Multiplication des candidatures aux primaires de l’Adema : Un désaveu pour Dioncounda

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Depuis la semaine dernière, le parti majoritaire a pris le pouls de l’élection présidentielle de 2012 par le dépôt des dossiers de candidature aux primaires, instance mise en place depuis 2000 pour choisir le candidat qui portera les couleurs de l’ADEMA. Ils sont huit à faire acte de candidature dont le président du parti. Cette  multiplication des candidatures n’est plus ni moins une vitalité de l’exercice de la démocratie au sein du parti mais un désaveu pour le Pr. Dioncounda Traoré, qui durant dix ans à la tête de l’abeille solitaire, a montré son incapacité à se faire accepter par le peuple ADEMA.

Le parti, qui a porté Alpha Oumar Konaré au pouvoir en 1992 et en 1997, risque de rater son retour au pouvoir comme le souhaitent ses militants en 2012. Et cela par la faute du choix d’un candidat consensuel. Pour qui connaît les vices- présidents Iba N’Diaye et Sékou Diakité, il ne sera pas facile de canaliser ces deux hommes au cas où ils parvenaient à échouer aux primaires. Sans aucun doute, ils  porteront la tenue d’un candidat indépendant. Les conséquences peuvent être lourdes: ils entraîneront dans leur sillage des militants.

Tout ce remue ménage au sein de l’ADEMA démontre à suffisance que le président du parti, le Pr. Dioncounda Traoré, lui-même candidat aux primaires, et non moins président de l’Assemblée nationale du Mali, n’a rien entrepris pour réconcilier le parti avec lui-même encore moins de se faire une image d’un homme d’Etat pour éviter à sa formation une autre déchirure. Ce qu’on peut dire, durant dix ans, le président du parti majoritaire n’a pas suffisamment mouillé son maillot pour mettre l’ADEMA en selle pour les batailles électorales de 2012. Déjà, les signes de division sont à la porte de la ruche.

Pour qui connaît le parcours politique du professeur Traoré, il n’est pas tolérable que des illustres inconnus se mesurent à lui. Aujourd’hui, tout milite en sa faveur pour qu’il soit le candidat incontesté et incontestable de l’ADEMA.

A défaut de cela, il devrait avoir le soutien de la vieille garde pour barrer la route à des candidats, animés par le désir de vengeance ou de détruire le parti. Si tel n’a pas été le cas, cela veut dire que Dioncounda est à la tête d’un parti dont ses cadres le honnissent.
En tout cas, cette multiplication des candidatures est un désaveu pour Dioncounda.
Yoro SOW

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