Moussa Faki Mahamat, chef de la mission de l’UA à Bamako : «Nous mobilisons le continent et ses partenaires pour soutenir le Mali et dépasser cette crise conjoncturelle dans l’intérêt du peuple malien »

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Le président de la Commission de l’Union Africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, est arrivé à Bamako, le 24 janvier 2022, dans la soirée en vue de trouver une solution à la crise politique, économique et sécuritaire que traverse le Mali. Il a été accueilli à sa descente d’avion par Abdoulaye Diop, ministre malien des affaires étrangères et de la coopération internationale. Le mardi 25 janvier 2022, le chef de la délégation de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a rencontré les diplomates accrédités au Mali, les autorités de la transition malienne dont le chef de l’Etat, colonel Assimi GOÏTA ; le chef du gouvernement, Dr. Choguel Kokalla MAÏGA. A sa sortie d’audience avec le chef de l’Etat, Moussa Faki Mahamat a fait savoir qu’il est en mission au Mali pour écouter, s’informer et pour échanger avec les autorités de la transition sur le processus de Transition en cours. « Nous mobilisons le continent et ses partenaires pour soutenir le Mali et dépasser cette crise conjoncturelle et asseoir un État fort dans l’intérêt du peuple malien, de la région et de l’ensemble du continent », a déclaré Moussa Faki Mahamat.

Après sa rencontre avec le corps diplomatique accrédité au Mali, hier, mardi 25 janvier 2022, Moussa Faki Mahamat a été reçu à la Primature par le Premier Ministre, Dr. Choguel Kokalla MAÏGA. Au cours de cette rencontre, le Président de la commission de l’UA a expliqué être au Mali pour écouter les Maliens et s’informer de la situation. Le diplomate tchadien a fait part au Premier ministre de la disponibilité de l’UA à accompagner le Mali de concert avec la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). « On ne peut pas parler de l’Afrique sans le Mali », a-t-il ajouté. « Notre Peuple compte sur l’Union Africaine pour sortir de cette crise, nous sommes convaincus qu’avec vous, avec ceux de la CEDEAO, nous trouverons la voie de l’entente pour que le Mali occupe la place qu’il n’aurait jamais dû quitter dans la communauté ouest-africaine et africaine », a déclaré Choguel Kokalla Maïga. En outre, le Chef du Gouvernement a expliqué que la prolongation de la Transition a été décidée par les Maliens, lors des Assises Nationales de la Refondation (ANR), pour permettre au Gouvernement de terminer les chantiers prioritaires.  « Nous demandons à la communauté internationale de respecter la souveraineté de notre pays, de respecter les intérêts supérieurs du pays », a souhaité le Premier ministre. Il a surtout remercié les Maliens pour leur mobilisation pour la patrie. Après l’audience avec la délégation de l’Union Africaine, le chef du gouvernement a accordée une interview à la presse en langue Bambara dans laquelle il se réjouit de la visite du Président de la commission de l’Union Africaine,  Moussa Faki Mahamat, en vue de trouver une solution à la crise malienne. Cependant, il a souhaité le respect de la souveraineté malienne.

Choguel : «Si on fait les élections, il y aura un autre coup d’Etat au Mali »

Selon lui, la résolution de la crise malienne ne passe pas forcement par la tenue des élections. « Si on fait les élections, il y aura un autre coup d’Etat au Mali. Donc, on veut régler, on veut faire des reformes pour qu’il n’y ait plus de coups d’Etat au Mali », a souligné Dr. Choguel Kokalla Maïga. Il estime qu’il faut assurer la sécurité sur l’ensemble du territoire avant d’aller aux élections. Selon lui, les Maliens à l’unanimité rejettent les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine). Le chef du gouvernement a signalé la nécessité de lutter contre la corruption et l’impunité. Il évoque aussi l’inévitable reforme au Mali. Il a signifié à la délégation de l’UA la nécessité de mettre le Mali sur pied avant les élections. Dr. Choguel K Maïga a invité les uns et les autres à œuvrer pour ne pas déstabiliser le gouvernement de transition. Par ailleurs, il reconnaît qu’aucun pays seul ne peut être contre tous.

