Le president du Parti YELEMA et Candidat aux élections présidentielles d’Avril 2012, M.Moussa Mara était en visite de travail dans certains pays de l’Afrique Centrale. Une visite qui l’a conduit au Gabon, au Congo Kinshasa, au Congo Brazzaville et plusieurs autres villes de ces deux Congo où se trouvent de nombreux Maliens.
Cette visite a donc conduit le président Mara à Libreville au même moment où la CAN battait son plein dans la capitale Gabonaise. Cette visite a permis au président Moussa Mara et son compagnon, M.Babou Kane, de rencontrer les compatriotes Maliens installés dans cette ville, et d’echanger avec eux sur les grands sujets de la nation. Lors de cette visite, nous avons pu rencontré celui que les jeunes appellent le “Précurseur d’une génération d’hommes politiques”. Voici l’interview qu’a pu obtenir de lui, notre envoyé spécial à Libreville ! Pour vous! Chers lecteurs, lectrices! Suivez!
L’Express de Bamako: Bonjour Monsieur le président! Pouvez-vous nous parler de l’objet de votre visite ici aujourd’hui à Libreville?
Moussa Mara: L’équipe de campagne du candidat Moussa Mara a decidé depuis le mois de Novembre dernier de mettre en place une stratégie d’occupation de terrain dans cette période de pré-campagne. Occupation de terrain au niveau national. Sur ce point, nous avons fait le tour du pays avec la visite de 35 cercles sur les 49 que compte le pays. Et l’occupation du terrain à l’exterieur du pays en allant dans les pays où les maliens sont fortement representés. C’est dans ce cadre et conformément à ce planning, que nous sommes en terre d’Afrique Centrale.
Nous avons commencé par le Gabon (10 et 11 février), nous continuons sur le Congo, à Brazzaville et Pointe Noire, et nous terminerons par la République Démocratique du Congo. Le but de la tournée, c’est d’aller à la rencontre des Maliens. Nous ne faisons pas de meeting, nous ne faisons pas de bruit. Nous allons dans les familles, nous allons sur les lieux de regroupement des Maliens pour les y rencontrer, les connaitre et nous faire connaitre, échanger avec eux et nous rendre compte de nous mêmes des difficultes et des problemes que nos compatriotes rencontrent d’une manière générale à l’extérieur.
Quand on veut être responsable, cela se présente aussi comme une obligation minimale de connaitre, de savoir pour mieux solutionner parce que nos compatriotes sont vulnérables donc, il faut les accompagner, il faut les protéger. Et c’est dans ce cadre là, que nous sommes ici aujourd’hui. Ce n’est pas une activité de campagne à proprement parler. C’est plutôt une activité de présentation et de rencontre avec nos compatriotes de l’extérieur.
L’Express de Bamako: Qu’attendez vous réellement des Maliens des différents pays que vous comptez visiter ?
Moussa Mara: C’est la même chose que j’attends des Maliens d’une manière générale. Nous sommes a un tournant de notre histoire, nous devons faire un choix important surtout dans le contexte que vous connaissez, qui est un contexte très difficile pour le pays. Je pense que c’est un contexte très complexe et je veux que les Maliens s’intéressent au Mali, que les Maliens s’intéressent à la politique,que les Maliens s’intéressent à l’élection présidentielle et que quand on s’y intéresse, qu’on prenne le temps de regarder, d’analyser, de comprendre, de comparer et de bien choisir. Ce processus passe par l’obligation de bien connaitre les candidats, de discuter avec eux, d’échanger avec eux. Et depuis hier déja, c’est un peu ce que nous faisons.
Nous avons pu organiser une dizaine de petites rencontres avec parfois une dizaine, une vingtaine de personnes pour échanger avec eux de manière un peu plus précise sur les élections et ses enjeux afin que les gens comprennent qu’un choix ne doit pas se faire au hasard et surtout quand il s’agit du choix du premier responsable du pays. Donc, ce que j’attends de tous nos compatriotes c’est de s’intéresser, c’est d’analyser, c’est de prendre le temps de regarder et de bien connaitre pour choisir. C’est aussi pour nous faire connaitre et faire connaitre nos idées.
L’Express de Bamako: Pourquoi le choix de l’afrique centrale?
Moussa Mara: Au fait, nous organisons par étape les sorties que nous faisons. Il y ’ a eu deja l’étape des Etats-Unis, de la France, aujourd’hui nous sommes en Afrique Centrale et après ça sera le tour de certains pays de l’Afrique de l’Ouest. Nous mettons beaucoup l’accent sur la concentration des maliens. Nous avons des compatriotes qui sont ici en Afrique Centrale depuis bien avant les indépendances et d’autres depuis 40 ans…et ils sont nombreux ici. C’est de pouvoir toucher le maximum de maliens possible. Le choix de l’Afrique Centrale, c’est un choix de raison, mais on peut considérer que c’est un choix de coeur aussi parce que je suis à ma premiere visite comme cela au Gabon.
