Mohamed Lamine Diarra, Directeur pays de B2Gold Mali à propos du futur de Mali : « Il faut y croire et ne pas tout attendre de l’Etat »

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« Ressources naturelles : quelles enjeux pour le futur ? ». C’était le thème abordé par Mohamed Lamine Diarra, Directeur pays de B2Gold Mali à propos du futur du Mali, le 3 novembre 2018, à l’Hôtel Sheraton de Bamako, à l’occasion de la première édition de TEDX Bamako 2018, organisée par l’équipe du projet d’Accountability Lab (qui participe à l’amélioration de la gouvernance au Mali, à la lutte contre la corruption et la transparence , etc.), dont le directeur pays, Moussa Kondo, et financée par l’Ambassade Américaine au Mali.

Par  rapport à ce sujet d’importance capitale, la première question qu’est venu à l’esprit du Speaker Mohamed  Lamine Diarra, est  de  savoir  si  l’Or brille pour le Mali ? Interrogation  qui a toujours été au centre des débats au Mali, à  laquelle lui-même a répondu. «Je pense  que l’or  brille  pour le Mali, mais son éclat est un peu obscurci par un problème de communication. En  fait, le Mali  est troisième producteur  de  l’Or  en Afrique, après l’Afrique du Sud et le Ghana. Le Mali  produit environ 45 à 50 tonnes d’or par an.  Ou, le  Mali perçoit  les ranges (secteurs  miniers  à  travers  les taxes  et  dividendes), mais  aussi, le secteur minier  qui pourvoit des  emplois à hauteur de 10.000 emplois par an, qui comprend des emplois intégrés  et  de la sous-traitance. Un secteur qui  apporte  beaucoup  aujourd’hui  à l’économie malienne, représentant 8% du PIB (Produit intérieur brut).

Le problème de l’or et de  ressources  naturelles finies, sont des ressources qui sont  limitées  en  quantité. Il faut trouver  un  moment, trouver  la  formule  de pouvoir  prendre  ses  ressources  et  de  pouvoir  les  utilisées  pour  financer  les projets  à  bon  échéant. Je m’explique : «  Des projets  qui peuvent être  des projets en termes d’infrastructures  routières  et  énergétiques, qui  puissent  permettre  à  l’Etat  de  pouvoir  développer  d’autres minerais qui sont plus  en termes  de  logistiques, disons, pour pouvoir  transformer  le  fer  et  la bauxite. Ensuite, il faudrait pouvoir  développer  les infrastructures  dans  les  domaines  de santé, en  termes  d’éducation. Exemple : ma société  a pris  une  initiative, sans  être  obligé  de  le  faire. On s’est dit, on est là, pour avoir un futur prospère dans ce pays, nous devons suivre trois principes : Notre devoir envers nos actionnaires, notre devoir vis-à-vis des autorités locales, des communautés locales et du ministère de tutelle. A Kéniéba, nous avons été confrontés à un problème dans la construction de notre carrière. Juste à côté, il y avait le village de Fadougou où il y avait 800 familles. On n’était pas obligé de transférer le village. Mais en tant que  société  responsable, transparente, et juste, nous nous sommes dit,  de déplacer le village. Nous  avons  investi  20 millions  de  dollars pour  la  création  d’un  nouveau  village  qui  répond  aux  standards. Je pense qu’il  est important  de  savoir que nous  avons ; il  est important d’avoir ce genre d’actes pour  un  meilleur cadre  de vie des communautés. Le troisième point  que  je dirai, c’est  l’éthique  nous  avons  dans  le  comportement  de  tous  les  jours avec  les  différentes  parties  prenantes  avec  qui  on  travaille. Il est capital d’avoir la transparence pour limiter la corruption. «Tout est possible. Il faut s’appliquer, il faut chercher, pour  trouver. Chacun  à son vécu. L’idée globale c’est que nous sommes les acteurs de notre futur. On  peut essayer et ne pas avoir  une  réponse  immédiate, mais il faut y croire. Ne pas attendre que l’Etat vienne résoudre tout, ou donner tout sur un plateau d’or », a-t-il conseillé aux participants.

Hadama B. Fofana

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