Moussa Mara au cours de son investiture à Kayes : «Servir mon pays n’est pas un devoir mais une obligation»

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Le président du parti Yèlèma, Moussa Mara, a été investi candidat à l’élection présidentielle de 2012. C’était au cours du congrès tenu à Kayes, les 15 et 16 octobres 2012, dans la salle Massa Makan Diabaté. Pour ce congrès, près de 500 délégués du parti Yèlèma, venus de l’ensemble du  pays et de l’extérieur, s’étaient donnés rendez-vous pour investir leur candidat à la conquête du très convoité palais de Koulouba. L’événement a également enregistré la présence des partis amis, venus témoigner de leur amitié à Yèlèma. Au cours de ce congrès, 7 partis politiques ont aussi décidé de soutenir Moussa Mara pendant la présidentielle prochaine. Il s’agit de PDM, du PSDM, de l’AMC, du PDS, du BMDT, du RCD et du PSD.

 

Outre l’investiture du candidat du parti à l’élection présidentielle de 2012, les congressistes ont élaboré une stratégie électorale pour le parti en rapport avec les alliances avec d’autres formations politiques. Ils ont également planché sur les possibilités de financement du parti, notamment pendant les élections, présidentielle, législative et municipale de 2014. Les travaux du congrès ont pris fin par la mise d’un nouveau bureau exécutif central de 63 membres, présidé par Moussa Mara pour un mandat de 3 ans. Il a également été demandé aux participants d’aller à la rencontre des populations pour leur expliquer le projet de société du parti et les inviter à s’inscrire sur les listes électorales.  

Arrivés dans la capitale du rail le vendredi 14 octobre, aux environs de 20 heures, les militants du parti Yèlèma ont voulu marquer l’arrivée de leur mentor chez eux. Cela dans pure tradition kayesienne. En effet,  Moussa Mara et sa délégation ont été accueillis à l’entrée de la ville par de nombreux militants. Ensuite c’était au cortège populaire à l’intérieur de la ville. Après une nuit bien festive les délégués pouvaient dormir pour se reposer.

A l’ouverture du congrès, le coordinateur régional du parti à Kayes et non moins 2e vice président du bureau exécutif central, Aliou Kéita, après avoir souhaité la bienvenue aux militants du parti, a indiqué que Yèlèma est un parti jeune mais envié par les vieux. A ses dires, Yèlèma se porte bien dans la première région administrative. «Avec 224 bureaux dont 106 dans le cercle de Kayes, l’implantation du parti se poursuit conformément au souhait», a-t-il dit. En effet, a-t-il rappelé, «Monsieur le président, le jour du lancement du parti après une pluie, vous avez demandé d’aller semer le parti afin qu’il germe. Et oui, il est en train de germer à Kayes».

Après son investiture, Moussa Mara a précisé que servir son pays n’est pas un devoir pour lui, mais plutôt une obligation. «J’ai eu la chance d’avoir des parents qui avaient des moyens. Grâce à cela, j’ai réussi. C’est pourquoi, j’ambitionne de tout faire pour donner cette chance à beaucoup de Maliens», a déclaré le fils de Joseph Mara, devant un auditoire acquis à sa cause. Il ambitionne aussi d’inverser le flux migratoire. «D’ici 2030, au lieu que nos expatriés rapporte de l’agent au pays, ils vont nous apporter leur expérience au pays. Car, c’est comme cela que nous allons mesurer la santé de notre pays». Aussi, le projet de changement de Mara aspire de faire résonner les idéaux des pères fondateurs de notre indépendance et cela conformément à l’hymne nationale de notre pays. «Nous allons agir pour la construction d’un Etat efficace, fortement déconcentré et décentralisé pour que tous les citoyens puissent bénéficier des infrastructures et qu’ils aient droit au même service en rapport avec les réalités locales», a-t-il dit. Mara prône une administration consciente de son rôle où les agents ont le souci de l’efficacité et du résultat. Pour soutenir cette politique, il entend renforcer la récompense du mérite.

Le président du parti Yèlèma est convaincu que la forte augmentation de nos ressources doit amener notre pays à se départir de l’aide extérieure. Il a aussi expliqué que l’ennemi du Mali est moins les agressions mais plutôt certains de nos comportement. D’où, selon lui, la nécessité de créer un cadre de concertation autour de ce sujet. C’est pourquoi, il entend mettre le citoyen au début et à la fin de toutes ses initiatives. «Nous voulons construire un Mali de type nouveau, ancré dans nos valeurs traditionnelles mais ouvert au monde. Il nous faut adapter une politique culturelle capable de faire connaître notre culture à tous les citoyens maliens. S’il le faut, nous allons faire ressortir nos autorités traditionnelles de leur retraite pour qu’elle nous permette de mieux nous connaître», a-t-il dit. Pour ce faire, Mara a indiqué que l’école doit être en phase avec ces valeurs fondamentales. Il appelle aussi l’application des recommandations du forum sur l’éducation. Car, a-t-il estimé, «nous avons détérioré notre système éducatif en 20 ans».

 Le candidat du parti Yèlèma n’a pas aussi oublié les jeunes dont il dit qu’il incarne leur leadership. C’est la raison pour laquelle, il a terminé par lancer cet appel : «jeunes du Mali, le temps de l’inaction est fini».

 

Youssouf Diallo, envoyé spécial

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