’époque où j’étais ministre de tutelle des sociétés et entreprises d’Etat. Elle était alors inspectrice au niveau de l’Inspection des sociétés et entreprises d’Etat. J’ai une haute appréciation d’elle. Elle travaille avec rigueur et je l’ai beaucoup appréciée pendant les trois ans au cours desquels nous avons travaillé ensemble. Elle a de l’expérience et est très valable.
Son parcours ne peut que conforter sa position. Je suis sûr qu’elle fera ses preuves et honorera les femmes”.
Mme Alwata Ichata Sahi, secrétaire régionale de l’OPF pour l’afrique de l’ouest :
“Elle est compétente, posée et rigoureuse”
“La nomination d’une femme Premier ministre est un honneur pour toutes les femmes africaines et particulièrement pour les femmes maliennes. Parce que c’est le couronnement d’une longue lutte pour l’émancipation, pour la promotion de la femme africaine et pour l’égalité des chances.
Aujourd’hui, avec une femme Premier ministre, cela interpelle toutes les femmes. Je connais personnellement Madame le Premier ministre. C’est une dame compétente, posée et rigoureuse. Je pense que tous ces atouts lui permettront de réussir sa mission. Il lui faudra également le soutien indéfectible des femmes et de l’ensemble de l’équipe qui l’entoure. Je veux que l’opinion publique voie en elle un cadre malien qui vient d’être nommé à la tête du gouvernement et qui doit faire face à beaucoup de défis. Je lui souhaite bonne chance”.
Mamadou FOFANA