A l’entame de ses propos, le président de la RSE-Mali a fait la genèse de sa structure. Selon lui, de sa création à nos jours l’institut RSE a eu à organiser beaucoup de sessions de renforcement de capacités, de formation et de plaidoyer auprès des entreprises comme le groupe OPI (organisation patronale des industriels du Mali), des organisations féminines, des sociétés minières, des structures bancaires, une présentation au festival sur le Niger etc.
Sur le plan international, la RSE-Mali a animé aussi des sessions de renforcement de capacités et des séminaires, notamment en France, au Maroc et au Burkina. Il s’agit de promouvoir la Responsabilité sociétale des entreprises au Mali et en Afrique de l’Ouest. Elle est bâtie autour de la vision selon laquelle on ne peut pas prétendre amorcer une dynamique de développement au Mali et en Afrique sans l’implication de toutes les parties prenantes, surtout à l’interne.
Et d’ajouter qu’il faut valoriser les ressources locales. En termes de ressources locales, il s’agit principalement de compétences, de promotion mais aussi et surtout de transformation des ressources.
Selon lui, ce dispositif ne pourra être opérationnel sans les acteurs et les parties prenantes et, notamment, les partenaires techniques et financiers et institutionnels qui nous accompagnent. Il s’agira pour nous Maliens et africains d’y croire et proposer un cadre propice et incitatif de partenariat qui sera de type gagnant-gagnant pour tous les partenaires.
Evoquant les perspectives, il dira que depuis le début de l’année 2015, la RSE-Mali est entrain de travailler sur un programme dédié uniquement aux sociétés minières et aux artisans qui constituent aujourd’hui le moteur de notre économie. A ce niveau et surtout dans les mines, il reste beaucoup à faire dans le cadre de la communication sur les rentes minières. Toute chose qui concerne toute l’Afrique. D’après Ben Deka Diabaté, il y a une véritable asymétrie d’information entre les acteurs et parties prenantes malgré la mise en place de la cellule ITIE qui peine à fonctionner réellement afin de rendre compte. Certes, beaucoup de bonnes choses ont été faites par nos différents gouvernements, mais le chemin reste encore long et seule une concertation et synergie d’actions entre toutes les parties prenantes s’imposent. Pour cela il faut une réelle volonté de tous à commencer par nos responsables qui doivent se comporter en véritable leader. L’institut RSE Mali œuvre justement dans ce sens en apportant sa contribution par la mise à disposition des outils de gestion et de mangement comme par exemple la G.R.I (global Reporting intégré), la norme ISO 26000.
Quant aux artisans, ils peinent à amorcer une véritable dynamique de croissance due entre autres à la concurrence, la non protection du marché, le manque de formation, le non respect des normes environnementales, la non maitrise des réalités environnementales. Nous pensons que ce secteur doit voir clairement toute la chaine de valeur de ses activités.
L’Institut RSE-Mali permet de mieux sensibiliser les parties prenantes. Cet outil, c’est la charte RES et développement durable. ” Nous avons l’avantage d’avoir des responsables acquis pour cette initiative et devons en être fiers parce que le problème du secteur privé et même du public, c’est que nous n’arrivons pas à concevoir nos propres outils “, a-t-il ajouté.
Boubacar PAITAO