Mohamed Ali Bathily, candidat indépendant à l’élection présidentielle du 29 juillet prochain : « Le choix de Soumaila Cissé par le CDR me rend justice »

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Dans le cadre de l’élection présidentielle du 29 juillet 2018, la cheffe adjointe de la mission d’observation électorale de l’Union Européenne (UE) au Mali, Marie-Violette César, était face à la presse, le lundi 02 juillet 2018, à l’hôtel Sheraton. L’occasion mise à profit pour elle de rassurer l’opinion nationale et internationale sur la présence de 80 Observateurs dont 29 déjà présents, pour la tenue d’élections libres, transparentes et démocratiques au Mali. « La mission d’observation électorale de l’Union Européenne au Mali (MOE-UE) a déployé, ce lundi, un premier groupe de 20 observateurs de longue durée dans le pays », déclare d’entrée en jeu la cheffe adjointe de MOE-UE au Mali, Marie- Violette César, avant d’ajouter : « Ils sont venus renforcer les 9 analystes présents au Mali depuis le 19 juillet ». Selon Marie-Violette César, les 20 observateurs ressortissants des Etats membres de l’UE, de la Norvège et de la Suisse ont reçu une formation sur les aspects électoraux, sécuritaires et politiques concernant l’élection présidentielle prochaine. Selon les propos de la cheffe adjointe de MOE-UE au Mali, les observateurs seront en principe déployés dans le Sud et l’Ouest ainsi qu’à Bamako. Ces observateurs couvriront aussi le Centre et le Nord en partie. Au total, dit-elle, les zones d’observation de la mission représentent environ 80% de l’électorat malien. Comme missions, ces 20 observateurs dits de « longue durée » auront en charge d’assurer le suivi de la phase pré-électorale, de la campagne électorale, de la distribution des cartes d’électeur, des préparatifs et du déroulement du scrutin, ainsi que la compilation des résultats au niveau local. Pour la cheffe adjointe de MOE-UE au Mali, Marie-Violette César, les 20 observateurs présents seront renforcés une semaine avant le vote par 30 autres observateurs dits de « courte durée » et par une vingtaine de diplomates de l’UE en poste à Bamako. Présents au Mali sur l’invitation du gouvernement, ces observateurs sont, selon la cheffe adjointe de MOE-UE, dans l’obligation de rester impartiaux, de respecter le code de conduite des observateurs de l’UE et d’obtempérer aux lois maliennes en matière électorale. Avant de clore son intervention, la cheffe adjointe de la mission d’observation électorale de l’UE, Marie-Violette César, de promettre pour le 29 juillet : « La présence de 80 observateurs sur le sol pour une élection libre, transparente et démocratique au Mali ». Mamadou Diarra, stagiaire
Mohamed Ali Bathily

Le candidat indépendant, Mohamed Ali Bathily, était face à la presse hier, lundi 2 juillet 2018, au siège des Associations Pour le Mali (APM) dont il est le président. L’occasion pour lui de non seulement fustiger les impréparations de l’élection présidentielle du 29 juillet par rapport à la sécurisation des bureaux de vote et la distribution des cartes d’électeurs, mais aussi de se prononcer sur le soutien du CDR à Soumaila Cissé.

 

Présent sur le lieu, le directeur de campagne du candidat Mohamed Ali Bathily, Thierno Boubacar Cissé, a précisé que l’objectif de la conférence de presse était d’informer l’opinion nationale et internationale de la mauvaise préparation par le régime en place de la campagne pour la présidentielle. Sur le plan sécuritaire, le gouvernement n’a pas préparé l’élection, selon lui. A ses dires, il est plus qu’important que le gouvernement prenne toutes les dispositions pour que l’élection soit inclusive et que le vainqueur soit reconnu par  tous les citoyens.  « Nous voulons un président démocratiquement élu par les citoyens maliens », a précisé le directeur de campagne du candidat Mohamed Ali Bathily.

Inquiet et mécontent de la préparation de l’élection présidentielle du 29 juillet par le gouvernement de Soumeylou Boubeye Maiga, le candidat Mohamed Ali Bathily a informé des hommes de médias qu’il y a des situations plus que graves. Pour lui, les impréparations de l’élection présidentielle sur la sécurisation des 23041 bureaux de vote par un nombre insignifiant d’agents de sécurité et sur la distribution des cartes d’électeurs biométriques à cause de la grève des préfets et sous-préfets prouvent la mauvaise foi du régime IBK.

Parlant de la situation sécuritaire du Mali,  Me Mohamed Ali Bathily a déploré qu’elle soit plus que fragile. Pour lui, l’Etat n’est pas en train de prendre des précautions pour mettre fin à cette insécurité. L’ancien ministre des Domaines de l’Etat et des affaires foncières estime que le Mali ne mérite pas les conflits intercommunautaires et que l’Etat doit y mettre fin. « Il y a eu un laisser-aller qui a fait que la crise du centre est en train de prendre une autre forme », a-t-il dit, avant d’ajouter : « Allez en campagne vers ces populations du Centre qui souffrent autant ».

A l’en croire, malgré cette insécurité, l’Etat envisage de mobiliser 11000 agents de sécurité pour la sécurisation des 23 041 bureaux de vote. « 11 000 agents de sécurité pour 23 041 bureaux de vote, cela veut dire qu’il n’y a qu’un demi agent par bureau de vote », laisse -t-il entendre. Cela est, selon lui, la stratégie du gouvernement pour annuler la tenue des élections dans certains zones pour raison de force majeure, comme dit la nouvelle loi électorale.

Pour lui, relève-t-il, dans le cadre de cette élection, les listes électorales n’ont pas été mises à jour dans les règles de l’art.

S’agissant de l’arrêt de la distribution des cartes d’électeurs, le candidat Mohamed Ali Bathily estime qu’il peut décourager les électeurs. Pour lui, l’Etat doit vite mettre fin à ces grèves pour ne pas décourager les électeurs à retirer leurs cartes. « Décourager les électeurs est une manière de frauder », dit-il.

Par ailleurs, le candidat indépendant Mohamed Ali Bathily s’est aussi prononcé sur le choix du Collectif pour la Défense de la République (CDR) de soutenir la candidature de l’Honorable Soumaila Cissé. « Le choix de Soumaila Cissé par le CDR  me rend justice », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « On m’accusait d’être celui qui poussait son fils contre le président IBK, mais la vérité est connue ». L’avocat Bathily félicite le porte-parole du CDR, Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath : « Aujourd’hui, je salue son courage. Je reconnais en lui mon fils. Je me réjouis qu’il ait choisi d’aller où il veut », laisse-t-il entendre.

Avant de terminer, le président des APM a précisé que  son combat n’est celui de Ras Bath et le combat de celui-ci n’est pas  le sien. « Il faut aussi noter que beaucoup de gens de CDR m’ont appelé et promis de me soutenir », a-t-il conclu.

Boureima Guindo

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