A quelques mois de la fin de son dernier mandat, ATT n’en démord pas. Il ne badine plus. C’est pourquoi, depuis un certain temps, il a entrepris des nettoyages tout azimut. Alors, il n’a plus d’ami.
Il y a quelques jours, ATT a rencontré trois de nos confrères à Koulouba pour son traditionnel entretien en bamanan. C’est-à-dire le 8 juin, date anniversaire de son investiture. Au cours de cet entretien, il a tenu à faire savoir que le Chef d’Etat major de la Garde nationale et le Directeur général de la Gendarmerie ont été remplacés parce qu’ils ont fait plus de trois ans à la tête de leur structure respective. Concernant le Directeur général de la police, il a fauté parce qu’il a refusé de sanctionner. Donc, il en a fait les frais. Il n’en fallait pas plus à Niamé de prendre sa plume pour se dresser contre son ministre de tutelle Général Sadio Gassama. Alors, dit-il : «Je ne suis pas un officier félon, encore moins un traître… A la différence d’un porte-galon félon, menteur et traître, qui ose induire dans l’erreur en faisant de la rétention par rapport aux sanctions des syndicalistes.» Il va plus loin et enfonce le clou : «D’après eux, le pays a changé et pourquoi moi je continuerai à travailler de cette manière alors que je ne suis plus loin de la retraite et que le pouvoir en place est terminé». Sur ce, il affirme qu’il a répliqué en ces termes : «Ma réplique a été que ma nature ne me permet pas ce genre de comportement qui consiste à faire semblant d’être avec quelqu’un et le poignarder dans le dos».
En réalité, Niamé a beaucoup sur le cœur d’où, dit-il : «Déjà, en 2003, j’avais refusé de revenir à la police après 12 ans de détachement et son corollaire de pression, de persécution, de marginalisation, 9 ans avec le grade de Commandant sans compter le refus de me dédommager après les casses consécutives aux événements du 26 mars 1991 dont j’ai assez de détails.»
Avec cette sortie médiatique, Niamé ouvre la brèche. Il importe que les plus hautes autorités agissent au plus vite pour éviter des fractures aux conséquences incalculables au sein des Forces Armées et de Sécurité. Car, comme on le dit, tout ne se dit pas. Sinon Niamé est allé trop en besogne, ATT n’a pas besoin de tout cela. A un moment où le défi de l’insécurité plane comme une épée de Damoclès.
B. DABO