Contrairement à ce qu’on avance dans une certaine presse, Bamako dispose bel et bien d’une feuille de route pour les discussions inter-maliennes qui se sont ouvertes le 15 juillet dernier à Alger, dans la capitale algérienne. Face aux journalistes, vendredi dernier sur l’esplanade de la Primature, le chef du Gouvernement, Moussa Mara, s’est inscrit en faux contre ces allégations tendancieuses, qui n’ont pour seul but selon lui que «de dénigrer les gouvernants».
Ouvertes à Alger, dans la capitale algérienne, les discussions inter-maliennes focalisent toutes les attentions. Pour ceux qui doutent de la capacité des négociateurs maliens d’opposer un document bien ficelé à la partie touareg, il faut se se détromper. Bamako dispose bel et bien d’une feuille de route.
C’est du moins ce qu’a laissé entendre Moussa Mara lors de la cérémonie de rupture de jeûne qu’il a offerte aux journalistes vendredi dernier. Profitant de cette tribune, le Premier ministre, dans la posture agressive qu’on lui connait désormais depuis les débats sur la motion de censure, a répondu à ses détracteurs. Il a sèchement répliqué à ceux qui soutiennent dans la presse que le Gouvernement manque de visions et d’orientations pour les discussions d’Alger.
«Au Mali, on a tendance à dénigrer les gens. Certains disent que nous n’avons pas de feuille de route. Soyez-en sûrs, tout ce que nous faisons est minutieusement contrôlé, diligenté pour que nous ayons les meilleurs accords possibles. Nous souhaitons que ces accords puissent être les derniers» a précisé le chef du Gouvernement. Moussa Mara a aussi expliqué que l’équipe de négociateurs maliens, composée de cinq ministres, avec à sa tête le chef de notre diplomatie, fera tout pour ramener des accords acceptables.
A en croire le chef de l’exécutif malien, cette équipe de négociateurs est appuyée par 40 autres personnes, dont certaines ont participé à l’élaboration des deux derniers accords entre Bamako et les irrédentistes touareg.
Même si Mara n’a pas voulu rentrer dans les détails de ce qui peut bien être le contenu de cette feuille de route, certainement par mesure de prudence, on peut croire que ladite feuille existe bien. «Il est impensable que le Gouvernement puisse se rendre à une rencontre aussi importante que celle d’Alger, où se joue l’avenir du Mali, sans une feuille de route» fulminait un leader de parti politique, qui accuse les ennemis du Mali de jouer avec les nerfs de nos compatriotes pour faire échec aux négociations.
Au delà de ces propos, l’équipe Mara a publié un petit document dans lequel sont recensées les principales préoccupations de Bamako, sous forme de questionnaire pour comprendre ces discussions d’Alger. Parmi ces préoccupations figurent, entre autres, l’intégrité du territoire, la souveraineté nationale sur l’ensemble du territoire, la laïcité de l’Etat et l’unicité de la nation.
En somme, pour le Gouvernement, il n’y aura ni indépendance ni autonomie. Comme on le voit, l’objectif de ces discussions est d’aboutir à un accord de paix durable, qui ferme définitivement le chapitre de la guerre au Mali. Dans les coulisses, on soutient que les négociations devaient aboutir à un nouveau mécanisme institutionnel qui préserve l’intégrité territoriale du Mali et l’unicité de la nation.
S’adressant toujours à la presse, Mara a déclaré qu’il ne pouvait y avoir de démocratie sans les médias. Il a expliqué que son équipe, sous le leadership du Président de la République, ne ménagerait aucun effort pour leur permettre de travailler dans les conditions les meilleures. Moussa Mara les a aussi invités à travailler en toute indépendance et en toute impartialité.
Yaya Samaké
Un premier Ministre menteur. monsieur Mara tu nous a trop mentis
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