Moussa Mara à l’émission : ” Débat politique ” de la radio kledu

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Moussa Mara, Économiste et ancien Premier Ministre du Mali (Crédits : DR)
Moussa Mara, Économiste et ancien Premier Ministre du Mali (Crédits : DR)

«Les Maliens ont besoin d’un autre homme différent du président IBK»

L’ancien Premier ministre Moussa Mara et non moins président du parti Yelema était, le jeudi 4 janvier dernier, l’invité de l’émission ” Débat politique ” de la radio Kledu. Une émission animée, tous les jeudis, par notre confère Kassim Traoré. Le tout premier invité de l’année 2018 s’est prononcé sur plusieurs sujets d’actualité dont les futures élections générales, considérées par bon nombre d’observateurs comme celles de tous les dangers. Il a également laissé entendre que tous ceux qui aspirent au changement dans la gouvernance de notre pays doivent se rassembler autour d’un mouvement dénommé ” Sirakura ” (la nouvelle voie).

D’emblée, le président du parti le changement a dénoncé l’incapacité de la majorité présidentielle et de l’opposition démocratique et républicaine à répondre aux aspirations du peuple malien. Et de déclarer que le rassemblement de tous autour du mouvement Sirakura est nécessaire. Dans son analyse, il a démontré que la majorité présidentielle a échoué dans ses missions d’accompagnement du président IBK. Aussi, dit-il, la majorité présidentielle n’a pas su gagner la confiance du chef de l’État.

Aux dires de l’ancien Premier ministre, la majorité présidentielle dont son parti était membre, n’est pas constante et ne peut pas répondre aux besoins des Maliens.

” Nous pensons que la majorité actuelle ainsi que l’opposition démocratique et républicaine ne sont pas la solution aux problèmes auxquels les Maliens sont confrontés. Ces deux forces sont les mêmes pour nous. Ni l’opposition ni la majorité ne peuvent sauver le Mali “, a-t-il renchéri.

Selon l’orateur, pour instaurer un vrai changement dans la gouvernance du Mali, il faut nécessairement un rassemblement de tous les hommes politiques sans distinction de parti, d’association ou de mouvement. “Depuis un certain temps, nous sommes en train de travailler pour le rassemblement autour de notre mouvement ”Sirakura” de tous ceux qui ont la qualité d’apporter le changement”, a-t-il laissé entendre.

À le croire, ce mouvement est ouvert à tous les hommes politiques, tous les partis politiques, toutes les associations, tous les mouvements qui ont pour souci majeur le changement. Et d’ajouter qu’un homme valable sera choisi pour être le candidat en 2018 entre les membres de ce mouvement. “Dans le mouvement, nous allons voir qui doit être candidat. Les autres vont soutenir celui qui sera choisi comme candidat car, pour nous, la gouvernance n’est pas synonyme de la richesse, mais de la souffrance. Seul le Mali compte pour nous“, a-t-il martelé.

Le président du parti Le changement a été un peu plus clair dans son argumentaire. Car, a-t-il affirmé, même si le choix du mouvement Sirakura ne tombe pas sur lui, il se dit prêt à renoncer à sa candidature pour soutenir celui que le mouvement choisira comme candidat. “Je dis bien, si le choix du mouvement tombe sur moi, tant mieux. Si c’est quelqu’un d’autre, moi et Yelema allons soutenir ce candidat”, a rassuré l’ancien édile de la commune IV. Il a ainsi saisi l’occasion pour annoncer que les démarches pour rejoindre ce grand mouvement continuent.

Le Mali a besoin de dirigeants crédibles

Aux dires de Mara, l’actuel ministre de l’Éducation Housseyni Amion Guindo, président de la Codem et l’ancien Premier ministre Cheick Modibo Diarra, président du Rpdm, ont été déjà consultés. Et de poursuivre que les émissaires du mouvement attendent toujours la réaction du président de la Codem.

Évoquant de la possibilité de la candidature d’IBK à la présidentielle de 2018, Moussa Mara précisera que les Maliens ont besoin d’un autre homme différent du président IBK. Et de rappeler que le seul moyen qui puisse amener vers le changement est le rassemblement. D’après lui, ce rassemblement permettra le changement de l’équipe. ” Le Mali a besoin de dirigeants crédibles qui ne sont ni de la majorité présidentielle ni de l’opposition. Le mouvement ”Sirakura ” continuera ses rencontres avec des hommes politiques qui partagent ses visions”, a-t-il conclu.