De la Primature, la délégation de l’Union Africaine, conduite par Moussa Faki Mahamat, s’est rendue au Palais Présidentiel, à Koulouba, pour rencontrer le chef de l’Etat, Colonel Assimi GOÏTA. Au menu des échanges, la situation politique au Mali. A sa sortie d’audience avec le président de la transition, Moussa Faki Mahamat a fait savoir qu’il est en mission au Mali pour écouter, pour s’informer et pour échanger avec les autorités de la transition sur le processus de Transition en cours. Revenant sur les sanctions de la CEDEAO, entérinées par l’Union Africaine, contre le Mali, l’hôte du jour du Président GOÏTA a estimé que « le plus important est de voir comment il faut soutenir la Transition au Mali, échanger sur une approche consensuelle qui puisse préserver les intérêts fondamentaux de ce grand pays africain et conformément aux textes qui régissent l’Organisation sous-régionale et continentale ». Selon la Présidence du Mali, Moussa Faki Mahamat a exhorté à tenir compte de la situation particulière que traverse le Mali, un pays confronté à une crise sécuritaire depuis une dizaine d’année. « Nous mobilisons le continent et ses partenaires pour soutenir le Mali et dépasser cette crise conjoncturelle et asseoir un État fort dans l’intérêt du peuple malien, de la région et de l’ensemble du continent », a-t-il conclu.

Cette mission de l’Union Africaine au Mali fait suite aux sanctions de l’UEMOA et de la CEDEAO infligées au Mali, le 9 janvier 2022, pour n’avoir pas respecté le délai de la transition. Ces sanctions économiques et financières sont entre autres : fermeture des frontières entre les pays de la CEDEAO et le Mali ; suspension de toutes les transactions commerciales entre les pays de la CEDEAO et le Mali ; gel des avoirs de la République du Mali dans les Banques Centrales et Commerciales de la CEDEAO.

Dans un communiqué rendu public, le 14 janvier 2022, l’Union Africaine (UA) a fait siennes les sanctions imposées au Mali par la CEDEAO. Dans ce communiqué, l’UA a lancé un appel aux Autorités de la Transition au Mali et à la CEDEAO pour qu’elles s’engagent ensemble afin de traiter les points de divergence en suspens en vue de faciliter le retour du Mali à l’ordre constitutionnel dans un délai approprié et réalisable, ne dépassant pas16 mois. A cet effet, l’UA « demande au Président de la Commission de s’engager rapidement et directement avec les autorités maliennes de transition et toutes les parties prenantes, y compris la CEDEAO, en vue de finaliser un calendrier électoral plus pratique qui sera acceptable pour toutes les parties prenantes maliennes et qui aboutira à un retour rapide à un gouvernement dirigé par des civils ; demande également à la Commission de l’UA de mener immédiatement des consultations entre les pays voisins directs du Mali et de présenter ensuite un rapport sur les résultats des consultations ; demande en outre au Président de la Commission de déployer une mission d’évaluation technique pour s’engager avec les autorités de transition en vue d’identifier les domaines qui nécessitent un soutien afin d’accélérer la restauration rapide de l’ordre constitutionnel ».

Aguibou Sogodogo

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4 COMMENTAIRES

  1. Il faut que le continent et les organisations africaines se fassent respecter. Comment comprendre que la France donne des ordres à l’Union Africaine ou à la CEDEAO pour qu’elles viennent asphyxier le Mali, le déstabiliser et le livrer aux charognards, aux vautours capitalistes ?
    Comment comprendre que ces organisations, ces organismes travaillent à la désintégration méthodique de la région en sachant qu’à terme c’est tout le continent qui sera gangrené ?
    N’eut été le véto de la Russie l’OTAN serait déjà là pour ” régler cette crise malienne” comme en 2011 en Libye où l’universalisme occidental a manœuvré autant qu’il a pour faire main basse sur le pétrole libyen. Au nez et à la barbe de l’Union Africaine..
    IL FAUT QUE LES AFRICAINS SE FASSENT RESPECTER.
    SI LE MALI S’EFFONDRE LA RECOLONISATION SAUVAGE DE L’AFRIQUE S’OPÉRERA.

