Mouvement Patriotique pour le Renouveau (MPR) en 20 ans : 13 ans avec le pouvoir et 7 ans dans l’opposition

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Choguel Kokalla Maïga, DG AMRPT
Choguel Kokalla Maïga

9 janvier 1995-9 janvier 2015, le Mouvement Patriotique pour le Renouveau (MPR) a 20 ans d’existence. Cet anniversaire a été célébré par les tigres à travers une journée de réflexion le samedi 21 février dernier.

Cette longévité du parti est due à un homme de conviction : Dr Choguel Kokala Maïga qui a su le maintenir à une place de choix dans le paysage politique malien avec ses prises de position et ses choix éclairés sur les dossiers brulants de la nation chaque fois qu’il a été question de faire un choix ou de prendre une décision importante pour le devenir du pays.

Durant ces vingt ans d’existence, beaucoup de chemin a été parcouru par le MPR, de nombreuses difficultés ont été surmontées.

D’abord, l’étape de lutte pour la reconnaissance et le droit à l’existence légale du parti. Car le MPR se voyait coller l’étiquette de parti des héritiers de l’UDPM de Moussa Traoré. Cette étiquette a fait que le MPR avait du mal à être reconnu et accepté surtout que le pays venait de sortir de 23 ans de dictature militaire avec son corollaire de privation de libertés.

Donc, il était difficile pour ce parti d’avoir l’adhésion des populations. Mais, animés de forte conviction pour le pays, Dr Choguel Maiga et ses camarades ont réussi à faire accepter ce parti. Mieux, ils ont réussi à lui accorder une reconnaissance et le droit à l’existence légale. Mais aussi, à faire adhérer de nombreux militants aux idéaux du parti.

A cette époque, à cause de son opposition au premier régime de l’ère démocratique, celui du président Alpha Oumar Konaré, le MPR fera l’objet d’une tentative d’isolement sur la scène politique. Avec souvent de fausse accusation de coup d’Etat, comme celle collée au vieux Mady Diallo de la CII. Toute chose qui n’entamera en rien, la détermination des tigres.

C’est sous Amadou Toumani Touré que le parti va commencer à participer aux gouvernements et occuper des postes dans les Institutions de la République. Choguel acceptera le poste de ministre du Commerce et de l’Industrie.

 

 

Un parcours de combattant

De 1994 à 2001, le MPR a fait partie de plusieurs regroupements politiques. D’abord, le RFP auquel il a participé avec Tiéoulé Mamadou Konaté entre 1992 et 1996. Entre 1997 et 2000, le MPR était au sein du Collectif des Partis Politiques de l’Opposition (COPPO) pour défendre la démocratie. Entre 2001 et 2004, le Mouvement Patriotique pour le Renouveau a participé à « Espoir 2002 » pour la nécessaire alternance. Et en 2007 au sein de l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP) pour assumer sa participation à la gestion du pays. Après les événements de 2012, le parti fait partie de ceux qui ont créé le Front pour la Défense de la Démocratie et la République (FDR) lorsque la démocratie était menacée. En 2013, à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, à la lumière d’un certain nombre de facteurs, le MPR a choisi d’appeler à voter pour le candidat du Rassemblement Pour le Mali (RPM), Ibrahim Boubacar Keita au second tour. Qui sera élu avec plus de 77% des voix. Après son élection, le MPR soutient, en alliance avec de nombreuses autres formations politiques le programme politique du président IBK. Des alliances qui ont pour noms, la Convention pour la Majorité Présidentielle (CMP) et l’Alliance Pour le Mali (APM), un regroupement qui porte le même nom  que le groupe parlementaire auquel appartiennent les députés du MPR à l’Assemblée nationale.

Durant ce long chemin, le parti a toujours pris part aux consultations électorales : élections présidentielle, législative et communale avec de bons résultats, faisant de ce parti dans certaines communes de Bamako et localités du pays, l’une des forces politiques avec lesquelles il faut compter au Mali.

Cependant, les tigres ne sont pas contents des résultats obtenus lors des consultations électorales dernières.

« Au sortir des dernières consultations électorales, nous nous sommes retrouvés avec des résultats en deçà de nos attentes. Il n’en demeure pas moins que ces consultations ont été un baromètre nous permettant de nous faire une idée de notre implantation sur le terrain. L’examen des résultats nous permet de retenir que nous sommes présents sur l’ensemble du territoire national même si cette présence ne possède pas la même densité selon les localités », a indiqué Choguel Maïga. Avant d’ajouter que  ces consultations furent utiles car elles leur ont permis d’établir la carte politique du parti en distinguant les localités où le parti bénéficie d’une forte implantation, les localités où le parti connait des percées remarquables et les localités où des efforts d’implantation sont encore à mener.

Durant son parcours de 20 ans, le MPR a aussi perdu de nombreux militants de la première heure auxquels, Choguel Maïga a rendu un vibrant hommage.

Il s’agit de Soungalo Dembélé, Bouillé Siby, Sidiki Diarra, le général Sékou Ly, le général Mamadou Coulibaly, Moulaye Mohamed Haidara, Samba Sall, Yoro Cissé, Hamadi Bori Dicko, Mamadou Doumbia, Dianké Doumbia, Yaya Maguiraga, Salaly Sacko, Yaya Bah, Ami Kouma dit maman MPR, Moussa Koureichi, Mohamed Soumaoro, dit Hamet, Alpha Diallo, Boussourou Goumane, Mamadou Yattara, Gaoussou Traoré, Modibo Thiero, Sory Samaké, Bassirou Seck.

D.D

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