L’opinion publique est jusque-là divisée sur la question. Pendant qu’une grande partie du peuple malien doute encore de la sincérité de l’homme dans ses présumées ambitions politiques, de l’autre côté, au plus haut sommet de l’Etat, Moussa Sinko Coulibaly est très pris au sérieux et est perçu par le pouvoir comme une réelle menace. Et pas n’importe quelle menace.
Les circonstances plus ou moins floues dans lesquelles Moussa Sinko Coulibaly est parti de l’armée en disent long sur la question. Sa lettre de démission avant de parvenir à qui de droit a fait l’objet de publication sur la toile ouvrant ainsi la voie à son départ “obligatoire” des effectifs de l’armée du Mali.
“Déserteur” ou “officier félon”, en lieu et place de l’acceptation de sa démission, l’ancien directeur de l’Ecole de maintien de la paix sera radié de l’armée. Il a motivé son départ par ses ambitions de “vouloir contribuer autrement à trouver des solutions aux défis politique, économique, éducatif, culturel et social auxquels le pays est confronté”.
Amateur sur la scène politique
Il le sait bien et tout le monde en est conscient : Moussa Sinko Coulibaly n’a aucune chance devant lui s’il devait toutefois conquérir le pouvoir démocratiquement à travers les urnes. Aucune assise politique, son seul soutien pour le moment se limite au mouvement par lui lancé le 20 janvier dernier et les femmes des bérets verts qui semblent rouler pour sa cause. Ce mouvement, on ignore encore la force et Moussa Sinko ne doit pas compter sur pour pouvoir conquérir Koulouba.
Au regard de ce constat, le général démissionnaire de l’armée est perçu par bon nombre d’observateurs comme “amateur” sur la scène politique malienne. Un homme qui fait semblant de s’intéresser à la politique alors qu’il a un autre agenda. Lequel ?
“Tout sauf IBK”
On ne sait pas avec exactitude pour qui il roule, mais l’homme est là pour une mission bien déterminée : faire partir d’une manière une autre l’actuel président de la République ! Au lendemain de la présentation de sa lettre de démission, et doutant de la sincérité du régime à organiser l’élection présidentielle dans le délai constitutionnel, Moussa Sinko Coulibaly avait pour message dans son discours de faire savoir au président de la République que sa légitimité s’arrêtera à la date du 4 septembre 2018, “à minuit”, a-t-il plusieurs fois indiqué dans ses sorties médiatiques.
Message bien compris, le président de la République a donné l’assurance dans des sorties médiatiques que les élections se tiendront dans le délai constitutionnel. Et à Moussa Sinko de changer de discours demandant purement et simplement à son interlocuteur lointain de “démissionner ou de ne pas se porter candidat à sa propre succession”. Il l’a fait savoir lors du lancement du mouvement dont il tient désormais les rênes, “la Plate-forme pour le changement”.
En clair, et à la lecture de ses dernières décorations, il faut tout simplement comprendre que le général démissionnaire, malgré l’absence de base politique à sa guise, est très serein dans sa démarche, à savoir faire partir d’une manière ou l’autre l’actuel président de la République. Reste à savoir comment il va y parvenir…
Djibi Samaké
il a confiance à son entourage. il croit fortement en sa capacité. il est convaincu et courageux. La combinaison des ces facteurs fait de MSC le candidat qui veut changer et qui va certainement changer. Je me base sur ces qualités pour dire qu’il sera à Koulouba après le mandat du Président IBK.
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