Le Candidat des Associations Pour le Mali (APM), Me Mohamed Ali Batilly, a animé le lundi 2 juillet 2018, une conférence de presse dont le thème portait sur « les impréparations de l’élection présidentielle du 29 juillet prochain ». C’était à leur siège, en présence des membres du Cabinet de Campagne et des sympathisants.
A l’entame de ses propos, le candidat des APM a expliqué que cette conférence de presse a pour but d’attirer l’attention de l’opinion nationale sur l’impréparation de l’élection présidentielle du 29 juillet 2018, aussi de les faire part de ses craintes. Selon lui, ces craintes sont fondées sur des réflexions en ce qui concerne l’environnement politique sécuritaire de cette élection. Aux dires de Mohamed Ali Bathily, le vide appelle la peur qui, à son tour, appelle la retenue, voire le refus ; celui du constat amer de l’atroce impréparation de l’élection présidentielle du 29 juillet 2018.
A l’en croire, la diaspora malienne est privée de son droit de vote. Alors qu’elle est une diaspora dynamique et patriote qui déverse chaque année des millions d’euros dans l’économie nationale. Plus loin, il dira que cette diaspora revendique à juste titre sa part dans l’organisation et la conduite de la vie politique du pays avec ses propres moyens. Ainsi, il a expliqué que sa population en âge de voter est estimée à 6.500 000 électeurs, mais que l’administration malienne n’a retenu que 492. 900 électeurs effectifs. En ce sens, il a dénoncé cette situation, tout en demandant aux autorités les raisons. Pour lui, tout a été fait pour marginaliser les maliens de l’extérieur. « Cette injustice doit être décriée et corrigée, la diaspora mérite mieux », a-t-il souligné.
Parlant toujours de l’impréparation, il a fait savoir que c’est aussi l’introduction tardive de la carte électorale biométrique. Le candidat des APM, a déclaré que la carte électorale biométrique n’a pas plus de vertu que la carte NINA. Du fait que la mise en place et la distribution des cartes électorales biométriques ont été rendues difficiles par le manque de coordination des services concernés d’une part et d’autre part la grève des agents de l’Administration ainsi que le peu d’engouement des populations à aller retirer les cartes d’électeurs.
Cependant, il a précisé que le taux de retrait est très faible, à ce jour. Par ailleurs, Mohamed Ali Bathily est revenu sur la sécurisation de cette élection présidentielle. Selon lui, les 11. 000 agents qui seront déployés pour la sécuriser 23 000 bureaux de vote, est une équation qui crée 12 000 cas de force majeure. « L’exception devient la règle. Cela ouvre la voie aux abus », a-t-il indiqué. Parce qu’il s’agit soit de moins d’un demi agent par bureau de vote, a précisé Mohamed Ali Bathily.
« L’insécurité a gagné du terrain, non seulement par le nombre des régions touchées, mais aussi par le nombre des attaques. La recrudescence des attaques de ces derniers temps nous fait dire que nous acheminons vers un chaos sécuritaire », a déclaré le candidat des APM. De même, il affirme que l’Etat s’effondre. Selon lui, les maliens avaient besoin d’un Premier Ministre pompier, mais on les a envoyé un pyromane. En outre, il dira que les attaques sont diverses et qu’elles sont de diverses formes. Selon lui, aujourd’hui au Mali il n’y a que des questions et ces questions sont sécuritaires car posées par des armes létales, aussi, qu’elles sont sociétales à cause d’un manque de dialogue, le déficit de communication.
« La confiance est rompue entre les Maliens. Cette situation nous interpelle, un Etat qui s’étiole à vue d’œil; alors devons-nous accepter de servir les conditions de la conquête du pouvoir ? Les Maliens ont plus que jamais besoins de se regarder dans les yeux et de se parler. Avant d’organiser des élections, il est plus qu’urgent que le Candidat-Président ou son premier Ministre rencontre l’ensemble des candidats pour les informer sur la situation sécuritaire préoccupante et l’effectivité des mesures de sécurité, nécessaires pour la tenue, à date, des élections », a conclu le candidat des APM.
Ousmane Baba Dramé
Pendant que le Mali fait face à des attaques meurtrières et que les maliens meurent par dizaine, les opposants maliens cherchent les voies et moyens pour faire pression sur le gouvernement malien pour tenir les élections. C’est le vœu de la classe politique et de la société civile la tenue des élections en juillet 2018. On va les tenir donc. Que les conditions soient remplies ou non. Et le président IBK sera réélu. Il ne faudra donc que ces salopards essaient de créer une crise post-électorale sous prétexte que les élections ne sont pas déroulées dans les bonnes conditions. Car force sera la loi.
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