Moussa Mara : Un Premier ministre dépassé…

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Le Premier ministre Moussa Mara : « La riposte du Mali sera à la hauteur de l’agression »
Le Premier ministre Moussa Mara

Alors que le tonnerre gronde au nord, le chef du gouvernement, Moussa Mara qui serait à l’origine de cette nouvelle donne reste les bras croisés. Pour certains, jamais chef de gouvernement n’a autant été décrié au Mali. En revanche, Moussa Mara ne veut rien savoir, il compte sur le soutien du président de la République.

 

A la primature, le ton a baissé d’un cran. Depuis la déroute spectaculaire de l’armée le 21 mai 2014 où elle a reçu l’ordre d’attaquer le gouvernorat de Kidal occupé par le Mnla. Cette déroute a glacé le Premier ministre qui, après sa visite mouvementée à Kidal le 17 mai dernier avait fait une déclaration de guerre aux groupes armés pensant que l’armée pouvait faire face à la situation. Retro pédalage maintenant, le Premier ministre demande la négociation et les groupes armés jouent au dilatoire en demandant même sa démission.

 

Même son de cloche chez l’opposition qui, après avoir accusé Moussa Mara d’être le principal responsable de la situation actuelle au nord du Mali pour avoir forcé une visite en dépit des conditions décrites par la Minusma et le Serval. Ces derniers avaient demandé au Premier ministre d’annuler sa visite pour raison de sécurité. Son ministre de la Défense d’alors, Soumeylou Boubèye Maïga avait, lui aussi, déconseillé une visite du chef du gouvernement à Kidal pour raison de sécurité. Ce dernier n’était pas d’ailleurs du voyage après l’échec de la première tentative d’atterrissage à Kidal. Ce qui lui a valu son portefeuille.

 

C’est justement ce voyage qui a mis le feu au poudre. C’est sous les balles que le Moussa Mara a effectué sa mission avec le risque de perdre la vie. Un courage de samuraï ! De retour à Gao, il fait une déclaration de guerre à peine voilée aux groupes armés. Et le 21 mai 2014, l’armée lance un assaut sur le gouvernorat pour déloger les groupes armés. Echec et mat !

 

Et, depuis, la situation est hors contrôle du pouvoir central de Bamako. Les groupes armés ont repris le contrôle de toute la région de Kidal et plus de la moitié de la région de Gao. Le Mnla a planté son drapeau depuis une semaine à Djebock, localité située seulement à 35 km de Gao. Et tout cela sous le nez et la barbe de la Minusma et des forces serval, accusées à tort ou à raison d’être les complices des rebelles.

 

Apparemment le gouvernement malien ne sait plus où donner de la tête. Le nord est à nouveau aux mains des groupes armés qui font la loi dans une bonne partie.

Les perspectives de négociations s’éloignent alors que le gouvernement manque d’initiatives. Conséquence, le pays est coincé entre deux feux : l’avancée des groupes armés en connivence avec des djihadistes et la situation économique qui est d’une morosité sans précédent depuis l’avènement de la démocratie.

 

Pour ne rien arranger, le Premier ministre est aussi confronté à la furie de l’opposition politique qui l’accuse d’être le principal responsable de la situation. L’opposition dépose alors une motion de censure contre lui et son gouvernement, histoire de le faire partir.

 

Même si l’opposition politique n’a aucune chance d’arriver à ses fins, l’intérêt de sa démarche est de secouer le cocotier. Mais Moussa Mara ne l’entend pas de cette oreille. Il a déjà répondu sur la radio Bbc à l’opposition. Il ne compte pas quitter son poste puisque selon lui, il a encore la confiance du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta.

Les débats de la motion de censure prévus pour aujourd’hui mercredi, place de la République, édifieront les Maliens sur la situation qui prévaut dans le pays.

 

Moussa Mara ressemble aujourd’hui à un Premier ministre qui est mis dans l’impossibilité de réagir efficacement à la situation que vit le Mali. Il semble être dépassé par les événements : avancée des rebelles au nord appuyés par des groupes djihadistes, incapacité de l’armée à réagir, difficultés diplomatiques avec le gouvernement français, difficultés économiques. A ceux-ci s’ajoutent les explications approximatives et tirées par les cheveux données sur l’achat de l’avion présidentiel lors de sa déclaration de politique générale.

 

A.H.Maïga

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2 COMMENTAIRES

  1. LE NOM SEUL DE MARA EVOQUE GOUVERNANCE, IL DOIT RESTER LE PM, SINON S’IL DEMISSIONNE C’EST FINI POUR LE MALI. LA VIE DE MARA VA DE PAIRE AVEC CELLE DU MALI.
    IL PEUT SOUVENT MENTIR POUR CONSTRUIRE. PUISQUE LE MALIEN VEUT TOUJOURS ENTENDRE CE QUI PLAIT A L’OREILLE JAMAIS UNE VERITE QUI BLESSE. ALORS CONTINUONS AVEC LES MENSONGES CONSTRUCTIFS AU LIEU DE REGARDER DE GAUCHE A DROITE.
    .
    CERTAINS DIRONT QUE MARA A MENTI SUR L’AVION PRESIDENTIEL, QUOI DE PLUS NORMAL? SOUTENONS LE DANS CE MENSONGE CONSTRUCTIF LE MALI IRA DE L’AVANT.

  2. MOUSSA MARA

    SI TU VEUX UNE ARMEE FORTE IL VA FALLOIR QUE TU SOIS OPPORTUNISTE DANS LE MARCHE DE L OCCASION EN MATIERE D AVION DE COMBAT

    TU N AS PAS LE CHOIX !

    Bucarest a choisi de s’acheter des F-16 portugais d’occasion. Une claque pour l’Eurofighter et surtout pour le Gripen de Saab.

    Après un an de négociations, le gouvernement portugais a annoncé vendredi la conclusion d’un accord avec la Roumanie pour lui vendre 12 avions de combat américains F-16 d’occasion. Une opération qui rapportera 78 millions d’euros au Portugal. “Les gouvernements du Portugal et de la Roumanie ont scellé un accord pour la vente de 12 appareils F-16 MLU destinés à équiper l’Armée de l’air roumaine”, a indiqué le ministère portugais de la Défense dans un communiqué.

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