Pour faire aboutir ses ambitions présidentielles, l’actuel Premier ministre, désormais, premier responsable de la perte de Kidal, autrefois, inconnu expert comptable et par hasard ministre de l’urbanisme avant la Primature, Moussa Mara est prêt à tout. Autrefois, jeune et intraitable sur ses principes d’incarner le changement, enfin, jeune taiseux et suiveur de ceux qu’il jurait s’être démarqué hier et taxait de « vieux(IBK) fossoyeurs du Mali ».
Le style de Moussa est unique de son genre, tant il est impossible de décrire ses caractères. Autrement, sur un même sujet, il dit « oui » le matin, « non » à midi et « oui » le soir. Faut-il croire que Moussa Mara n’est qu’un beau parleur ? Alors, ni objectif, ni sérieux, mais seulement affolé par la boulimie du pouvoir ? Difficile qu’il est de prouver le contraire…
Tenez !
Nous sommes en juillet 2014, le jeune Premier ministre tout nouvellement installé dans ses bureaux, y reçoit un groupe d’association de jeunes maliens auxquels il tenait à expliquer des concessions encore non mises sur la table des négociations, mais que son gouvernement est en mesure de faire face aux groupes armés du nord du Mali.
Pour lui, pour la paix au Mali, le gouvernement « va réinsérer les rebelles déserteurs et acolytes dans l’armée pour l’aider à combattre le terrorisme… »
Deux mois après, en septembre dernier, dans le courant d’une interview qu’il a accordée à un journal français, le jeune homme admet que : « Ces vingt dernières années, à chaque accord, des faveurs ont été accordées par le gouvernement. Et que désormais, tous ceux qui(les rebelles et compagnie bien entendu) attendent des contreparties financières ou des avantages seront déçus : il n’y aura plus de prime à l’impunité.» Que diantre, de quelle réinsertion parlait-il donc ?
Gageons que Moussa Mara semble être un Premier ministre du siècle, ressemblant à cette crise dont on ignore l’échappatoire, tellement il apparait extraordinaire chaque matin.
Continuons de le suivre car peut-être demain, il admettra que le gouvernement fera une chose et son contraire, lui qui s’est érigé depuis, en meilleur comptable des contrats sulfureux, meilleur ingénieur aéronautique et le plus illustre metteur de feu aux poudres à Kidal.
La Rédaction
Nawele
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