Mouvement social pour le renouveau (MSR) : Aboubacar Abdou Touré, candidat à la présidentielle

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Aboubacar Abou Touré, président du Mouvement social pour le renouveau (Msr), était le samedi 7 avril l’invité de l’émission ‘An Ka Ben’ de Radio Kledu. Il a profité de l’occasion pour déclarer sa candidature à la présidentielle, dénoncer l’insécurité au centre du pays, sans oublier les braquages et les brigandages au nord et dans le reste du pays. Abou Touré a surtout parlé de son Mouvement qui a été créé il y a juste 2 ans.

Le Mouvement social pour le renouveau a été créé officiellement le 13 juin 2016 par des universitaires soucieux du devenir de notre pays. Sa devise est : «Union Paix Progrès». Sa doctrine est basée sur les valeurs de l’égalité, de la liberté, de la justice, de la solidarité, du travail productif, de la tolérance, du droit à la différence et du mérite. L’idéologie du Parti est la social-démocratie.

Le président de cette jeune formation est Aboubacar Abou Touré, originaire de Diré, plus précisément de Haibango. Selon Aboubacar Abou Touré, l’implantation du Msr a commencé dans le cercle de Diré en 2016 à la faveur des élections municipales. Où ils ont d’ailleurs pu faire élire deux conseillers. Aujourd’hui, des comités, des sections et antennes existent à Bamako, Fana, Sikasso, Bandiagara, Nioro. Les Maliens de l’extérieur n’ont pas été oubliés. La section de Paris a été mise en place, de même que celles de : New York, Atlanta, Angola.

Après son premier congrès ordinaire, tenu le  26 novembre 2017, le parti  Fare de Modibo Sidibé a été la première formation politique à les recevoir pour échanger et discuter. Après la CNAS-Faso, le PRVM, l’URD, l’ASMA et le CNID ont tous eu des échanges avec la jeune formation politique.

«Nous avons rencontré ceux qui ont répondu à notre sollicitation. Nous sommes ouverts à tous les autres partis politiques», a affirmé Aboubacar Abou Touré. Lequel a annoncé être le candidat de son parti à la présidentielle de ce mois de juillet. Il demande aux autorités de tout faire afin que les élections soient organisées dans la transparence.

«Depuis le 04 septembre 2013, jour de l’investiture du président IBK, il savait que le 29 juillet 2018 était la date constitutionnelle du premier tour de la présidentielle. Il devrait tout faire en ce moment pour mettre en place des mécanismes pour la bonne organisation de la présidentielle», a-t-il ajouté. Conscient du fait qu’ils sont nombreux les acteurs politiques et même de simples observateurs à douter de la tenue du premier tour de la présidentielle le 29 juillet 2018. En raison notamment, selon Abou Touré, de l’impréparation, la crispation entre les acteurs de la vie politique, et surtout l’insécurité au centre du pays ainsi que dans le nord.

«En 2012-2013, je quittais Bamako pour Diré avec ma voiture, jusque dans mon village, Haibongo. Mais, aujourd’hui, ce n’est plus possible. Ce n’est pas Diré mais le centre. Les régions de Ségou et Mopti sont plus dangereuses aujourd’hui que la région de Tombouctou. La situation s’est dégradée de jour en jour. Personne ne peut quitter Bamako à bord de sa voiture pour Tombouctou», dépeint-il la situation.

Le président du Msr a par ailleurs bien apprécié la visite du Premier ministre à Kidal, même s’il pense que cette visite n’est pas la solution aux problèmes qui se posent. Parlant de l’accord pour la paix, il est sceptique quant à son application. Avant de reconnaître que sa signature a permis la fin des affrontements entre les groupes rebelles et l’armée malienne. C’est pour cela, dira-t-il, que le Mali doit négocier avec ceux qui continuent de combattre l’armée malienne, comme Iyad et Kouffa, pour aller à une véritable paix. Aboubacar Abou Touré croit savoir que le G5, sans l’Algérie, n’est pas la solution. Il préconise en outre un dialogue avec tous les fils du pays pour aller vers une véritable paix. Convaincu qu’il est que les Maliens doivent se donner la main pour sauver le Mali.

Revenant sur les raisons qui ont prévalu à la création du Msr, Aboubacar Abou Touré déclare : «D’abord je dirais que nous sommes déçus de la manière dont notre pays est géré. Aujourd’hui, faut-il le dire, l’image des hommes politiques s’est gravement détériorée dans notre pays. La corruption et l’injustice sont devenues le mode de gestion sinon culturelles. Le peuple malien est désorienté. Nous rasons les murs à l’extérieur du pays. C’est pour cela que nous avons décidé de créer un parti politique fondé sur des principes fondamentaux de la sauvegarde de la démocratie et de l’intégrité du territoire national ainsi que du progrès économique, social, culturel et technologique… Le Mouvement social pour le renouveau place l’Homme au centre de son action. Cela pour dire qu’il lutte pour la répartition équitable du revenu national, la création des emplois et l’organisation de la solidarité. Le Msr a choisi de faire de la politique autrement. Car nous avons foi en nos valeurs…»

Quant à son positionnement, Aboubacar A. Touré affirme n’être ni de la mouvance présidentielle ni de l’opposition. Il résume la gouvernance IBK en 3 mots : corruption, injustice, amateurisme. «Les faits sont là et parlent d’eux-mêmes», soutient-il.

Kassim TRAORE

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