Le président du Congrès national d’initiative démocratique, Me Mountaga Tall, a présenté, mardi dernier, à la Maison de la presse, ses vœux de nouvel an 2012 aux journalistes. Principale révélation : Me Tall pense ceux qui sont dans une logique de s’opposer à la tenue du référendum constitutionnel d’avril 2012 ne peuvent pas justifier leur prise de position et risquent même de se mettre en marge de la République. Car, « la démocratie veut que la parole soit donnée au peuple souverain».
En rencontrant les journalistes, Me Tall était surtout venu sacrifier à une tradition qu’il a instaurée depuis plusieurs années avec la presse. Cette année, cette présentation de vœux intervient dans un contexte particulier, à seulement trois mois des élections générales et à la vielle de l’investiture du candidat du Cnid prévue pour après demain, 14 janvier.
Dans son message de meilleurs vœux, le président du Cnid Fyt a fait le tour des grandes questions qui ont marqué le Mali, l’Afrique, le Moyen Orient et le monde. Pour le Mali, l’année a été surtout marquée par l’adoption du code des personnes et de la famille (après 17 années de péripéties parlementaires), l’Assurance maladie obligatoire et la révision constitutionnelle. Si le débat continue toujours sur cette dernière question, Me Tall estime que la réflexion sur le sujet doit se poursuivre dans la sérénité et dans le respect des positions adoptées par les partisans du « Oui » et du « Non ». Pour le président du Cnid Fyt, ceux qui sont dans une logique de s’opposer à la tenue du référendum ne peuvent pas justifier leur prise de position, et risquent même de se mettre en marge dela République.
«Pour une question aussi importante, la démocratie veut que la parole soit donnée au peuple souverain», a souligné Mountaga Tall.
Par rapport à l’insécurité qui sévit dans le nord du pays, la position du Cnid est qu’il s’agit d’une situation inacceptable. L’Etat doit veiller à la préservation de l’unité nationale, et de l’intégrité territoriale, en assurant, s’il le faut par la force, la sécurité des personnes et des biens. Aucun compromis n’est acceptable sur ces points. En plus, il est indispensable que l’Etat soit présent partout sur le territoire national, qu’il exerce son autorité et assure ses fonctions régaliennes.
La crise de l’école a également été abordée par Me Tall qui estime qu’elle a trop duré et mérite d’être cette année au cœur de la campagne électorale.
Evoquant le point sur l’état la participation de son parti à la prochaine présidentielle, Mountaga s’est dit surpris de certaines analyses, selon lesquelles plus un parti à des élus communaux et des députés, plus il multiplie ses chances de remporter une élection présidentielle. Ceci est totalement erroné, précise Me Tall.
«Si cela était vérifié, en 2002, Amadou Toumani Touré qui avait 0 maire et 0 député, n’aurait pas gagné les élections», soutient le président du Cnid Fyt. Qui ajoute que le scrutin présidentiel est particulier et totalement différent de l’élection des maires ou des députés. «Lors d’une élection présidentielle, il s’agit pour le peuple de choisir un homme sur la base de son programme politique», précise Me Tall qui estime que son parti est suffisamment prêt pour aborder les élections 2012 en toute confiance.
Oumar Diamoye