Le scrutin, jugé déterminant pour l’avenir du Sahel, devrait déboucher sur une nouvelle victoire d’Ibrahim Boubacar Keïta. Il l’avait emporté avec plus de 77% des voix en 2013, déjà contre Soumaïla Cissé.
Dimanche, les bureaux de vote n’ont pas été pris d’assaut en raison d’une météo pluvieuse, des risques de violences et du manque de suspense. L’ONG locale POCIM a estimé le taux de participation à 22,38%. Au premier tour, il avait été de 42,7%.
L’Union européenne a appelé à la “transparence” dans chaque étape de la compilation des résultats, actuellement en cours. Selon le camp de M. Cissé, des bulletins de vote “circulaient” ces derniers jours, preuve que des bourrages d’urnes étaient en préparation.
Des journalistes de l’AFP ont pu constater que dans au moins six bureaux de vote de Bamako, les procès-verbaux électoraux avaient été préremplis et signés avant même la fin du vote. Ibrahim Boubacar Keïta a répliqué en dénonçant des “manoeuvres” de l’opposition. “Comment frauder quand on a l’assurance de l’estime de son peuple?”, s’est-il interrogé.
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