C’est par décret N°2011-173 PRM du 3 avril 2011-04-03 portant nomination du premier ministre que Madame CISSE Mariam Khaidama SIDIBE nommée chef de Gouvernement la nouvelle est tombée hier tard dans la soirée.
La décision a laissé plusieurs observateurs perplexes pour des raisons liées à l’actualité sociopolitique du pays. La valeur intrinsèque de l’appelée n’est pas à l’ordre du jour. Mais plutôt le contexte et les enjeux du moment.
Bien sûr qu’une femme est à mesure de réussir là où les hommes échouent très souvent. Mais les enjeux et la nature des défis à relever (relecture des textes fondamentaux, adoption du nouveau code des personnes et de la famille, organisation des élections générales, gestion d’un front social en début d’ébullition… – Lire article : « la limite de la technocratie »), était-ce le moment d’expérimenter une première dans une société très conservatrice ?
Aussi, le premier ministre jouant par définition le rôle de « fusible », conçu et apte à recevoir des coups jusqu’au dessous de la ceinture, est-il galant, en prélude aux périodes d’incertitudes qui s’annoncent, de nommer une femme à ce poste ?
La Rédaction
