03Une semaine après l’adoption de la Feuille de route consensuelle à Alger pour les futures négociations inter-maliennes, le Premier ministre, Moussa Mara, est allé le jeudi 31 juillet 2014 à la rencontre de certains chefs d’Institutions de la République pour partager avec eux ce document. Occasion pour lui de rassurer ses interlocuteurs quant à la détermination de notre pays de conclure un accord global et inclusif d’ici octobre prochain.
C’est au pas de course que le Chef du Gouvernement, Moussa Mara, a fait jeudi dernier le tour de 5 des 6 Institutions auxquelles le document de la Feuille de route devait être remis.
Exécutant une mission du Président de la République, qui souhaiterait que toutes les institutions jouent leur rôle dans ce dossier combien important pour la survie du pays, le Premier ministre s’est, tour à tour, rendu à l’Assemblée nationale, à la Haute Cour de Justice, au Conseil Economique, Social et Culturel, à la Cour Suprême, puis à la Cour Constitutionnelle.
Devant tous ses interlocuteurs, Moussa Mara a insisté sur la nécessité d’associer toute la Nation au processus. Pour le Premier ministre, le document d’Alger comporte deux volets: la cessation des hostilités et la Feuille de route pour les futures négociations.
Dans ses explications, le chef du Gouvernement a soutenu que le document de cessation des hostilités allait encadrer la sécurité. S’agissant de la Feuille de route, il dira qu’elle prend en compte les lignes rouges fixées par le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta. Il s’agit de l’intégrité du territoire, des valeurs républicaines et de la laïcité du pays, entre autres.
Cette Feuille de route comporte 4 chapitres. Il s’agit de la gouvernance, de la sécurité et de la défense, des éléments de réconciliation, avec tout ce qui est action humanitaire et autres questions de justice, et du chapitre portant sur les aspects de développement socio-économique.
Moussa Mara a fait comprendre à ses hôtes que chacun de ces chapitres serait discuté à l’intérieur de groupes thématiques. Pour le Premier ministre, la particularité de ce processus de négociations est qu’il est inclusif et qu’il associera aussi les représentants des communautés.
Affichant son optimisme, Moussa Mara a soutenu que le Mali était bien parti pour conclure, après la seconde phase des négociations qui s’ouvrent le 17 août prochain, toujours à Alger, un accord global et inclusif au plus tard au mois d’octobre prochain, cette fois-ci au Mali.
A l’unanimité, les chefs d’Institutions ont salué le contenu du document d’Alger, avant de remercier le Premier ministre pour sa démarche, qui vise à leur faire partager parfaitement le document.
Yaya Samaké