C’est au moment où ses derniers soutiens fondent comme neige au soleil que IBK fonce comme s’il gérait une situation normale après la manif du 05 juin devenue un mouvement qui grossit chaque jour à mesure que s’accroît la solitude à Sébénicoro.
C’est la même aise qu’il a pris à faire le tour du monde quand le pays brûlait et à vivre comme le sultan de Bruneï, dilapidant les ressources du pays dans le futile et l’accessoire comme la tentation peut même difficilement exister dans le cadre d’une gouvernance normale d’un pays normal.
Encore une désastreuse illustration de deux pays en un qui ne rencontrent jamais ou très peu : celui où vit IBK déconnecté de tout ce qui contredit le lyrisme de l’exaltation d’un Mali chimérique et le pays réel aux prises avec la galère et duquel surgissent le bruit et la fureur du refus de continuer à subir l’incurie et l’incompétence.
Les dernières décisions de IBK ressemblent à une défiance vis-à-vis des contestataires du régime, de nature à doucher l’enthousiasme de ceux qui pensent que la sortie de crise peut se faire d’une manière civilisée. Passait encore si le président avait un Premier ministre nouveau susceptible de dénouer la crise. Celui qui est en place n’avait nullement besoin de cette reconduction-provocation. Que vient ajouter cette démission-reconfirmation à la capacité du PM à infléchir le cours des évènements ? La confiance de IBK, loin de le renforcer, l’affaiblit plutôt aux yeux d’une vague contestataire qui fait du président, du Premier ministre, de la Cour constitutionnelle, de l’Assemblée nationale etc., des variables de sortie de crise. L’effet serait encore plus calamiteux si le but était de susciter des appétits au sein du Mouvement du 05 juin pour les maroquins ministériels. Ce serait la preuve d’une cécité politique incroyable et le marqueur d’une gestion de l’Etat qui a fait de l’avoir (que procurent les fonctions) l’alpha et l’oméga de la vie publique.
Plutôt qu’une nomination de premier ministre et la formation de gouvernement, la tâche politique urgente est de rassembler son camp et chercher à nouer un dialogue responsable. Le RPM est groggy après la dernière gifle qui a consisté à contrarier la candidature de Bocary Tréta (chef du parti) au profit de Moussa Timbiné et de désavouer Diarrassouba (président du groupe parlementaire) au profit du même Timbiné qui, décidément, est chargé d’une mission herculéenne au profit de la famille présidentielle.
L’ADEMA qui compte dans sa direction les meilleurs renifleurs des bons et mauvais coups, a vite fait de se mettre aux abonnés absents ne sachant dans quel sens le vent peut tourner après la mobilisation monstre du 05 juin.
Ce silence de cathédrale a donné des ailes à une bande d’opportunistes qui ont aussi flairé la bonne affaire de la semaine pour faire la poche à la famille présidentielle et à tous ceux qui redoutent les conséquences de la colère populaire, en allant leur miroiter l’idée d’une contre-marche avant le rétropédalage lamentable que l’on sait. Comme Chouala Moutaha Bayaya nous prend pour des saltimbanques, il explique la débandade par une demande de IBK qui ne souhaiterait pas que leur manif soit un vecteur de propagation du coronavirus. Dommage, on n’aura pas la marche à 3 millions de Maliens dans les rues. Quand on confie sa défense à des simples d’esprit, ça donne des affirmations comme ce chiffre de marcheurs au profit d’un président qui n’a été réélu que par 1.600.000 électeurs au prix de mille raccrocs. IBK connaît désormais ses vrais adversaires qui l’ont privé de 1,4 million de voix en 2018. Plus sérieusement l’attitude de IBK ne peut s’interpréter que comme une défiance face au mouvement parce conscient d’une force supérieure en sa faveur, à moins que ce ne soit le signe d’une résignation face à une bourrasque qu’il ne chercherait même pas à endiguer. Time will tell!
Bakary Diarra
In Refondation du Mali
UN PENALTY MARQUÉ EST – IL SYNONYME DE VICTOIRE????
LE PEUPLE A VRAIMENT BON DOS. TOUT LE MONDE, SANS RÉFÉRENCE (SONDAGES), SANS AUCUN BAROMÈTRE SE RÉCLAME DU PEUPLE.
LE PRÉSIDENT IBK A RATÉ LA MEILLEURE OCCASION POUR MONTRER À CE PEUPLE SA VOLONTÉ DE CHANGEMENT.
PAS EN RENCONTRANT CES MOUVEMENTS QUI PENSENT DÉTENIR LEUR LÉGITIMITÉ D’UN PEUPLE, OU D’UNE FOULE DEVRAIS-JE DIRE. PAS EN RENCONTRANT L’IMAN MAHMOUD DICKO QUI N’A AUCUN MANDAT (NI POLITIQUE, NI SPIRITUEL) POUR PARLER AU NOM DU PEUPLE. MAIS EN POSANT DES ACTES CONCRETS.
MAIS:
– RECONDUIRE DR BOUBOU CISSÉ (POUR NE PAS LE DÉSAVOUER OU NE PAS L’HUMILIER???);
– NOMMER UNE NÉOPHYTE ABSOLUE AU POSTE LE PLUS IMPORTANT DE L’ADMINISTRATION (SECRÉTAIRE GENERAL DE LA PRÉSIDENCE) D’UN PAYS OÙ QUE CE SOIT DANS LE MONDE;
– CAUTIONNER LA NOMINATION DE ISSAKA SIDIBÉ, APRÈS CELLE DE MOUSSA TIMBINÉ, AU POSTE DE PRÉSIDENT DE LA HAUTE COUR DE JUSTICE A UN MOMENT AUSSI CRUCIAL DE LA VIE DU PAYS, EU ÉGARD À TOUTES LES AFFAIRES PENDANTES ET CELLES INFAILLIBLEMENT A VENIR;
– SURTOUT ANNONCER DES MESURES VAGUES PAR EXCELLENCE À UN MOMENT OÙ LE MONDE ENTIER A LE REGARD TOURNÉ VERS LE MALI.
VRAIMENT J’AI MAL AU CŒUR POUR CE PAYS, J’AI MAL À MON MALI.
SI LE DICTON « AIDE TOI, LE CIEL T’AIDERA » EST VRAI, ALORS JE DOUTE FORT QUE DIEU LUI MÊME NE SE DÉTOURNE DU MALI, SURTOUT À UN MOMENT OÙ CEUX QUI SONT SENSÉS ORIENTER LES CŒURS VERS LUI PENSENT AVOIR TROUVER UN FILON PLUS INTÉRESSANT.
PRÉSIDENT IL N’EST PAS TROP TARD POUR REPRENDRE LA BARRE EN MAIN SANS COMPLAISANCE ET SANS ÉTAT D’ÂME.
CE PAYS RENGORGE DE COMPÉTENCES INSOUPÇONNABLES TANT À L’INTÉRIEUR QUE DANS LA DIASPORA QUI NE DEMANDENT QU’Q ÊTRE SOLLICITÉS.
ÐIA$PØRATLANTI$T€ ou
ÐIA$PØRATCAILLØCCIЀNTAL€
B€UV€RI€UROPÉ€NN€ ?
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