L’Express de Bamako: A quand la présence du parti YELEMA sur le plan international ?
Moussa Mara: Sur le plan international, il y a deux aspects : il y a l’aspect malien de l’extérieur; compatriotes ; et sur ce plan, le parti Yèlèma est même aujourd’hui plus fort à l’extérieur qu’à l’intérieur. Cela s’explique par le fait que les Maliens de l’extérieur sont en moyenne plus instruits, plus formés et sont plus capables de comprendre nos idées que les Maliens de l’intérieur. Et les Maliens de l’extérieur sont moins sensibles sur les questions de moyens que ceux de l’intérieur, car ils ont des moyens pour la plupart. Il faut le reconnaitre, partout où les gens arrivent à réflechir un peu et comprendre les choses.
Le parti Yèlèma n’a pas de soucis, parce que nous avons nos idées et nos propositions ; nous avons la volonté et la crédibilité de ces idées. C’est quand il y a des questions de moyens, que Yèlèma a des problèmes. Pour preuve, le Parti était parmi les 5 ou 6 partis qui étaient toujours présents dans plusieurs pays pour la révision électorale. Cela veut dire beaucoup de choses. Mais, l’international c’est aussi les pays, les institutions, les grands décideurs.
Yèlèma est un parti jeune, est un parti de jeunes et cela ne nous permet pas aujourd’hui d’avoir des ministres et d’avoir des visibilités sur le plan international. Mais ça va venir, nous ne sommes pas pressés et nous sommes trés confiants. Nous continuons d’avancer trés confiants, et j’en suis certain que la réussite est au bout. Nous, nous sommes persuadés que c’est inéluctable, la réussite sera au bout. Ça peut prendre moins de temps que prévu ou plus temps que prévu, mais ça viendra. Inchallah !
L’Express de Bamako : Vous avez tantôt parlé de vos difficultés de financement, pensez que cela pourrait freiner certaines de vos ambitions?
Moussa Mara: Je pense que cela peut retarder et va retarder effectivement. Parce qu’au Mali malheureusement la politique est aussi une question de moyens financiers. Je ne dis pas tant moyens logistiques pour se déplacer, pour aller à la recontre des gens. Mais, c’est que le citoyen malheueusement est persuadé que quand un homme politique l’aborde, pour lui parler de politique, il faut d’abord qu’il paie sous une forme ou une autre : soit donner de l’argent, soit réaliser un projet dans le village, dans le quartier, autant de choses qui est de dépense ; et ça aussi s’explique par le fait que le citoyen ne fait pas confiance au politique et le politique est le premier responsable de cette situation, parce que la politique est devenue synonyme de mensonge, de promesse non tenues, de fraudes, de toutes les attitudes négatives possibles. Donc le citoyen se dit ah celui il vient me voir parce qu’il abesoin de moi, et si je lui fais confiance pendant son mandat je ne le verrai pas.
Il faut que je lui soutire tout ce que je peux lui soutirer au moment où il a besoin de moi. Donc c’est la défiance qui amène le citoyen à çà. On le comprend mais il n’en demeure pas moins que c’est une réalité aujourd’hui. Nous qui n’avons pas de moyens, et nous qui ne voulons pas aller dans cette direction, nous aurons des difficultés.
Moi je dis aux cadres du parti de tenir chaque fois qu’ils vont quelque part et que les gens leur demandent de l’argent, je leurs dis de refuser et d’expliquer pourquoi. Parce qu’on n’a pas besoin d’acheter la conscience des gens, de les acheter tout court. Donc c’est dure, il a des endroits où cel est ancré et on ne peut pas sortir de ça tout de suite. Ce qui fait que le parti va être retardé dans sa progression. Mais ce n’est pas grave. Mais notre premier objectif c’est d’instaurer la confiance entre la base et le sommet. Moi je dis aux cadres du parti de tenir.
L’Express de Bamako : M. le président et votre dernier mot ?
Moussa Mara: Je voudrais vous remercier et toute la rédaction du journal “L’Express de Bamako” aussi profiter de cette occasion pour inviter tous les journalistes à s’impliquer davantage pour la réussite toute de ces élections. Cela passera par un débat de fond dans les organes de presse et d’exiger un débat ouvert entre les candidats sur les différents programme de société. Tous ces points permettront aux Maliens de pouvoir choisir sans risque de ce tromper.
Réalisée par Moussa KONDO, depuis Libreville (Gabon)
Mousa MARA:Aux âmes bien nées la valeur n’attend point le nombre des années.(P.Corneille).”Dénmisèin boloko koniouman bè maakoro dèkè nooni”.En tout cas tu as une grande ambition pour le Mali.Que chacun d’entre nous fasse le VOTE UTILE EN VOTANT LE CHAGEMENT.Bonne chance M.Mara. 😉 😉
Comments are closed.