Moussa Mara, un Premier ministre «loyal» mais incohérent

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Moussa Mara - Gouvernementale
Moussa Mara

Pour la première fois dans l’histoire du Mali, voici un Premier ministre qui  n’a aucun membre de son entourage dans l’équipe gouvernementale, alors qu’il avait donné des assurances à ses militants à la veille de la formation du gouvernement.

 

En effet, il avait promis de former un gouvernement avec de nouvelles têtes ; un gouvernement qui serait composé d’hommes et de femmes intègres. En lieu et place, les Maliens ont eu droit à un mélange hétéroclite d’anciens et de jeunes. L’incohérence à ce niveau, pour ne pas dire la contradiction, c’est le fait que Moussa Mara lui-même avait annoncé, le mercredi 9 avril 2014, qui sera loyal envers le président de la République. Mais il s’est empressé à faire une sortie médiatique, avant que le président de la République ne fixe le cap à suivre. Un préalable à toute action devant être entreprise par le Premier ministre.

 

Visiblement, l’incohérence semble être la marque de fabrique de Moussa Mara. Il l’a démontré à plusieurs reprises notamment avec ses clubs, associations en Commune IV, car étant en perpétuelle remise en cause de ses premiers engagements. Comme il l’a fait en 2012, en s’alliant à certains partis politiques de la place sous la dénomination de la coalition politique des Partis unis pour la République (Pur). Mais Moussa Mara s’est vite retiré de cette coalition, quand son rival politique Housseiny Amion Guindo a été désigné candidat de la coalition à l’élection présidentielle prévue pour 2012. Il a donc quitté le Pur en trahissant sa parole.

 

Après le coup d’Etat, tout le monde l’a vu à la Bourse du travail lors de la création du Fdr. À l’époque, c’est lui-même qui avait demandé à ce que la tête du regroupement soit donnée à la société civile. Mais à la grande surprise de tout le monde, Moussa Mara a claqué la porte du Fdr pour se retrouver dans l’ADPS avec l’ancien Premier ministre Soumana Sacko. Là  aussi, il fait un bref séjour avant de rejoindre la CSM avec Mountaga Tall et bien d’autres personnalités politiques du Mali. Ils se disaient centristes alors qu’ils étaient tous proches de l’ex-junte. Moussa Mara a ensuite participé aux travaux de la concertation nationale forcée par les pro- putschistes ; il avait pris fait et cause pour Cheick Modibo Diarra avant de nouer de bonnes relations avec le président par intérim Dioncounda Traoré.

 

C’est pourquoi après les incidents ayant conduit à l’agression de Dioncounda Traoré, Moussa Mara a été écouté à la gendarmerie nationale. Pis, dans l’entre deux tours de la présidentielle, il s’est fait entourer de jeunes candidats pour soutenir la candidature d’IBK. Aussitôt après la victoire d’IBK, Moussa Mara les a dribblés pour devenir ministre. Depuis, certains d’entre eux ne lui adressent plus la parole.

Par ailleurs, il est la vraie incarnation du nom de son parti Yelema (changement), dont aucun membre ne fait partie de l’équipe gouvernementale. Fait notoire pour ne pas être relevé, le jeune Mara pense aujourd’hui que la gestion de la crise au nord ne se fera pas dans l’immédiat. «Ça prendra du temps et quelle que soit la durée, il faudra informer les Maliens des options prises. Il faudra communiquer». Il a oublié que pendant la campagne électorale, sur Radio Niéta, il disait qu’avec une portion du pouvoir, il pouvait gérer la situation au nord. Aujourd’hui, il demande aux Maliens d’attendre comme si être chef de l’exécutif ne lui donnait pas une portion du pouvoir.

 

Au demeurant, un homme qui ne respecte pas sa parole et qui ne se soucie que de sa seule ascension, peut-il être un bon chef d’équipe ?

 

Nana HOUMAMA

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1 commentaire

  1. Nana HOUMAMA soit honnête, avec toi même, et évite de porter des jugements sans fondements, et mensongère sur des Hommes honnêtes et irréprochables coe Moussa MARA.
    1. Moussa MARA n’était pas dans L’ADPS, mais la CSM. et s’il te plais vérifie tes infos avant de les publier.

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