La Pyramide de Souvenir a abrité le samedi 27 juillet 2019, une conférence-débat pour expliquer à l’opinion nationale et internationale le bien fondé de la création d’une plateforme et surtout les objectifs que ses concepteurs affichent par rapport au dialogue et toutes les réformes en cours. Mme Sy Kadiatou Sow, la présidente de l’Adema Association, M. Doumbia des organisations de la société civile et Modibo Sidibé des FARE, sont les têtes de proue de ce mouvement. S’achemine-t-on vers la mise en place d’un autre ANTE A BANA ? Quels peuvent être les dessous d’une telle entreprise ?
Ils étaient une vingtaine de partis politiques et d’associations de la société civile, à apposer leur signature au bas d’une déclaration. Les organisations les plus significatives, à avoir pris part à cette signature sont l’Adema Association, le CNID Association, la CSTM, le FSD, les FARE, le coordinateur des chefs de quartier de la Commune III, pour ne citer que ceux-ci. Ce Mouvement, selon sa coordinatrice provisoire, entend œuvrer pour un dialogue inclusif n’occultant aucune question majeure.
Au cours de cette conférence-débat, Mme Sy et M. Doumbia ont fait un diagnostic de la situation avant de proposer aux organisateurs du dialogue une stratégie celle qui permettrait de résoudre définitivement la gravissime crise qui sévit au Mali.
« La plateforme AWN KO MALI, composée d’organisations faîtières de la société civile et des partis politiques adhère à l’initiative d’un dialogue national inclusif. Pour ce faire les acteurs… proposent de se donner une stratégie de mise en œuvre du dialogue de façon à ce que l’atteinte de son objectif ultime qui est la sortie définitive de la crise en cours soit incontestablement effective »
Si tant est que les objectifs du Mouvement AWN KO MALI sont ceux des organisateurs du dialogue alors pourquoi ne pas conjuguer les efforts pour aboutir au même but. Il semble que les fondateurs de cet autre mouvement sont ceux qui ont été mis à l’écart et ne digérant pas cela, se mettent ensemble pour former un seul front comme en 2017 quand il s’est agi de réviser la Constitution. Tous les ingrédients d’un mouvement à l’image d’ANTE A BANA, sont désormais réunis pour faire capoter ce dialogue que tous les acteurs ont pourtant souhaité la tenue, pour avoir été laissé au bord de la route sans être impliqué dès sa conception. Ensuite, l’élaboration des termes de référence, certains veulent, soit imposer leur volonté ou créer la tenue de ce forum. Ils menacent même de tenir leurs propres assises nationales autour des questions majeures.
En somme, les acteurs politiques et même ceux de la société civile, ont l’égo tellement surdimensionné que pour des questions d’intérêts personnels, on est souvent prêt à mettre le Mali dans une situation de totale impasse. Le triumvirat est interpellé pour rapidement prendre langue avec ce Mouvement afin d’étouffer toutes velléités partisanes. Il doit intégrer leurs doléances dans l’ensemble des questions et préoccupations susceptibles d’être évoquées.
Youssouf Sissoko