Mot de la semaine : Radiation

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Le Premier Ministre Boubou Cissé fait l’objet d’attaques virales et de critiques acerbes sur les réseaux sociaux, dans les journaux, dans les ateliers et même sur la place publique, pour avoir commis le crime de prononcer le mot radiation concernant les enseignants grévistes. Il se serait rendu coupable de crime de lèse-majesté en menaçant seulement de recruter plus de 15 000 enseignants chômeurs sortants des IFM, si et seulement si, les enseignants grévistes ne reprenaient pas le chemin de l’école dans deux semaines.  Cette menace a fait l’effet d’une bombe au sein de l’opinion publique, des enseignants  et montre à suffisance la légèreté avec laquelle cette cruciale question, qui est celle de la crise scolaire, est appréhendée au sommet de l’Etat. Le Premier ministre a-t-il mesuré la gravité des propos qu’il a tenus et surtout dans un contexte marqué par une crise multidimensionnelle  profonde ? Est-ce un crime en démocratie que d’observer un temps de grève pour manifester son désaccord chaque fois que ses droits ne sont pas respectés ? Les enseignants, pour avoir réclamé leurs droits, font l’objet de menace de radiation par le chef de l’administration, qu’est le Premier ministre Boubou Cissé.

Sa sortie, à la fois inopportune et méprisante, illustre non seulement  sa personnalité, mais aussi et surtout prouve à suffisance, le manque de solution de son gouvernement aux problèmes cruciaux de l’heure. Boubou Cissé rappelle fort opportunément son prédécesseur Soumeylou Boubèye Maiga, qui après avoir réussi à imposer IBK aux maliens pour un second mandat, avait pensé être intouchable et calife à la place du calife. Se comportant en Tigre dans un enclos de chèvre, il a fini par apprendre à ses dépens, quand il a été surpris par une foule déferlante prête à marcher sur sa résidence, s’il ne quittait pas la Primature. Les manifestants aidés par la majorité des députés ont fini par le pousser à la sortie. Boubou Cissé voudrait-il subir le même sort que son prédécesseur SBM ? Près de dix mois après sa nomination, les attentes restent toujours grandes et les solutions rarissimes. A cela s’ajoutent, les multiples bourdes qu’il ne cesse de commettre. Toutes choses qui font déchanter aujourd’hui ses multiples partisans qui avaient fondé de l’espoir sur lui. Il passe aujourd’hui  aux yeux de ses admirateurs  pour celui qui semble montré toutes ses limites d’où ses sorties ratées sur des questions fondamentales.

Alors qu’avec Boubou Cissé,  l’on pensait avoir trouvé enfin une denrée rare, celle qui nous ferait oublier la longue traversée du désert connue sous Soumeylou Boubèye Maiga. C’était   sans compter sur l’incapacité de l’homme à apporter des solutions aux problèmes les plus urgents. Et pourtant, son glorieux passé et son parcours professionnel plaidaient largement en sa faveur. Docteur en Economie, ancien fonctionnaire de la Banque Mondiale, ancien ministre des Mines et des Finances, jeune, jouissant d’une fraicheur physique, bref, l’homme qui a hérité de la Primature après Soumeylou Boubèye Maiga, avait un préjugé très favorable, surtout qu’il n’est pas estampillé parti politique. Mais son cursus scolaire et son parcours  professionnel qui auraient dû être ses qualités, n’ont pour l’instant pas permis de juguler les problèmes auxquels le peuple malien est confronté.

Youssouf Sissoko  

Commentaires via Facebook :

7 COMMENTAIRES

  1. Drakus Jinior je suis d’accord avec toi.
    Wallahi cest etonant que les enseignants comprene pas la situation de leur pays.
    Les Maliens entrain de crie chaque jour que la France est l’enemie du Mali, mais non, l’enemie du Mali sont a l’interieur et pas la France.
    Un pays san education depuis 1992 et pas hont devan ses voisins? Quelle sera l’avenir des fils de c pays? Mon frere journalist, de 1992 a nos jour cest 28ans, et si on enleve 28ans de ton age, tu pense que le reste est soufisant pour te qualifie come intellect?
    Un enseignant qui ne savais pas que veu dire ( UN PAYS EN GUERRE), est ce que il est qualifie d’etre enseignant?
    Quelle honte!!!!!!!!

  2. Le premier ministre a raison, il n’a pas commis une bourde en émetant l’idée de recruter les enseignants issus des IFM, je pense que c’est la seule solution car les enseignants ne sont pas les seuls fils du pays?, il faut négocier tout en enseignant et prendre les notes en otage si le gouvernement ne plie pas au lieu de rester à la maison et laisser les enfants

  3. Le pouvoir saoule, de la réquisition les magistrats en passant par la radiation des enseignants, notre primature divaguent dans les propos et comportements!

