Le pari était certes impossible à gagner face à une majorité acquise pour la seule personne du souverain Keita 1er. Dont la tête est à sauver à tous les coups. Même si parfois, au sein du parti des tisserands, on n’est pas d’avis avec le souverain Keita sur certaines de ses décisions – Comme la nomination de Mara – dont la tête, on le sait, était officieusement réclamée au RPM. Il a fallu qu’IBK tape du poing sur la table pour raccorder les positions au sein de son parti à propos du nouveau Premier ministre. Autrement dit, la chance pour l’opposition de voir passer la motion de censure était quasiment nulle. Soumaila Cissé et les siens ont dû miser sur l’impopularité de Moussa Mara au sein du RPM. Ce qui est vrai.
Qu’on le veuille ou non, Mara est soutenu à ‘’contre- cœur’’ par les militants du RPM. Cela était-t-il pour autant suffisant ?
Dans tous les cas, l’opposition a marqué de bons points à travers cette initiative. En effet, disons le, l’initiative en soi était courageuse. Et c’est aussi un signal fort adressé au pouvoir. A commencer par le chef de l’Etat et son Premier ministre. Lesquelles ne cessent de multiplier les fautes au sommet de l’Etat. En tout cas, jamais dans l’histoire de notre jeune démocratie, l’opposition n’a été autant active que sous le régime IBK. Pour une fois, elle a fait trembler le pouvoir. Difficile de l’imaginer il y a quelques années, où l’hémicycle était constitué de soi disant opposants (IBK en était un). Des députés, qui applaudissaient à toutes les occasions pour ne pas se mettre à dos le chef. Ce fut le cas sous ATT. La suite on la connait : Le Mali est tombé si bas qu’il ne l’a jamais été (même s’il ne s’est pas encore relevé). Devrions-nous encore persévérer dans la bêtise ? Assurément non ! On imagine que c’est le message que l’opposition veut envoyer aux dirigeants. Les mêmes causes produisent les mêmes effets, comme on le dit. Et c’est ce que semble avoir compris les députés de l’opposition. Nous estimons d’ailleurs que c’est de bon augure, si c’est fait dans l’idée de construire le pays. Ladji Bourama et les siens sont donc avertis.
SAmaye Maki