La cérémonie d’ouverture de la journée de réflexion était placée sous la présidence du Dr. Choguel Kogala Maïga, président, en présence de l’ensemble des membres et responsables du parti venus des régions du pays. En effet, le parti Mpr célèbre son 20ème anniversaire après d’intense lutte pour la reconnaissance et le droit à l’existence légale, et malgré les tentatives de l’isoler. Toutes choses qui auront permis au parti de mobiliser ses militants et militantes tout en privilégiant l’unité nationale, l’union pour la construction par la prise en compte de la contribution de tous les fils du pays à l’édification du Mali nouveau.
Le président du Mpr, le Dr. Choguel Kogala Maïga, a saisi l’occasion pour expliquer le parcours historique du parti, tout en ayant une pensée pieuse à certains ainés infatigables fondateurs du parti, aujourd’hui rappelés à Dieu. Le président du parti a indiqué que le seul leitmotiv ayant guidé leurs actions était la réconciliation des fils du Mali. “La réconciliation nationale, la démocratie consensuelle, le libéralisme à visage humain et le droit de chaque malien à une vie décente sont notre crédo pour bâtir au Mali une société solidaire, tolérante, harmonieuse, respectueuse des valeurs universelles de liberté, d’équité et de justice, qui a foi en l’unité africaine et en la coexistence pacifique entre les peuples”, a dit le Dr. Choguel K. Maiga.
Par ailleurs, de 1994 à 2013, le Mpr s’est retrouvé dans les regroupements comme le Rfp, le Collectif des Partis Politiques de l’Opposition (Coppo), Espoir 2002, l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (Adp), et enfin le Front pour la Défense de la Démocratie et la République (Fdr), tous pour des raisons de sauvegarde de la République.
En 2013, à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, le Mpr a choisi de voter pour le président de la République IBK. Pour Choguel K. Maïga, les résultats engrangés au sortir des dernières consultations électorales ont été en deçà de leurs attentes, et ces assises ont été l’occasion d’analyser les causes de mauvaise performance, afin de mieux préparer les prochaines élections. “Ces consultations nous furent utiles à plus d’un titre. Elles nous ont permis d’établir la carte politique de notre parti, en distinguant les localités où nous bénéficions d’une forte implantation, les localités où nous connaissons des percées remarquables et les localités où des efforts d’implantation sont encore à mener”, a-t-il estimé.
En parlant des sujets majeurs intéressants la vie de la nation, Dr. Choguel dira que le Mpr a apprécié les actions entreprises par le Chef de l’État dès son investiture, notamment les assises nationales sur le Nord, les états généraux de la décentralisation et toutes les initiatives en cours pour aboutir à la paix, à travers la signature d’un accord avec les groupes armés. Selon président du Mpr, la crise au Nord, la réconciliation nationale, le binôme “sécurité et développement”, la décentralisation, et l’école sont des sujet d’actualités que tous les maliens vivent difficilement aujourd’hui. “Difficile pour tout le peuple, pour les gouvernants, et pour les amis du Mali”.
Comme solution, le Mpr propose que “nous nous retrouvions autour des idéaux qui fondent toute nation véritable, que nous donnions forme et densité pérennes au vouloir vivre ensemble. La crise Libyenne nous a fait subir les conséquences de la destruction de notre État, y compris l’invasion des bandits armés, la faiblesse de notre armée et l’occupation de 3/4 du territoire national. L’opération serval a ruiné leur projet, et a libéré Gao et Tombouctou, mais Kidal est soustrait de l’autorité centrale. Il nous est imposé de négocier avec les groupes armés. Alors, se posent deux questions : comment récupérer Kidal et sa région ? Comment parvenir à une paix définitive qui garantisse les intérêts supérieurs du peuple malien ? La réponse à ces deux questions sortira à la négociation engagée en Alger. Mais l’État doit s’assumer pour préserver l’unité du peuple malien, l’intégrité du territoire, l’égalité entre les citoyens du même pays”.
Le parti s’est réjoui de la décision du Chef de l’État de faire porter la part du secteur du développement rural à 14% du budget national, en dépit de la recommandation de l’Union Africaine de le porter à 11%. En parlant de la décentralisation, le Mpr indique que les populations sont sensées être les acteurs majeurs et les bénéficiaires, mais présentement aucune politique de financement de la décentralisation n’est clairement définie. Il serait donc judicieux d‘étudier les causes du blocage de la situation, afin d’avoir une solution.
Pour ce qui est de l’école malienne, le Dr. Choguel Kokala Maïga a souligné que ce domaine souffre des conséquences d’actions menées à la hâte. Relever le taux de scolarisation, introduire les langues nationales dans l’enseignement, créer l’université furent des objectifs prioritaires à atteindre sans pour autant mesurer leurs conséquences. “L’école a cessé d’être la pépinière où se forme la relève. Il faut la restaurer dans cette vocation. Ces actions, pour être efficaces, doivent se fonder sur un indispensable préalable, à savoir repenser l’école pour la refonder.”
Aboubacar BERTHÉ
Choquel un opportunistes
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