Mouvance présidentielle : Est-ce l’implosion ?

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Sans IBK, que deviendra le RPM ?

Le parti Union pour la paix et la stabilité (Ups) a quitté le navire présidentiel, après l’Adp-Maliba et le Mouvement national pour le développement (Monade/Faso gneta). Un coup dur pour la mouvance présidentielle, sans doute. Et tout porte à croire que d’autres suivront. Est-ce le début de l’implosion ? Assurément !

C’est connu : Au Mali, le parti qui arrive aux affaires s’attire la sympathie d’une kyrielle de formations politiques. Le régime IBK n’a pas échappé au phénomène. En 2013, lorsque la tendance était en faveur de l’actuel président de la République, l’opportunisme politique avait repris du service. Les alliances se sont tissées autour de lui jusqu’à obtenir la majorité des députés à l’Assemblée Nationale. Ainsi s’est dégagée, sans se faire inviter, une majorité présidentielle autour du parti des Tisserands (Rpm).

Trois ans après, les attentes semblent loin d’être comblées. Conséquence : déjà trois partis politiques de la Convention de la majorité présidentielle (CMP) ont claqué la porte. Ils évoquent des questions de mauvaise gouvernance, d’absence de concertation, et pointent du doigt la politique gouvernementale pour le retour de la paix dans le Nord. Tous qualifient désormais la CMP de coquille vide.

Adp-Mali a été le premier a donné le ton. Le président de ce parti, Amadou Thiam, a déclaré haut et fort que la CMP a échoué à faire de son cadre un cadre de concertation, de débat politique, démocratique, sur les questions d’intérêt national. Aussi, le parti fustige la gouvernance actuelle. « Il y a un éloignement considérable de la gouvernance actuelle avec les engagements de 2013, quand le président IBK a été élu », affirme Thiam.

L’Adp-Maliba a été suivi par le Mouvement national pour le développement (Monade/Faso gneta). Après trois ans de collaboration avec IBK, les militants de ce parti ont décidé de prendre leurs responsabilités. Entre autres raisons invoquées : la mauvaise gouvernance, la gabegie, le népotisme, l’implication de la famille présidentielle dans la gestion des affaires publiques, et l’inertie de la majorité présidentielle.

Et le samedi dernier, c’est le parti Union pour la paix et la stabilité (Ups) qui a claqué la porte. Ces actes qui se succèdent au sein de la mouvance présidentielle attestent que le président est de plus en plus désavoué dans son propre camp. En clair, la désillusion devient chaque jour plus manifeste au cœur même de la majorité.

Selon des indiscrétions, d’autres partis de la majorité présidentielle, même s’ils n’ont pas encore osé franchir le Rubicon, sont également déçus par le chef de l’Etat. Le début de l’implosion ? Sans doute.

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