La mouvance présidentielle en ébullition : Des cadres du RPM ‘’pactisent’’ avec l’opposition

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RPM
Les militants du Rpm (photo archives)

C’est sans grande surprise que la mouvance présidentielle (le Rassemblement Pour le Mali (RPM) et les partis et micros partis qui l’ont rejoint) se trouve aujourd’hui en ébullition. Et pour cause, l’indigestion de la nomination de Moussa Mara comme Premier ministre devant un parterre de cadres du RPM qui croyaient leur rêve primatorial réalisé avec le départ d’Oumar Tatam Ly. Ceux-ci n’ont toujours pas digéré cette démarche du « Kankelentigui » qu’ils ont considéré comme une trahison. Une couleuvre que certains n’ont toujours pas réussi à avaler. D’où leur volonté farouche d’éjecter le jeune Premier ministre, Moussa Mara dont le seul péché est d’avoir bénéficié de la confiance totale du chef de l’Etat au détriment des cadres de sa propre formation politique. Mais, coup de théâtre, selon des sources proches du parti au pouvoir, cette cabale ne ferait pas l’unanimité au sein de la grande famille des tisserands et alliés.

 

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’étau se resserre autour du Premier ministre Moussa Mara, nommé il y a un peu plus de trois mois, à la surprise générale, à la faveur du remaniement ministériel d’après législatives. Car bien avant ce changement de Premier ministre, IBK qui est devenu imprévisible aux yeux des cadres de son parti, avait réitéré toute sa confiance à Oumar Tatam Ly.

Mais à la surprise générale, c’est Moussa Mara qui a été choisi devant une pléiade de cadres du RPM et partis alliés. Entre autres Dr Bocari Tréta du RPM, Soumeylou Boubèye Maïga de l’Asma-CFP…

 

IBK, l’imprévisible

Après son élection, alors que les conciliabules étaient en cours dans sa formation pour le choix du Premier ministre, IBK à la surprise générale a fait venir un technocrate, n’ayant aucune expérience du jeu politique malien. Car, le pays sortait d’une période de transition qui nécessite la formation d’une équipe gouvernementale à même de faire face aux nombreux défis de l’heure.

 

Cette nomination qui a fait l’effet d’une douche écossaise dans la famille des tisserands et alliés va susciter moult réactions de la part des caciques du RPM. Mais le « Kankelengui », imperturbable, va appeler à la retenue. Mais surtout appeler les tisserands à privilégier l’intérêt national.

 

Un message qui, va faire baisser la tension. Mais, le Premier ministre, Oumar Tatam Ly, durant les quelques mois qu’il va passer à la Primature va faire l’objet de toutes sortes de coups bas et d’insubordination de la part de certains ministres, qui n’ont pas réussi à l’accepter comme tel.

 

C’est ce qui expliquerait en partie sa démission.

Après cette démission fracassante, IBK enfonce davantage le clou en nommant cette fois-ci, un Premier ministre, issu de la classe politique, un des candidats à l’élection présidentielle, il s’agit de Moussa Mara pour qui, il a beaucoup d’estime, bien que certains évènements passés, entre les deux hommes ne pouvaient prédire cela.

 

En effet, candidat aux élections législatives en 2007, Moussa Mara, alors candidat indépendant a failli humilier le vieux tisserand dans son fief électoral de la commune IV. Ce fut le même scénario lors des élections municipales de 2009, où ce jeune venu de nulle part a détrôné le maire RPM de la commune IV, Issa Guindo.

 

Mais après l’investiture de Mara par le gouverneur Féfé Koné, des irrégularités ont été signalées pour mettre en doute la crédibilité du scrutin. D’où l’annulation de ces résultats, la mise en place d’une délégation spéciale à la mairie de la commune IV et de nouvelles élections organisées.

 

Confiant en lui, Mara est allé à ces élections qu’il a remportées hauts les mains.

 

C’est dès lors qu’IBK a eu de l’estime pour lui. Toute chose qu’il a d’ailleurs signalée dans une interview qu’il a accordée à « Jeune-Afrique ». Avant d’ajouter qu’il n’est pas rancunier.

Ce qui a conduit à sa nomination comme Premier ministre alors qu’il était ministre de l’Urbanisme et de la politique de la ville dans le gouvernement dirigé par Oumar Tatam Ly.

 

La mouvance présidentielle divisée par l’équation Mara

Une fois de plus, cette nomination n’a pas été bien accueillie dans la grande famille des tisserands, où certains cadres n’ont pas pu contenir leur colère. Car pour eux, le poste de chef de la mouvance présidentielle et de Premier ministre est une chasse gardée pour le parti au pouvoir.

