Moussa Mara à la primature : Un désaveu pour le RPM

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QG RPM
Le QG du RPM (photo L’Essor)

En choisissant le nouveau Premier ministre hors des rangs du Rassemblement pour le Mali, le Président de la République banalise le fait majoritaire et se montre le plus libre possible dans le choix des hommes, du moins des chefs de gouvernement.

 

La nouvelle est tombée comme un couperet dans la soirée de ce samedi 05 mars 2014. Moussa Mara, jusque là en charge du Département de l’Urbanisme et de la Politique de la ville, est nommé Premier ministre, en remplacement d’Oumar Tatam Ly. Mais, Ibrahim Boubacar Keïta aurait-il été trimbalé? Cette interrogation taraude d’autant les esprits d’observateurs politiques que les rumeurs de l’imminence de la formation d’une nouvelle équipe gouvernementale ont circulé pendant des semaines, mais le capitaine du bateau Mali était resté de marbre. Or, la démission de M. Ly ne respecte vraisemblablement pas le chronogramme du chef de l’Etat qui, selon nos sources, aurait bien voulu attendre encore quelques mois avant d’opérer un changement ou un réaménagement de l’attelage. L’autre remarque, non moins pertinente, qui n’a pas certainement échappé à l’analyse d’observateurs avisés de la scène politique, c’est qu’en portant le président de Yèlèma (un parti qui a à peine un député) à la tête de la Primature, Ibrahim Boubacar Keïta donne un signal fort au Rassemblement pour le Mali qui pourrait difficilement digérer ce qui s’apparente à un désaveu pour lui.

 

D’aucuns estiment que la nomination de Moussa Mara marque la volonté d’IBK de ne pas rester sous l’emprise d’un parti politique, fût-il le sien ou de la mouvance présidentielle. Mais cela lui permet également de rester au dessus de la mêlée, quand on sait que  des éléments de son entourage immédiat, du RPM notamment, s’estimaient être les successeurs naturels d’Oumar Tatam Ly qui, lui, était devenu la bête à abattre pour certains comme Bocari Tréta et Karim Keïta. Autant dire que cette nomination peut en rajouter au malaise chez les tisserands qui n’on pas fini de digérer la tentative de forcing de leur mentor lors de l’élection du président de l’Assemblée nationale. Au candidat de son parti, Issaka Sidibé, IBK avait en effet préféré un certain Abdrahamane Niang qui, de l’avis de tisserands, ne doit son militantisme au RPM qu’aux seules relations qu’il entretient avec son protecteur.

 

Mais, à partir du moment où le chef de l’Etat a publiquement reconnu qu’il n’y a pas que le RPM qui l’a porté à la tête de l’Etat- une déclaration qui avait fait grincer des dents au sein du RPM- les relations de défiance qu’IBK entretient depuis avec son parti ne doivent point surprendre.

Bakary SOGODOGO

 

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4 COMMENTAIRES

  1. Au rpm je ne vois pas qui peut être PM.
    le ptit karim est membre du rpm depuis quand?
    lors des présidentielles de 2007 IBK a été laché par ses propres cadres du rpm qui se reclame du parti.
    les opportunistes sont ceux qui font trop de bruit.
    Les seuls cadres valable du rpm sont Bakari Konimba Traoré -pionier qui est malade a qui je souhaite prompt retablissement, Nankoman Keïta, Boulkassoum Haîdara.

  2. Salut ma soeur! Au RPM, c’est des vieux assoiffés du pouvoir, et qui n’ont aucune vision à long terme pour ce pays, leur ambition consiste à se faire des sous. au rpm la culture du travail n’est pas encore née.
    Si l’assemblée bloc la déclaration de politique générale, IBK la dissoud, et le rpm ne pour plus avoir la majorité. 😯

  3. Cela doit servir de leçon au rpm ,le pm était l’homme à abattre ,ils ont oublié l’essentiel le Mali .A quoi sert à occuper une place si tu ne peux pas faire le travail.Etre du rpm avoir fais la traversée du désert ce n’est pas important si un autre fait le boulot tant mieux c’est à leur honneur.

  4. Aussi simple que bonjour, si IBK fait table rase du fait majoritaire, il va falloir le lui faire comprendre en refusant de donner sa cotion au gouvernement de Mara.

    Avec cette dérive et la gouvernance à vue du président, l’Assemblée Nationale ne doit pas rester cette chambre d’enregistrement. C’est ici et maintenant qu’il doivent indiquer la voie à suivre à l’exécutif qui montre des signes graves d’insuffisances que vient de mettre à nue le chef du gouvernement sortant dans sa lettre de démission.
    Il faut pas que dans un temps cours, oui cette fois la survenue de la catastrophe sera courte si on ne prends garde, les députés viennent nous dire qu’ils ne sont pas responsables.

    Le président de la république est RPM, la majorité parlementaire est RPM, alors que ce parti gouverne pendant les cinq ans et le peuple avisera en 2017. Faire du ATTisme sans ATT, ce serai un chaos incommensurable. Au moins ATT a pu exécuter une partie de son programme et à laisser beaucoup de traces.
    Aujourd’hui on est sans tableau de bord, on voyage inutilement, on fait du verbiage comme si on veut déplacer l’académie française ici à Bamako, comme si bien parler le français nous nourri. On se croit sorti des cuisses de Jupiter alors qu’on a la culotte trouée des ciseaux de Tomi.
    Mooooooorrrrr.

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