Le siège du Parti du Congrès National d’Initiative Démocratique (Cnid-Fyt) a servi de cadre, hier dimanche 25 mai 2014, à la tenue du 11è Conseil national dudit parti. Il faut dire que cette date marque aussi le 23è anniversaire du Cnid-Fyt. La cérémonie d’ouverture de ce congrès placée sous la présidence effective de Maître Mountaga Tall, président du Cnid-Fyt, et Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Ont pris part à cette cérémonie, outre les dirigeants du parti, de nombreux membres et sympathisants venus de toutes les régions du Mali, mais aussi de l’extérieur. Les représentants d’autres formations politiques, telles que l’Adema-Pasj l’Udd et l’Um-Rda, étaient présents.
Selon certains dirigeants du Cnid-Fyt, le fait que l’anniversaire de ce parti politique coïncide avec la journée commémorative de l’Afrique à savoir le 25 mai, n’est pas du tout un hasard. Le choix de la date du 25 mai par les membres fondateurs du Congrès National d’Initiative Démocratique (Cnid-Fyt) procède plutôt de la vocation panafricaniste annoncée et assumée du Cnid-Fyt.
A l’entame de son discours d’ouverture, Me, Mountaga Tall a sollicité une minute de silence à la mémoire de tous ceux et celles qui sont tombés sur le champs d’honneur pour le Mali. Ensuite, il dira-t-il : “Le Mali, au cours de ces affrontements a perdu la bataille de Kidal. Mais je ne doute pas un seul instant que nous gagnerons celles de l’intégrité territoire du Mali, de la laïcité de l’État de la réconciliation entre toutes les filles et tous les fils du Mali de la démocratie et du développement intégral de noter pays. Que nul ne peut certe accepter le fait accompli de Kidal, mais chacun doit se fixer comme objectif ultime “la paix” qui passe nécessairement par le dialogue et la Justice”.
Il ajoutera que : “L’accord préliminaire de Ouagadougou, la désignation du Premier ministre Modibo Kéita comme Haut Représentant du chef de l’État pour un dialogue inclusif inter-malien, la visite du Premier ministre Moussa Mara avec une forte délégation gouvernementale dans le septentrion malien procèdent de cette seule et même volonté de paix”.
Le président du Cnid-Fyt fera remarquer que faire la guerre est plus facile que gagner la paix, avant de marteler : “Nous ne céderons rien sur notre intégrité territoriale. Nous ne renoncerons pas à un millimètre de notre Mali. Mais nous devons le maintenir comme notre patrimoine commun et que chacun se souvienne que nul n’a et ne peut avoir deux Mali. Une place dans un camp de refugiés ou un passeport ne remplaceront jamais le mère patrie”.
Par rapport aux questions des soutiens dont bénéficie le Mali, Maître Tall dira : “Nous ne sommes pas seuls. Le Mali n’est pas seul. Nous sommes avec la communauté Internationale qui s’est mobilisée comme un seul Homme pour nous soutenir aux moments les plus difficiles de notre histoire rencontre”.
Par rapport à l’affaire de l’avion acheté par le Mali, pour le Mali et au nom du Mali qui avait fait couler beaucoup d’encre et de salive, Monsieur le président du Cnid-Fyt avouera qu’il “est normal que le président de la République dispose d’un avion de commandement ? Personne ne nie cela. Et pour cause tous les autres pays l’limitrophes du Mali, l’Algérie, le Niger, le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Sénégal et la Mauritanie sont tous des pays qui entourent le Mali et qui possèdent tous de tels avions pour leurs chefs d’État. Et pourquoi pas le Mali”.
À la question de savoir s’il était vraiment nécessaire qu’IBK achète un nouvel avion alors que le Mali possédait déjà un avion que ATT et Dioncounda ont utilisé, Maître Tall répond sans ambigüité : “nul à ce jour, n’a produit de documents attestant que cet avion appartient effectivement au Mali. En tout cas, en ma qualité de député de législature passée, je n’ai pas souvenance d’une saisisme quelconque de l’Assemblée Nationale pour l’achat d’un avion sous le régime ATT. Or le passage par le parlement est incontournable pour que telle dépense. La preuve est que l’Assemblée Nationale sera très prochainement saisie d’un projet de loi portant un collectif budgétaire incluant l’achat du nouvel avion”.
Revenant à l’évènement du jour, Maître tall dira : “Nous remercions Allha soub’hana wa ta’ala de nous avoir permis de parcourir un si long chemin et le prions de nous faire vivre ce 25ème anniversaire qui sera l’occasion d’un bilan d’étape majeure”.
Ce 11è Conseil national a été une occasion pour le président du parti de passer en revue le passé et de parler aussi du futur. A ce propos il dira : “Tous ceux qui ont quitté le parti, mais à la demande pressante et insistante des militants doivent savoir que la doctrine à changé, la vérité sera étalée au grand jour et désormais tous les actes d’indiscipline seront sanctionnés conformément aux textes”.
Quant à la gestion du département ministériel dont il à la charge, le Ministre Tall fera part de ses inquiétudes et de sa préoccupations par rapport à la saine gestion de l’école malienne. “Notre école est devenue nostalgique. Elle doit nécessairement être investie de nouveau, de la mission qui n’aurait jamais dû cesser d’être la sienne. L’école est et restera le creuset de la Nation de la République et de la démocratie et notre génération court le risque d’être comptable devant l’histoire de l’avoir enterrée vivante, la rendant incapable de générer la relève dont la Nation a besoin pour assurer sa continuité. Si l’école échoue ce qui semble se profiter à l’horizon le danger d’une recolonisation planerait alors sur nos destinées”, affirmera-t-il.
Par ailleurs, ce 11è Conseil national du Congrès National d’Initiative Démocratique (Cnid-Fyt) sera un véritable cadre pour les responsables du parti pour mettre le cap sur les futures élections municipales et communales déjà annoncées pour le dernier trimestre de l’année en cours.
Pour le président Mountaga Tall, l’objectif de son parti est très clair à savoir améliorer les résultats de 2009 et en conséquence renforcer les positions du Cnid-Fyt sur l’échiquier politique nationale, également corriger les imperfections constatée dans les textes qui regissent le parti eu égard à leurs application pratiques aux exigence du temps.
Alpha C. SOW