Le président du Parti pour l’Action civique et patriotique (PACP), Niankoro Yeah Samaké est de ceux qui estiment que l’actuel Premier ministre, Moussa Mara peut réussir là où Oumar Tatam Ly a pêché. Invité sur le plateau de la Radio du “Groupe renouveau” 98.1, le samedi dernier, dans le cadre l’enregistrement de l’émission “Gwakoro”, le candidat malheureux à la présidentielle de juillet 2013, déclare que l’expérience politique et la poigne plaident en sa faveur pour lucidement gérer les urgences.
La mise en place du premier gouvernement de Moussa Mara a inspiré “Le Renouveau FM 98.1” qui en a consacré samedi dernier un débat dans le cadre de son émission “Gwakoro”. Le thème de ce 5e numéro était : le gouvernement de Moussa Mara face aux préoccupations des Maliens.
Quatre invités étaient sur le plateau. Il s’agit de Djibril Sacko, chargé de communication au Conseil national des jeunes du Mali (CNJ-Mali), Dramane Diarra, président de l’Alliance des générations démocratiques au Mali (AGDM), Niankoro Yeah Samaké, président du PACP et maire de Ouéléssebougou.
D’entrée de jeu, le représentant de la jeunesse a félicité le Premier ministre d’avoir accordé une place à la jeunesse dans son équipe. Djibril Sacko d’expliquer que l’équipe du PM est un signe du changement tend prôné par les Maliens.
“A l’orée de la formation du nouvel attelage gouvernemental, le CNJ avait partagé un certain de points avec l’ensemble des compatriotes pour jouer son rôle de force de veille sans prétention à s’ériger en donneur de leçons. Il s’agissait de créer un département de la Jeunesse et de l’Action citoyenne. L’objectif de ce département sera d’inculquer à la jeunesse les idéaux fondamentaux de la démocratie par son implication massive dans les activités d’éducation civique et de citoyenneté ainsi que celles de la culture de la paix et de la défense des intérêts du pays”, a déclaré Djibril Sacko, ajoutant que l’ampleur du changement nécessite un organe responsabilisé pour mener à bien la réalisation et le suivi des actions civiques. “Cet organe doit beaucoup impliquer la jeunesse dans sa conception en tant que structure publique”, a-t-il déclaré.
Abondant dans le même sens, le président du PACP, Niankoro Yeah Samaké, a rappelé que Moussa Mara est un jeune qui a des compétences avérées. “Nous avons besoin d’un changement en profondeur, sans considération partisane. Il faut aller au-delà des intérêts personnels. Je pense qu’il y a lieu de tourner cette page pour redonner un nouveau souffle au Mali, à travers une reconstruction structurelle”, a exprimé M. Samaké. Et d’ajouter que Moussa Mara ne gagnera le pari sans l’appui du peuple. “Mara est conscient qu’il est astreint à une obligation de résultat. Les premiers actes qu’il posera en tant que chef du gouvernement devront être assez significatif et révélateurs au peuple”, affirmera-t-il.
Mais, pour Dramane Diarra, président de l’Alliance des générations démocratiques au Mali, il faut sortir de la langue de bois. “Le Premier ministre Moussa Mara est sur un champ miné. Il sera très difficile à Mara de poser ses actes en toute indépendance. La configuration et la forme du gouvernement suffisent pour dire que Mara n’est pas indépendant. Alors que les Maliens attendaient une vingtaine de ministres, le PM est allé encore avec une trentaine en cette période difficile. Un pays en crise doit faire une restriction en matière de budget”.
Comme défis, Niankoro Yeah Samaké a rappelé que l’actuel gouvernement doit travailler à rétablir le climat de confiance qui a été particulièrement touché. Du fait de l’attitude peu orthodoxe de la vieille génération. Il s’agira, pour M. Samaké, de faire en sorte que les Maliens puissent continuer à croire en l’avenir de notre pays et de s’employer de telle sorte que le pays avance.
Par rapport à l’économie, il faudra créer les conditions d’un développement économique significatif qui puisse traduire par une réduction forte de la pauvreté dans notre pays et en même temps que les fruits de cette prospérité puissent être équitablement répartis. “Les services de base, qui sont l’éducation, la santé, l’eau, l’électricité, les logements constituent le socle du développement de tous les pays cette mission doit être menée avec un état d’esprit de loyauté envers le chef de l’Etat et aussi avec les Maliens. Et mettre en place le plus rapidement possible un mécanisme juridique pour vaincre le combat de l’impunité”, a-t-il expliqué.
Pour Dramane Diarra, il faut agir. En faisant en sorte que l’administration soit véritablement au service des usagers. La crise du septentrion reste toujours sans solution. Alors que le peuple attend impatiemment la résolution de l’équation de Kidal. Djibril Sacko de dire que le succès du Mali dépend des autorités certes, mais des citoyens aussi.
“Chaque citoyen doit mesurer sa responsabilité en cette période difficile de notre pays, et s’engage à travailler avec l’Etat, à respecter les règles, à payer ses impôts, à s’impliquer dans la question publique, pour qu’ensemble nous sortions notre pays de l’ornière”.
Bréhima Sogoba
vive yeah samake le maire du jitumu….
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