Plus que jamais contesté, le Premier Ministre Moussa Mara se retrouve désormais au pied du mur. Celui-là même que le Président IBK choisit par défaut, pour remplacer son humble et vigilant désormais ex Premier Ministre Oumar Tatam Ly. Malgré ses atouts dont sa jeunesse et son admiration par une importante frange de Maliens, son populisme et son manque de discernement lui en sont devenus un cancer. Moussa Mara a affaire à une coalition opposition-majorité bien décidée à le faire partir de la tête du gouvernement. Ce qui annoncerait un long désert ouvert à lui qui rêve de Koulouba.
Lorsqu’en avril dernier, il est choisi par le Président IBK afin de remplacer Oumar Tatam Ly, Moussa Mara était perçu par l’écrasante majorité de Maliens comme l’homme providentiel. Sa jeunesse et son parcours de gestionnaire brillant et de politique transparent suffisaient pour légitimer ce choix du Président.
A cette petite époque, le Président IBK ne s’était point trompé de choix. Moussa Mara est jeune, et a convaincu à travers son passage de la Mairie au Ministère de la politique de la ville.
Pour un analyste malien, « Choisir Moussa Mara comme Premier Ministre était une bonne chose. Il a, lors des présidentielles précédentes, présenté un programme économique et social ambitieux, de type urgent et répondant aux attentes des Maliens. Mais, il regrette, depuis son arrivée à la tête du gouvernement, au lieu de conseiller le Président IBK à réduire le train de vie de l’Etat en restauration, afin de regagner la confiance des partenaires, il l’encourage à dépenser plus en voulant justifier même l’injustifiable.»
Quant au dossier brûlant du grand Nord, Mara qui aurait pu, tel qu’il l’a prêché dans sa déclaration de politique générale du gouvernement, faire ressortir une feuille de route, a préféré se servir d’un héroïsme lamentable à la sagesse. Les conséquences furent regrettablement pires que celles d’Aguel-hoc en janvier 2012.
En plus d’un Président qui tâtonne sur tout, avec une économie qui n’en finit pas de décoller sur la piste d’atterrissage, face à une communauté internationale qui promet des milliards et attend d’être rassurée, vient s’ajouter un Moussa Mara qui accélère le recul. Sa décision d’aller à Kidal fut pour le Mali une secousse assez tenace pour être digérée.
Contrairement à ce que certains s’attendaient, Mara n’a pas su se positionner pour mettre en œuvre sa politique de création des richesses afin de juguler la crise. C’est dire que celui qui s’était forgé d’une politique économique servant à faire redécoller l’économie malienne en triant les domaines de financement selon les priorités, a glissé. Il s’est laissé emporter par un régime bourgeois dont les dépenses extrabudgétaires risquent d’aller au délai des prévisions. Ce qui suscita l’inquiétude des institutions de Breton Wood qui, à leur tour décident de retarder un prêt à l’endroit du Mali en besoin Quel gâchis!
C’est dans ce climat où le Président IBK, désavoué par la CEDEAO, avec une confiance vis-à-vis de la communauté internationale, brouillée, a dû faire appel à l’union sacrée. Il a donc, après neuf mois de bouderie avec à la clé, que de bourdes, fait appel à l’opposition. Cette dernière qui, après avoir rencontré le Président a complètement changé de donne.
Selon de bonnes sources, lors de la rencontre avec l’opposition, le Président IBK aurait fait des aveux selon lesquels il n’a pas donné l’ordre à l’armée d’attaquer les positions rebelles le 21 dernier à Kidal. Il l’a juré. En ce qui concerne la démission du Ministre de la défense Soumeylou, il fait savoir que c’est lui, IBK qui a limogé ce dernier. Or que de sources dignes de foi, ayant l’habitude de prendre dessus sur les allégations du régime affirment que la démission du Soumeylou n’est accélérée que par du fait qu’il refusa d’apposer sa signature à l’accord de défense que son président le pousse à signer depuis janvier. Les événements de Kidal ne sont autres que des causes directes de sa démission. La rupture étant longtemps consommée.
A cette même occasion, l’opposition aurait reçu du Président un message fraternel. Qu’elle sache ‘’jouer son rôle d’une manière civilisée’’, aurait lâché le Président à ses hôtes. « C’est pourquoi, selon une autre source parlementaire, nous avons, au lieu de continuer à alimenter les débats stériles sur qui a fait quoi sur les fuites des sujets grave aux examens et sur les événements de Kidal, nous avons procédé ce vendredi à l’étude d’un projet de motion de censure du gouvernement Moussa Mara.»
Cette motion de censure demandée par l’opposition est donc, selon de très bonnes sources, « l’occasion rêvée pour l’écrasante majorité des députés de la majorité afin de voir un des leur occuper la Primature. C’est aussi ce que signifie le message d’IBK selon lequel, l’opposition doit ‘’jouer son rôle d’une manière civilisée’’.»
La motion de censure étant constitutionnellement un recours pour se débarrasser objectivement d’un gouvernement, le Président IBK échappera de se faire accuser par son jeune Premier Ministre, d’avoir été limogé juste selon le choix de l’opposition ou de la rébellion. Cette fois-ci c’est la représentation nationale qui s’en occupe.
