Le président du Mouvement pour un autre Mali (MOPAM/Jamana Nyeta), Adama Kolly Coulibaly, dans la course pour l’élection présidentielle du 7 juillet prochain. Il a annoncé cette candidature hier, lundi 22 avril 2013 à la faveur d’une conférence de presse à la maison de la presse.
Le 22 avril 2011, cet opérateur économique piqué par le virus de la politique avait fait acte de candidature à la présidentielle avortée de 2012. Il avait, bien avant l’annonce de cette candidature, rencontré le président de la République d’alors, certains hommes politiques et certaines personnalités pour leur faire part de ses “inquiétudes sur l’état de la gouvernance” dans le pays.
Adama Kolly Coulibaly avait, entre-temps, créé le Mouvement Pour un Autre Mali (MOPAM/Jamana Nyèta), en juillet 2009 pour marquer sa différence et son opposition à un système de gouvernance qui, disait-il, allait conduire le pays au chaos. Il a aussi rencontré les autorités religieuses et traditionnelles pour attirer l’attention sur le péril qui guettait le pays, les institutions et la société toute entière.
A l’en croire, l’histoire lui donne aujourd’hui raison. C’est pourquoi, étant donné que les aînés ont failli, il ne lui reste qu’à prendre ses responsabilités. “Pour rester constant et en parfaite harmonie avec nos idéaux, j’ai refusé de tremper dans toutes sortes de compromissions sous forme de prébendes à distribuer. J’ai donc dû démissionner de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, de la Présidence de la Fédération des Hôteliers et Restaurateurs du Mali et de facto, du Conseil National du Patronat, de la présidence des journées d’hommage à Aly Farka Touré et de ne plus me présenter aux élections communales de 2009 en Commune IV du District de Bamako afin de mener à bien ce combat pour un autre Mali “, a-t-il expliqué.
Ayant vécu ce qui vient d’arriver au pays, Adama Kolly Coulibaly invite les Maliens à tirer les leçons de la mauvaise gouvernance, du culte de la personnalité pour bâtir un Mali démocratique fondé sur des institutions fortes. Le peuple malien, souligne-t-il, n’a plus le droit de se tromper dans le choix de l’homme qui doit conduire ses destinées. C’est pourquoi il déclare qu’il sera candidat, s’il plait à Dieu, à la prochaine élection présidentielle. “Candidat, oui, pour conquérir le pouvoir afin d’instaurer la justice sociale dans notre pays, soulager les populations des multiples souffrances qu’elles endurent quotidiennement et créer les conditions propices pour que chaque Malienne et chaque Malien puisse gagner dignement sa vie par le fruit de son travail. En un mot, je serai candidat pour la rupture “. Il n’a pas manqué de remercier la communauté internationale, la Cédéao, l’Union africaine, l’Union européenne, les Nations Unies, les Etats-Unis et singulièrement la France et le Tchad, grâce auxquels le Mali commence à voir le bout du tunnel.
Bruno D SEGBEDJI
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