 Boubacar PAÏTAO

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3 COMMENTAIRES

  1. L’analyse de Moussa MARA n’est pas bonne. L’alternance attendue ne doit exclure personne. Il appartient aux gens de s’exclure eux mêmes . Ceux qui sont comptables sont: SE AOK, ATT, Dioncounda TRAORE et IBK. Ces 4 sont responsables de la situation de dégradation de notre pays. Ils sont exclus. À partir ces quatre individus, tous les autres doivent competir. Sinon si nous devons partir de l’exposé de MARA, lui meme sera disqualifié , parce qu’il est comptable de la gestion d’IBK qui est la plus catastrophique de l’ère démocratique .

  2. MOUSSA MARA semble se positionner en alternative à tous ceux qui ont servi le pays depuis mars 1991 en oubliant qu’ il est comptable de la gestion du PIRE pouvoir de l’ ère démocratique puisqu’il a participé à l’orientation de la marche du pays en tant que chef du gouvernement de la majorité présidentielle .
    Notre constitution de 1992 permet de SITUER les responsabilités des hommes politiques qui ont servi le MALI depuis 1992.
    Il s’agit d’un régime sémi-presidentiel qui donne un large pouvoir au président de la république qui le partage avec le parti ou le regroupement de parti majoritaire au parlementaire.
    Les présidents de la république et les responsables des différents partis majoritaires au parlement sont compatibles de la gestion des cinq mandants de l’ère démocratique.
    Ils sont les principaux responsables des prises de décision qui ont influencé l’avenir des MALIENS pendant cette période.
    Les ministres qui ont accompagné ces responsables politiques sont jugés par rapport à la gestion de leurs ministères respectifs.
    SOUMAILA CISSE ,MODIBO SIDIBE ,TIEBILE DRAME ont géré des ministères,n’ont jamais été les responsables de partis qui orientent l’action gouvernementale,même si MODIBO SIDIBE a été chef de gouvernement plus technocrate que politique,donc n’ayant pas assez de légitimité pour orienter la marche du pays.
    Ils étaient des exécutants des orientations définies par les détenteurs du pouvoir comme indiqué dans la constitution de 1992.
    Ils étaient exécutants autant que MOUSSA MARA l’était avec IBK,malgré qu’ il soit de la majorité parlementaire,le constat est fait que c’est la famille présidentielle qui oriente la marche du pays.
    Ils veulent avoir le pouvoir pour mettre en oeuvre leurs visions du pouvoir autant que MOUSSA MARA .
    Ils doivent être jugés par rapport à leurs personnalités prouvées dans les différents ministères,non par rapport à la gestion du pouvoir effectuée par d’autres dont ils étaient les exécutants.
    Pendant la première mandature et la deuxième mandature,ALPHA OUMAR KONARE et les différents responsables du parti au pouvoir sont responsables de la gestion des dix ans dits pouvoir d’ ALPHA OUMAR KONARE.
    C’est eux qui définissent les grandes orientations qui marquent L’AVENIR du pays.
    AMADOU TOUMANI TOURÉ aussi a travaillé avec les différents chefs de partis qui ont influencé ou ont laissé le président agir librement.
    Ils sont comptables autant que ATT.
    Cette responsabilité est située par la constitution.
    Les ministres sont responsables de la gestion de leurs ministères.
    Le comportement de MOUSSA MARA est hypocrite.Il sait réellement de quoi est capable ceux qu’ il épingle.
    LE POUVOIR EST ORIENTÉ PAR CEUX QUI ONT LA POSSIBILITÉ DE DONNER UNE VISION DE DÉVELOPPEMENT AU PAYS.
    Les ministres n’ont pas la possibilité d’orienter la marche du pays,mais d’exécuter la vision de ceux qui en ont eu la légitimité populaire.
    Ils veulent avoir cette légitimité ,cette année, pour DONNER leurs propres visions à la marche du pays.
    MOUSSA MARA aussi.
    LES OPPOSANTS ACTUELS NE SONT PAS RESPONSABLES DE LA GESTION DES MANDANTS DE L’ÈRE DÉMOCRATIQUE,mais de leurs ministères attribués.

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