Dans cette atmosphère où rien ne bouge, et que Moussa Mara semble le véritable point de discorde à l’union sacrée opposition-majorité, son avenir à la Primature ne repose que sur le fil de rasoir.
Affaire à suivre…
Issiaka M Tamboura
Merci nfp, MARA ,l’homme par qui le malheur est arrivé? L’homme prétencieux qui sait ce que IBK veut et réalise tout à merveille, n’en déplaise au developpement du MALI? Le Luxe voulu par IBK, MARA le dévine bien avant que le Prési n’exprime son désire? TATAM LY, soucieux du devenir du MALI, IBK s’en moque? Dès que TATAM a été remercié, je me suis dit que c’est fini pour la céhsion au MALI? MARA, ne serait pas possible d’emprunter le nouveau avion aux FAMA pour transport de troupe? Crise oblige? Le bien du MALI aux MALIENS?
belle analyse de nfp
RADIOSCOPIE D’UN PRESIDENT ELU, ET D’UN P-M SUR MESURE .
A mon sens, IBK n’a pas choisi du tout Mara “par défaut”, mais au contraire, de façon tout à fait réfléchie. En y regardant de plus près, Mara était quasiment « taillé sur mesure » pour un président comme IBK, au même titre que Tatam LY, lui, était l’exact contraire d’un P-M pour lui ;
Autant Tatam Ly était un vrai technocrate d’une part, effacé et discret, et soucieux de RESULTATS REELS pour le pays d’autre part, autant IBK est un navigateur-à-vue « à l’ancienne », et friand de cérémonies officielles et de tapis rouges, de discours et de déclarations ; Quand aux RESULTATS REELS pour le pays, il est surtout soucieux de sa poche, de son standing, et de sa famille !…
Ca ne pouvait donc pas marcher, et…………….CA N’A PAS MARCHE !… Exit Tatam Ly !
Partisans ou détracteurs, nul n’ignore la très haute idée qu’IBK a de sa propre personne ; A ce titre, il est connu pour n’admettre ni contradictions ni discussions et pour n’écouter personne, d’où, d’ailleurs, sa spectaculaire succession de gaffes et de bourdes continues depuis son arrivée à Koulouba! En bref, sous le « règne » de son Altesse IBK, soit on se prosterne et on l’approuve dans tout, soit on l’exaspère et on s’attire ses foudres ;
Qui se risquerait donc à «conseiller » le maître de Koulouba à chaque fois qu’il va dire ou faire une connerie ? (Conséquence logique pour un vieux Ex-PM dépassé et imbu de lui-même qui n’écoute personne: IBK DIT et FAIT connerie sur connerie non seulement avec une régularité de métronome mais de plus, à une cadence confondante !)
Et Mara dans tout ça ?… Pourquoi un Ex-PM « à l’ancienne » comme IBK choisirait-il comme PM un Ex-comptable comme Mara ?…
Si IBK se montre dramatiquement LENT à comprendre les règles élémentaires de la real-politik du 21ème siècle, l’humiliant claquage de porte de Tatam Ly lui a au moins permis d’en assimiler une (C’est mieux que rien !) ;
Quand on ne souffre la moindre discussion ou le moindre conseil et qu’on veut gouverner comme un Dieu sur terre, REGLE N°1 : ECARTER D’OFFICE les fortes personnalités bien trempées ou les « pros » réellement intègres et soucieux de résultats ; En bref, tous les gêneurs capables de renoncer aux honneurs ou à leur carrière si le boss leur demande de faire ou de cautionner quelque chose d’aberrant ou de malhonnête ! C’est rare, mais ça existe (Cf Tatam ou Boubeye !)
Or, plus carriériste et opportuniste politique que Mara, C’ETAIT DIFFICILE A TROUVER MEME CHEZ NOUS !…
Ensuite, quand on entend gouverner « à l’ancienne », c’est-à-dire s’en mettre plein les poches et soigner d’abord la famille et le standing, cela implique de recourir aux « bonnes vieilles recettes », à savoir, marchés truqués, sans appels d’offres, etc. bref, beaucoup de bobards à faire avaler au peuple !
Et là, il ne suffit plus d’avoir un P-M peu scrupuleux sur le plan de l’INTEGRITE : Il faut en plus qu’il soit prêt à mentir SANS LA MOINDRE HESITATION, tant aux députés qu’aux citoyens ! Un pro, quoi !
Or, plus menteur que Mara, C’ETAIT DIFFICILE A TROUVER MEME CHEZ NOUS !… (En quelques semaines, entre le Boeing et Kidal, son « talent » en la matière n’est plus à démontrer !)
En conséquence, je persiste à penser que Mara n’a pas été choisi par IBK « par défaut » comme veut bien le dire une vaine presse, mais qu’il a bien été choisi en fonction de ses …compétences !
Pour moi, Mara est bien l’Homme qu’il faut… SURTOUT DANS LE REGIME QU’IL FAUT !
Nous ont de Moussa Mara, pourquoi le faire quitter son poste ? nous sommes pas d'accord
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