Face à la tentative de négation et de réécriture de la lutte démocratique, l’Adema a battu le rappel des troupes.
Il y a longtemps que les Maliens ne rêvaient plus de voir un tableau du genre. Les démocrates assis autour de la même table, se volant dans les plumes, sans concession, sans complaisance. Le Mouvement démocratique est coupable de toutes les dérives que notre pays a connues.
Comment comprendre que des personnes qui ont risqué leur vie pour leur idéal, aient laissé les choses aller à vau-l’eau de cette façon. Le penseur disait que les périodes dures apportent des hommes de caractères. Les hommes de caractères apportent des moments calmes qui finissent par amener ce que nous avons connu.
La doxa en cours au Mali aujourd’hui, officielle ou pas, consiste à banaliser, sinon à nier mars 1991 et à en faire un mouvement téléguidé. Les commémorations de la disparition de Cabral, du 26 mars et bien d’autres ont été les témoignages palpant.
L’Adéma, en organisant une rencontre pour que les démocrates se retrouvent et discutent, a permis à la jeune génération de voir d’abord ce qu’est un exercice démocratique. En effet, les uns et les autres, dans le respect et sans plus, se sont dit des vertes et des pas mûres, tout en se faisant l’accolade et en restant à côté les uns des autres, des attitudes qui ne sont que des souvenirs maintenant.
Ensuite, que d’acteurs disparus ou entrés en sommeil ! Me Demba Diallo, SBM, et bien d’autres. En cela, l’exercice du samedi dernier avait le mérite de rafraîchir les mémoires, de former les jeunes et de réhabiliter la mémoire des martyrs de mars 1991.
Alexis Kalambry
Alexis tu es et reteras une honte nationale!
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