Moussa Timbiné et ses principes de la rue

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Lundi 6 mars 2017. Des nouvelles du premier vice-président de l’Assemblée Nationale nous sont parvenues de Paris. Il y était pour une rencontre d’échange avec les étudiants maliens. Sur place, Timbiné s’adonne à un règlement de compte. Une de ses plus grosses bavures avait suscité la colère des internautes. Il les avait traités de ‘’drogués’’ ; ceux qui sont sur les réseaux sociaux. Journalistes, activistes, blogueurs etc. tout ce beau monde en toute solidarité lui avait rendu la monnaie de son arrogance. Timbiné revient sur le sujet et ose dire qu’il présente ses excuses aux internautes mais qu’il n’a pas ‘’regretté ses propos’’ car ‘’ils visent certains’’. Relayée par RP MEDIAS, la sortie encore ratée du président de la jeunesse du parti au pouvoir, RPM, a choqué plus d’un. Les utilisateurs des réseaux sociaux sont revenus eux aussi à la charge. Propos condamnés suivis de critiques allant jusqu’à traiter l’honorable Timbiné d’écervelé, d’homme de la rue tel un apprenti de SOTRAMA qui porte atteinte à ses passagers à longueur de journée sans tenir compte de la gravité de ses propos.

Ce qualificatif, lors d’une causerie, autour de la question a attiré notre attention. Timbiné ne ressemble pas à un élu mais un homme de la rue. Les principes auxquels il s’accroche le prouvent à suffisance. Un homme politique pèse ses mots, cherche à comprendre son peuple et l’amène toujours sur le chemin qu’il veut de par ses arguments. Mais Timbiné n’a aucun sens de ces règles élémentaires. Emanant de sa part, cela ne doit pas être surprenant. Timbiné est un homme de la rue. Son passage au sein de l’AEEM l’atteste. Dans cette jungle où c’est la loi du plus fort qui s’applique, il a passé un bon moment de son temps comme maître absolu, le Dieu vénéré par certains  jeunes sans capacité de réflexion rationnelle.

Il agissait par instinct, la violence régnait via des armes et le sang coulait. Ses archives sont sombres. Et Dieu faisant les choses, par miracle, son parti remporte les élections au Mali. Dès son entrée en fonction, en tant que député élu de la commune V, Moussa Timbiné est devenu plus orgueilleux. A l’Assemblée Nationale, il se métamorphose, adopte les gestes de Kadhafi et montre comme s’ils ont  conquis  le Mali à bout de canon. Il est virulent, rend négative la gestion des prédécesseurs. L’opposition n’a pas droit à la parole. A chaque fois qu’elle intervient, Timbiné relate son passé qu’il justifie de raisons de nos malheurs tout en oubliant que son parti a toujours été avec les hommes du passé.

Au sein de son parti, RPM et la Convention de la Majorité Présidentielle, Timbiné s’impose, tout le monde a peur de lui.  Et compte tenu de son influence dans la gestion du Mali d’aujourd’hui, il pense que tous les Maliens doivent greloter dès qu’ils entendent son nom. Ce pari, il ne l’a pas gagné. Simple raison de son tempérament d’homme de la rue. Ses principes valident cette thèse. Car au sein de la population malienne, l’homme n’est pas du tout aimé. Et certains se sont aussi donnés pour mission républicaine à étaler sur la place publique, partout où ils passent, ses déboires par-delà ceux de sa famille politique.

Qu’il ne veuille ou pas, son parcours a une partie sombre : la machette, la violence et d’ailleurs c’est à cause de cette particularité qu’IBK lui a sollicité pour faire chemin ensemble, car IBK n’a peur que de eux personnes au monde : l’homme aux vers faciles et celui qui s’exprime par les armes.

Boubacar Yalkoué

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7 COMMENTAIRES

  1. Je crois que l’homme est en panne d’éducation. Pauvre Moussa, il a beaucoup à prendre de cette vie. La question est de savoir s’il est prêt à changer sinon il n’est plus un bambin à qui on doit donner une éducation familiale. A bon entendeur salut !!!!!!!!!!!!!!

  2. 1- Belle analyse sur l’homme, le hic est qu’il est, semblerait-il, la 3è personnalité du pays!

    2- Quand ce dernier justement s’en vient à Paris, réciter comme un bambin du 1er cycle lors d’ une rencontre que le “Mali est un pays continental…reciter les pays limitrophes…” on se fait vraiment du souci, pas pour lui, mais cette soi-disante jeunesse dont il faisait allusion…

    3- Pas une montagne qui accouche d’une souris, mais on était avant, pendant et après comme dans une cour de récréation!

  3. Je m’accuse le faite que j’ai voter pour djo Brin et ces autre conpangnons de la rue. j’ais decouver qui sont pas maitre de leur paroles
    1 on ne doit pas négocier avec les bandits armées ( lors ce que djo brin etait le Président de l’Assamblée)

  4. C’est bien normal. Y’ a qu’au Mali que des crétins pareils parviennent à se faire élire, à coup de millions bien sûr. Mais la fonction ne change pas la nature de l’homme. Quand on est limité comme l’est cet enfoiré de Timbini, on ne fait plus de distinction entre la fonction et sa façon d’être. Voilà encore une révélation, comme quoi, l’incomparable et minable Président n’a peur que des grandes gueules et des hommes violents. A titre de violence, il est mal tombé car l’Assemblée n’est pas l’A.E.E.M. et le Maliens se fichent qu’on soit député ou pas. S’il lui arrive de franchir le pas non autorisé, les enfants lui arracheraient les couilles comme à bien d’autres avant lui. Alors, qu’il se calme et apprenne à respecter les autres. Il s’engage dans un combat qui n’est pas le sien. Le Président de l’Assemblée, s’il ne s’était pas rendu coupable d’avoir tiré un coup dans l’enceinte même de l’hémicycle, n’aurait pas été jeté en pâture à la presse et aux internautes. Il aurait dû gardé la braguette fermée, ou bien, se trouver une auberge ou un petit hôtel de passe. Et Dieu sait qu’il en foisonne à bamako, ces petits coins, où l’on tire rapidement son coup vite fait bien fait. Mais notre Assemblée n’est un lieu de débauche, même si l’on sait que beaucoup de députés passent leur temps à galoper sur les femmes d’autrui dans leurs bureaux. Seul le grand patron s’est fait surprendre par manque d’habitude. Son baptême de feu en la matière a été un échec. Il aurait dû se renseigner auprès des anciens de la boîte. C’est certainement Timbini qui montait la garde pendant que son adultère de patron grimpait la secrétaire. Le pauvre larbin de Timbini, vivant larbin, il mourra larbin.

  5. Que le Depute Moussa TIMBINE se renseigne sur les missions de Depute , qui sont differentes de celles de l’AEEM. L’AEEM est une jungle ou on frappe et tue souvent ses opposants. A l’Assemblee Nationale, en Príncipe les debats d’idees sont autorises, meme si ce n’est pas toujours le cas. Maintenant sur les reseaux sociaux chacun ecrit dans le respect de l’autre sa pensee. Il n’a aucun pouvoir d’empecher cela.

    • A l’AEEM on peut interdir les militants de s’exprimer au motif que c’est la loi du plus fort, du plus violant et du plus beau parleur, mais a l’Assemblee Nationale, le respect du règlement intérieur est de rigueur , surtout s’agissant du temps de parole accordé à chaque groupe parlementaire. Que tu sois de la majorité ou de l’opposition . Ne pas observer cette règle fondamentale alors l’Assemblee Nationale devient elle aussi une jungle.

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