N’Diaye Ba et la décadence :Les vraies raisons !

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Le passage de N’Diaye Ba à la tête du département de l’Artisanat et du Tourisme a laissé des plaies qui ne se cicatriseront pas d’aussitôt. Pendant son règne l’affairisme était le maître mot. Ce qui n’était pas sans conséquence sur l’image du secteur. Et le pacte qui le liait aux promoteurs de bars et autres ?

Après la démission du gouvernement Modibo Sidibé, chacun y va de son commentaire et le remaniement qui a suivi a permis à l’opinion nationale de se faire une idée sur l’ampleur des fautes commises par des désormais anciens ministres. Le plus cité est sans doute celui de l’Artisanat et du Tourisme N’Diaye Ba, en raison de ses multiples gaffes. Qu’il était très habile pour faire du tape-à-l’œil à travers ses voyages coûteux. Il s’offrait un luxe indicible sous prétexte qu’il faisait la promotion du secteur à l’extérieur.

En réalité, ce ministre était un vrai homme d’affaires, qui détenait des actions dans nombre d’établissements hôteliers. Pendant qu’il se promenait comme un enfant gâté de pays en pays, le tourisme malien connaissait une crise. Il a fallu que l’ex-ministre des Affaires étrangères Moctar Ouane monte au créneau à travers une déclaration à la tribune des Nations Unies et que le président de la République lui-même ait pris son bâton de pèlerin en allant au parlement européen pour rassurer la communauté internationale sur la destination Mali.

L’Omatho, la vache laitière…

L’Office malien du tourisme et de l’hôtellerie (Omatho) est devenu en un laps de temps la propriété du ministre. Sitôt arrivé à la tête du département, il se lie d’amitié avec les directeurs de ce service dont le dernier en date est Oumar Balla Touré. Celui-ci suivra pendant un bon moment ses consignes à la lettre avant de se rebeller contre lui.

Auparavant, un pacte liait les deux hommes et leur proie c’était les bars chinois qui pullulent dans la capitale et même les quartiers résidentiels n’étant pas épargnés. Chose qui est contraire à la réglementation en la matière. Le hic c’étaient la drogue, le sexe, l’alcool, les faux billets et autres activités illégales qui se faisaient à ciel ouvert dans de nombreux bars, hôtels et autres maisons de passe au vu et au su de tout le monde. Et chaque fois que la brigade des mœurs fermait un hôtel, l’Omatho le rouvrait aussitôt.

En réalité, ces lieux constituaient une clientèle pour l’Omatho, qui reçoit d’importantes sommes d’argent pour délivrer le précieux document. Il nous est revenu que c’est autour du partage de ce butin que le ministre et son directeur n’ont pu s’entendre. Le premier devenait de plus en plus exigeant alors que le second voulait se faire une réputation. Du coup le divorcé était consommé. La suite est connue : Oumar Balla Touré est chassé par le chef avant que deux semaines plus tard lui-même soit remercié par le président ATT. Tel est pris qui croyait pourtant prendre. Le destin des deux hommes était lié même dans la déchéance !

Mahamane CISSE

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