Moussa Timbiné : Le danger ambulant du régime IBK

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Le Mali est le seul pays au monde où les gens paraissent avant d’être. Rien n’est surprenant dans ce pays, où la promotion des médiocres et des gens sans références est érigée en mode de gouvernance. Moussa Timbiné, premier vice-président de l’Assemblée nationale, en est un. En vrai va-t-en guerre, le député élu en commune V de Bamako constitue un danger ambulant pour lui et le régime qu’il prétend défendre.

Le plus vieux jeune de la classe politique malienne, Moussa Timbiné alias « Moussa Béssé », est le président de la jeunesse du parti Rassemblement pour le Mali (RPM). Cet ancien leader estudiantin se comporte comme un éléphant dans un magasin de porcelaines. Il n’a aucune existence propre et aucun mérite que celui de la violence verbale et physique. Permanemment entouré de loubards prêts à tout pour le servir, Moussa Timbiné serait le bras financier de beaucoup de jeunes activistes supposés défendre le régime en place. Seulement, ces jeunes, maladroits et sans retenus, sont à l’image de leur employeur.

Après plus d’une décennie passée à la Faculté sans parvenir à décrocher le diplôme, Moussa Timbiné s’est arrogé une place de leader dans l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM). Pendant que même ses cadets occupent des hautes fonctions dans l’administration publique, il n’a trouvé mieux que de se muer en homme politique. Très actif dans la mobilisation des jeunes badauds, il se hissa par accident à la tête de la jeunesse du Rassemblement pour le Mali après le départ de Mahamane Baby. Un poste qu’il occupe encore à ce jour malgré son âge qui n’a rien de jeune. Avec un français très approximatif et un accent sorti directement de la rue, notre politicien s’est miraculeusement vu élire député en commune V du district de Bamako. Il renforce à ce poste ses capacités d’influence et de nuisance. Il a tenté par plusieurs fois de faire main basse sur l’AEEM en imposant ses hommes à la tête de l’association. Ensuite, ce fut le tour du Conseil national des jeunes (CNJ) qu’il a infiltré en imposant des jeunes du RPM à des postes stratégiques du bureau. Ces jeunes, se croyant dans une propriété privée, ont dilapidé les ressources de la structure et sous le coup de la pression et de l’intimidation, ils ont amené le président Mohamed Salia Touré à rendre le tablier.

Comme si cela ne suffisait pas, Moussa Timbiné se fait citer dans toutes les bavures de la jeunesse malienne.

Son dernier forfait remonte à quelques semaines, où il se ligua avec des jeunes activistes pour tenter d’organiser une contre marche à celle de l’opposition.

Ces jeunes, à l’image de Bouba Fané et d’Abdoul Niang, ont fait recours à des loubards qui les suivent partout et tiennent des propos à la limite va-t-en guerre, des menaces à l’encontre de l’autre camp. Toute chose qui n’honore ni la démocratie malienne encore moins le camp présidentiel qui se démerde actuellement pour trouver un second mandat au locataire de Koulouba.

Selon certaines indiscrétions, le Mali est tombé trop bas. Sinon, jamais un médiocre comme Moussa Timbiné ne siègerait à l’hémicycle à plus forte raison occupé une place de responsabilité dans le bureau de l’institution. Si c’est un homme qui ne peut construire une phrase correcte en français qui devrait être celui qui donne des ordres dans ce pays, le gouffre est garanti.

Par ses agissements et son sens de la défiance, Moussa Timbiné sert mal le régime pour lequel il constitue une sérieuse menace quant à sa stabilité.

A suivre.

Dieu veille !

Harber MAIGA

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