La cérémonie de lancement des activités du Mouvement Patriotique pour le Mali (MPM), présidée par l’ex premier ministre Ahmed Ag Amani a eu lieu le jeudi 20 juin, au Centre International de Conférence de Bamako.
Il faut rappeler que le MPM est un mouvement créé en 2011, ayant pour premier président feu Mamadou Bagayoko, décédé le 22 Août 2012. Lors de la cérémonie d’ouverture des témoignages et autres hommages ont été rendus à feu Mamadou Bagayoko, mais aussi un film d’une vingtaine de minutes sur les œuvres de l’homme a été projeté pour l’assistance.
Pour le président, M. Ag Amani «le mouvement est né face à la baisse du taux de participation des électeurs, aux précédentes élections municipales, législatives et présidentielles, témoignant à la fois du désintérêt général de la chose publique dû à la crise de confiance et à l’incapacité des partis politiques à mobiliser les citoyens.
La crise a permis de découvrir que le Mali était un pays désemparé avec un Etat laxiste, inefficace et en décrépitude, car fondamentalement atteint dans ses segments essentiels que sont la défense et la sécurité, l’administration et la justice. Ainsi les pratiques instaurées dans le fonctionnement du système démocratique et des institutions de la République, sous l’emprise de la corruption, de la médiocrité, du népotisme et du clientélisme, ont entrainé le pays dans un gouffre si profond, qu’il faudra des travaux d’hercule pour l’en sortir», a-t-il déclaré sous une forte ovation.
Il a estimé cependant que le peuple malien se réconciliera avec lui-même, et sera debout comme un seul homme pour remonter cette crise.
«Les priorités du MPM, sont entre autres : la paix durable, le développement, la bonne gouvernance et le patriotisme, et que cela ne pourra aboutir que si ces priorités se fondent sur la culture des principes que sont : le «YEREDON», le «LADRIYA» et le «KELENYA».
En d’autres termes de connaitre sa culture et se reconnaitre soi-même à travers elle ; la maitrise effective de nos valeurs morales ; l’acceptation de l’autre dans le «vivre ensemble», pour la préservation et la consolidation de l’unité nationale comme base fondamentale du développement national. Pour l’ex-premier ministre, il y’a l’exclusion du débat politique, de ceux qui détiennent les vérités scientifiques, et qui a conduit le Mali à l’apologie et au règne de la médiocrité où : l’argument de la force et de l’irresponsabilité est devenu la règle du jeu au détriment de la force de l’argument. L’objectif du MPM est l’instauration des conditions meilleures du retour à la normalisation de la paix et de la quiétude indispensable au «vivre ensemble»», dira Ag Amani.
Il a insisté sur le principe de la non-discrimination et de l’égalité des chances à la fonction publique, du fait de l’exclusion faite aux personnes handicapées. L’ambition d’une politique qui intègre la lutte contre les exclusions dont le handicap fait malheureusement encore partie, en faisant appel à la solidarité nationale. Il a fini par lancer un appel aux maliens de l’intérieur comme de l’extérieur ; de n’accepter de privilégier que les seuls intérêts supérieurs de la nation malienne au détriment de toute autre considération.
Fousseyni SISSOKO