 

C’est pourquoi, lors de la motion de censure déposée par l’opposition dans le but de renverser le gouvernement de Moussa Mara, certains cadres du RPM auraient tenté de pactiser avec l’opposition, auteure de cette motion.

 

Mais là aussi, IBK a pris les devants en appelant l’union sacrée derrière son PM. Même si son appel a été entendu, la tension était latente au niveau du RPM.

 

Lors des débats sur la motion de censure, l’honorable Mamadou Diarrassouba, premier questeur de l’Assemblée nationale avait indiqué que « le Premier ministre Moussa Mara bénéficie pour le moment de la confiance du groupe parlementaire RPM ». Ce qui sous-entend que cette confiance était précaire. Et dans une récente sortie médiatique, il est sorti de sa réserve en disant que le chef de la majorité présidentielle doit sortir des rangs du RPM. Et sur la question, a-t-il dit, une délégation du RPM a déjà rencontré le président IBK pour le lui signifier.

 

Mais cette prise de position divise la mouvance présidentielle dont certains cadres, sous le sceau de l’anonymat, ne partagent pas cette vision. A l’image du fils d’IBK, l’honorable Karim Keita qui dans un passé récent a exprimé tout son soutien à Moussa Mara, qui pour lui fait la fierté de toute la jeunesse malienne.

 

Pour ce cadre du RPM, bien que n’étant pas issu du RPM, Moussa Mara a rejoint la mouvance présidentielle. Aussi, il a les compétences requises pour diriger l’équipe gouvernementale. Mieux, en seulement trois mois, il a réussi à redynamiser tous les ministères car dans tous les départements, les choses commencent à bouger. Il a remis le gouvernement au travail, mis tous les ministres sur le terrain. Et un tel premier ministre est rare. Qu’il est à saluer et encourager

 

Pour cet autre cadre qui a requis l’anonymat, faire partir Moussa Mara ainsi, revient à faire le jeu de l’opposition qui avait déposé une motion de censure contre son gouvernement. Car il s’agira de soutenir la position défendue par l’opposition. Une position selon lui qui est partagée par une frange importante de cadres du RPM.

 

Mais pour notre interlocuteur, le dernier mot revient toujours à IBK qui ne doit pas se laisser trimballer. Car il s’agira d’une autre motion de censure provenant de la mouvance présidentielle.

 

Georges Diarra

 

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. bjr mes cousins du RPM.
    On ne se lassera jamais de le lire que la bonne pédagogie réside dans la répétition. Ce que vous défendez n’est pas rationnelle car IBK a été voté et non le RPM. Détrompez vous. ou migrer. Chaque objet a en son sein des éléments qui le minent et au sein du RPM vous êtes les vrais ennemis du parti. Quand vous aurez fini de vous démasquer on prendra une FATWA Commune sur vous afin vous déclinez éternellement.
    par vos propos, Soumaila Cissé, Tiéblé Dramé, et autres opposants sont préférables à vous et sont plus nobles que vous.
    Vous n’aurez rien ici et d’ailleurs on vous prie solennellement de quitter le parti.
    Marah sera le Dauphin d’IBK chose que vous ne voulez pas entendre car nous sommes dans un désert d’Hommes comme Mara.
    Merci. “TIGNE Ka KUNAN dèè nteri”

    • Tu parles du meme Moussa Mara de Kidal, celui qui a fui devant le MNLA en laissant ses invites froidement egorges par les rebels, de grace allons-nous reflechior un peu mieux. IBK est un incompetent et il a choisi un incompetant comme dauphin, nous disons qu’Allah aide le Mali.

  2. Du n importe quoi partout dans les grandes démocraties le chef de la majorité est le premier ministre
    Prenons l exemple de la France Manuel Valls est le chef de la majorité malgré son score de 5 pourcent lors des primaires du parti.
    Le courant de manuel valls est très minoritaire au sein du parti socialiste.
    Il n est écrit nul part que le choix du chef du gouvernement ou de premier ministre doit venir du fait majoritaire.
    Un exemple la nomination de M.Raffarin comme premier ministre par le président Jacques Chirac repose sur quel logique, M.Raffarin est un centriste bon teint le choix de M.Chirac s est porté sur lui au détriment de Nicolas Sarkozy.
    Arretez de prendre vos rêves comme une réalité.
    Bocar Tereta n est pas un premier ministrable.
    Il est bon organisateur de parti pas le 1er des ministres.
    Ibk s est pourquoi il a nommé Moussa Mara
    Sinon tous les mois IBK peut nommer un cadre du Tisserands comme premier ministre.
    Si c est leur choix

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