  4. Tous les secteurs du pays sont en crise cela déduit tout de suite que le PM Boubou ne peut plus, regardez comment il se comporte face à la crise du gaz butane, les pauvres journaliste au lieu de lancer correctement le débat sur ce problème, ils se permettent de mettre le focus sur les grandes Dames qui se salissent en utilisant du charbon de bois à la place de ce gaz, quelle réflexion squelettique et indigne des réalités maliennes? Le gaz butane doit être soutenu très fortement pour sauver nos forêts qui sont décimées chaque année au vu et au su des ténors du pouvoir, quelle ignominie? Quel comportement éhonté? Quelle incapacité pour la gestion de notre très cher pays? C’est des milliers d’hectares qui partent en fumée chaque jour pour cuir nos aliments par le cuisinières et par les boulangeries grandes consommatrices de bois, alors qu’aujourd’hui il est facile et très facile de mettre en place des fours solaires. Nous ne savons pas quels sont ces hommes et femmes du pouvoir qui ne savent même pas prendre leur responsabilité face à l’avenir du pays, c’est dommage.

  5. ” … Se comportant en Tigre dans un enclos de chèvre, il a fini par apprendre à ses dépens, quand il a été surpris par une foule déferlante prête à marcher sur sa résidence, s’il ne quittait pas la Primature. Les manifestants aidés par la majorité des députés ont fini par le pousser à la sortie. Boubou Cissé voudrait-il subir le même sort que son prédécesseur SBM ? Près de dix mois après sa nomination… ” … ///…

    :
    Le Président IBK, nous a habitué à un Nouveau Premier Ministre tous les neuf mois. N’FA Tokhoma BOUBOU a été nommé, il y a juste neuf mois. IBK est encore dans les temps…

    Mais, il m’a l’air d’apprécier N’FA TOKHOMA BOUBOU… !

    Je me demande si au lieu de SBM, BOUBOU
    n’est pas plutôt entrain de mettre ses pas sur les pas d’un autre de
    ses illustres prédécesseurs…, en la Personne d’un certain Ibrahim Boubacar KEITA Premier Ministre d’alors du Président Alpha Oumar KONARE… ???
    Les bras de Fer de ce dernier avec les grévistes avaient conduit à une année blanche. IBK ne s’est jamais entendu ni avec les Enseignants ni avec les Élèves et Etudiants. L’ennui c’est que, ça ne l’a pas empêché de devenir Président de la République…
    Un bon exemple pour BOUBOU… ?
    Puisque apparemment, plus vous avez de mépris pour les Enfants des autres, plus vous êtes apprécié… ??? C’est pas bien… !

    Le problème au Mali est que, les Salaires sont trop bas. Quand on dit ça…, on se fait traiter de démago. Alors que non, c’est pas démago… !

    Des Salaires décents et qui tombent régulièrement à bonne échéances, évitent aux Salariés d’être tentés par la corruption et les grèves à répétitions.

    Dans le cas du Mali, ces grèves à répétitions plombent surtout la scolarité des Enfants des Familles pauvres et moyennement pauvres.

    Mais elles pénalisent aussi et plus cruellement les Lycéens et les Etudiants issus des Familles rurales… !
    Car,l’on connait les conditions difficiles d’hébergements dans la Capitale-nationale-Bamako et dans les capitales régionales.
    L’attitude du Gouvernement est cruelle, sans pitié pour ces Jeunes éloignés de leurs Familles rurales, venus étudier si loin…
    C’est ce qui pousse un certain nombre d’entre eux, de guerre lasse à abandonner prématurément les études. Ils n’en peuvent plus à un moment… !
    Et ça, les conséquences sont connues de tous. C’est l’émigration…, à leurs risques et périls…

    Mais ça, les décideurs n’en ont cure. Eux, leurs Enfants étant à l’abri du besoin… Et de toute façon, années blanches ou pas, leurs Enfants à eux feront des études. Sortiront diplômés des Ecoles prestigieuses d’Occident. Et ne connaîtront pas le chômage.

    C’est pas juste… !

    Vivement le Mali pour nous tous.

  6. IL N’A VRAIMENT RIEN APPRIS DU PASSAGE DE BOUBEYE MAÎGA À LA PRIMATURE.BOUBOU TIGA À VRAIMENT POUSSÉ DES AILES,LES ENSEIGNANTS VONT LES LUI COUPÉES.

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