  2. @Ycouba
    Je te trouve bien dur avec Moussa Faki Mahamat qui est accommodant.
    Il y a partout dans le monde une levée de bouclier contre les hommes politiques.
    Je ne crois pas aux miracles.
    Tant que les gens de l’appareil d’état ne gagneront pas assez d’argent pour faire vivre leur famille la corruption existera..
    Quand IBK a été élu.. Le Mali a été enthousiaste..
    Pourquoi les militaires n’organisent pas les élections en se présentant comme candidats.. Ils seraient élus et tout rentrerait dans l’ordre..
    Suppons qu’ils obtiennent 4 ans et que cela ne marche pas.
    Que se passera t’il
    C’est arrivé avec Moussa TRAORE, ATT

  3. Vu tout ce démonstration par nos FAMA ce Jeudi 20/01/2022 à l’occasion de la fête nationale de notre armée, vu les engagements de nos forces de défense et attachements attachement à notre nation, vu leurs courages et détermination pour se combattre contre l’ennemi de notre pays, vu également que le gouvernement de la transition s’est occupé à notre armée en mettant tous ces équipements militaires de la dernière génération à leurs disposition en si peu de temps malgré la difficulté que le Mali fait face, nous devons maintenir nos militaires à la tête du pays pendant 3 ans minimum et non négociable.
    Le Pays commence à peine de se mettre sur les rails, nous devons le laisser du temps pour que tous ces roux soient correctement positionnés d’une façon efficace afin d’éviter tout risque de nouveau dérapage.
    Ce gouvernement de la transition est une opportunité et un espoir pour peuple malien, nous devons le conserver pour que notre nation redevient un état fort et respecté par tous, surtout la sauvegarde de notre souveraineté.

    La menace terroristes et autres menaces ne sont pas finis, loin de là, elles se sont juste déplacées derrière notre maison et attendent de voir si ceux qui les ont chassés sont toujours présents dans la maison, une fois rassuré que ces derniers n y sont plus, elles y reviendront plus violemment encore qu’avant et nous n’aurions aucune chance cette fois ci pour nous en sortir.

    Nous devons donc donner le temps (3 ans minimum et non négociable) nécessaire aux maîtres de chasseurs de nos ennemis enfin que le danger puisse son aille pour toujours et que notre Pays s’occupe à autre chose, comme le développement par exemple.

    Nous proposons aux autorités maliennes et à l’ensemble de chacun de peuple Malien, à tout ce qui veut: la restauration de l’état malien, la lutte contre la corruption, la sauvegarde de l’intégrité territoriale et l’unité de notre pays, la gestion des affaires de notre pays par le gouvernement de notre Pays, bref, le changement complet de rester ferme sur le maintien de nos militaires au pouvoir pendant 3 minimum et non négociable car le danger qui pèse sur notre Pays n’est pas fini, il est juste à proximité de nous et peut revenir à tout moment, donc peut-être qu’au bout de 3 ans, il pourrait définitivement disparaître.
    Ce gouvernement de la transition est le seul moyen pour mettre fin à cette crise interminable dont 3 ans sont nécessaires pour son combat.

    A force de nous soumettre aux gens qui nous forcent les mains et aux pressions externe, nous finirons par nous mordre le droit et le regretterons pour toujours !

    Il faut expulser M. Moussa Faki Mahamat de notre pays.
    Il faut frapper les morts pour que les vivants comprennent que ce n’est plus la rigolade !!

  4. Comment une organisation dotée d’hommes et de femmes instruits et bien éduqués ne peuvent pas comprendre que l’espace politique africain est totalement pollué par des politiciens véreux. Et avec ça comment ces institutions et issues des pouvoirs nationaux deviennent incapables de faire le bonheur de leurs peuples. Nous sommes comme dans une forme de malédiction sans équivoque, Il faut que les ténors de cette institution sous régionale comprennent qu’ils ont un rôle à jouer dans l’orientation même de la politique des états qui la compose. Ils ne disent rien quand les politiciens de ces pays posent des actes indignes et éhontés, ce fut le cas d’IBK, de Alpha CONDE pour on troisième mandat, de Roch Mark KABORE. et d’Alassane Drameane OUATTARA pour son troisième mandat. Tout le monde voyait que les militaires burkinabè allaient chasser pour se nourrir et ensuite se préoccuper de leur vraie mission qui était de lutter contre les bandits armés et les terroristes, mais aucune instance de cette institution ne s’était offusquée de cette situation indignes, nous sommes face à quel type d’organisation? Il est temps et grand temps que cette organisation ouvrent les yeux en posant les vrais actes au moment opportun sinono cette organisation est en voie de sa disparition prochaine.

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