Malgré son faible score à l’élection présidentielle de 2002, avec 3,77% des voix,
Mountaga Tall, originaire de Ségou, au centre du pays, a su s’imposer au sein des Parlements malien et panafricain. Il est à la fois vice-président de l'Assemblée nationale, président de Groupe parlementaire, de Commission et de Groupe d’amitié.
En parallèle de sa carrière au Barreau, il est le fondateur du Comité national d’initiative démocratique. En 1990, cette association politique a contribué au renversement de la
dictature de Moussa Traoré en revendiquant ouvertement la mise en place du pluralisme démocratique dans le pays. Elle sera à l’origine de la « marche unitaire » du 30 décembre 1990, à laquelle participent plusieurs milliers de Maliens.
A la chute du régime, Mountaga Tall crée le parti
Congrès national d’initiative démocratique (CNID), qui soutient depuis 2002 l’ancien président Amadou Toumani Touré. Aux élections législatives de 2007 son parti obtient 7 sièges, dont le sien, et 529 conseillers lors des élections communales de 2009.
Des poursuites judiciaires en toile de fond de sa candidature
A nouveau candidat à la présidentielle malienne, Mountaga Tall
risque de voir son score affecté par une affaire judiciaire, dans laquelle il est directement mis en cause. Jeudi 4 juillet, l’Assemblée nationale a annoncé la levée de son immunité parlementaire, tout comme au candidat
Oumar Mariko, pour permettre sa présence devant la justice.
En effet, dans l’affaire Babani Sissoko, nommée également l’affaire
« Mariétou Palace », l’avocat est accusé d’être impliqué dans une histoire d’escroquerie, organisée par son client et ancien milliardaire, Babani Sissoko.
Par
Mélissa Barra /RFI