Par contre, il a invité le gouvernement à être plus attentif aux préoccupations des populations, car de nombreuses localités du Mali n’ont pas encore accès à la téléphonie mobile. Et d’indiquer que le gouvernement doit plutôt travailler à une large couverture de l’ensemble du territoire national par ces sociétés de téléphonie mobile. Mais aussi, régler rapidement la question du passage du 3G au 4 G.
Et l’honorable Mody N’diaye de conclure qu’il ne faut pas augmenter les taxes aux entreprises qui contribuent déjà.
En réponse, le ministre Mamadou Igor Diarra réitérera qu’il faut que les sociétés de téléphonie mobile contribuent davantage et que cette augmentation n’aura en principe aucune incidence sur le prix de la consommation, puisque des mesures devront être prises par ces sociétés dans ce sens.
Honorable Zoumana N’tji Doumbia, président du groupe parlementaire APM
« Le 3G n’existe qu’à Bamako »
Intervenant par rapport à l’accès à l’internet à travers les sociétés de téléphonie mobile, l’honorable Zoumana N’tji Doumbia, député élu à Bougouni dira que le 3G n’existe qu’à Bamako. Mieux, selon lui, il suffit de s’éloigner un peu de Bamako pour s’en convaincre. Le hic qui fait tilt dans cette situation dit-il, c’est que malgré cet état de fait, ces populations qui ne bénéficient du 3G sont taxées au même prix par les sociétés de téléphonie mobile que celles qui en bénéficient. C’est pourquoi, il a invité le gouvernement à prendre très rapidement des mesures pour passer du 3G au 4G.
En réponse, le ministre Mamadou Igor Diarra expliquera que le ministre de l’Economie Numérique, de l’Information et de la Communication, Dr Choguel Kokala Maïga a initié une étude pour voir comment et quand le Mali pourra passer du 3G au 4G.
Haute Autorité pour la Communication (HAC)
Les députes dénoncent la mise de la charrue avant les bœufs
Plusieurs fois renvoyé par les députés, le projet de loi portant création de la Haute Autorité de la communication (HAC) a finalement été adopté le mercredi 20 mai dernier. Cependant, lors des débats les parlementaires ont formulé plusieurs griefs durant le processus de création de cette institution qui remplacera le Conseil Supérieur de la Communication.
D’abord l’honorable Zoumana N’tji Doumbia qui a dénoncé la désignation d’une partie des membres de la HAC avant le vote par les députés du projet de loi concernant sa création. Pour l’élu de Bougouni, il aurait été bienséant et pour le respect de la chose législative d’attendre le vote des députés avant de procéder au choix des membres qui composeront cette institution. Comme lui, d’autres députés ont regretté que dès la prise de l’ordonnance de création de cette institution, le ministère de l’Economie Numérique, de l’Information e de la Communication a désignées trois membres. Et de demander si le ministre Choguel Maïga va revenir sur ses désignations, une fois le projet de loi adopté par les députes.
En réponse, le ministre dira que juridiquement, une fois que l’ordonnance a été prise, rien n’empêche que les membres soient désignés.
Les divagations des députés Mamadou Diarrassouba et Bakary Diarra
Lors débats sur la HAC, les interventions de deux députés ont surtout attiré l’attention de l’assistance, surtout les journalistes présents dans la tribune de la presse. Il s’agit des députés Mamadou Diarrassouba, premier questeur de l’Assemblée nationale et l’honorable Bakary Diarra, député élu à Sikasso.
En effet, Mamadou Diarrassouba dans son intervention a demandé au ministre Choguel Maïga de sécuriser les informations institutionnelles. Mais aussi, ne pas permettre que certaines informations soient divulguées par les journalistes sur les présidents des instituions de la République. Il a demandé ensuite au ministre de veiller à ce que n’importe qui ne devienne journaliste parce qu’il est titulaire d’une maitrise ou d’une licence.
L’honorable Mamadou Diarrassouba semble avoir oublié que les populations ont besoin d’informations sur les institutions de la République. Aussi, ce n’est pas à un ministre de sécuriser ces informations. S’il ya fuite d’information, c’est au niveau de ces institutions qu’il faut chercher les sources, comme ce fut le cas tout récemment à l’Assemblée nationale lorsqu’il ya une fuite concernant un document confidentiel de la commission d’enquête parlementaire sur les poursuites contre ATT. Mais aussi, le bras de fer qui opposait les députés, tous bords confondus, au président de l’Assemblée nationale Issaka Sidibé et dont le but était de le destituer
A sa suite, l’honorable Bakary Diarra demandera au ministre de conditionner la création d’entreprise de presse la présentation d’un diplôme de journaliste comme c’est le cas chez les médecins qui veulent ouvrir une clinique privée, ou les pharmaciens qui veulent ouvrir une officine de pharmacie.
En réponse le ministre Choguel Kokala Maiga expliquera que les premiers organes de presse au Mali (Journaux, radios..) n’ont pas été ondés par des journalistes. En prenant l’exemple du quotidien des Echos qui selon lui n’a pas été fondé par un journaliste.
Pour lui, ce qui peut être exigé aux promoteurs d’entreprises de presse, c’est le recrutement des professionnels du métier pour animer ces organes.
Il ajoutera aussi que la HAC a le pouvoir de sanctionner pour certaines violations de la réglementation, mais n’a cependant pas de pouvoir de censure puisque ses censures s’exercent à posteriori. Et de conclure que la HAC ne s’érige pas en justicier à l’égard des médias, mais s’attèlera surtout à faire l’intermédiation afin de minimiser les procès contre lesdits médias.
Mamadou Igor Diarra à propos des sociétés de téléphonie mobile :
« Le Mali s’est trompé lors de la délivrance des licences à ces sociétés »
C’est du moins ce qu’a laissé entendre le ministre de l’Economie et des Finances, Mamadou Igor Diarra devant les députés le mardi 19 mai dernier lors des débats sur le projet de loi portant modification de la loi N°6-067 du 29 décembre 2006,modifié, portant code général des impôts visant les dispositions traitant de la Taxe sur l’Accès au Réseau des Télécommunications Ouvert au Public (TARTOP).
D’entrée de jeu, le ministre dira qu’avec cette nouvelle taxe, le Mali n’est pas allé à l’extrême car il veut juste s’adapter aux barèmes des autres pays de la sous-région.
A l’en croire, c’est au moment de la crise que les sociétés de téléphonie mobile ont réalisé leurs meilleurs résultats, même si elles ont perdu quelques équipements.
Selon lui, le chiffre d’affaires de ces sociétés de téléphonie mobile au Mali est de 500 milliards FCFA. Mieux, ces sociétés réalisent un bénéfice dépassant 150 milliards FCFA par an.
« Ceci n’est pas normal surtout que ces sociétés sont détenues par des investisseurs étrangers qui doivent contribuer davantage », a laissé entende le ministre. Qui poursuit que le Mali est le seul pays où il ya plus de 20 publicités de ces sociétés de téléphonies mobiles par jour sur les medias.
Pour le ministre, ces sociétés pratiquent de nouvelles activités qui n’étaient pas prévues au moment de la délivrance de leur licence. Il s’agit entre autres des activités bancaires (Orange-Money, Mobicash..) qui échappent, selon lui, au système fiscal malien.
« Si on regarde la manière dont les licences ont été octroyées à ces sociétés, on peut dire que nous nous sommes trompés », poursuit le ministre Diarra tout en regrettant qu’il y a une autre licence qui a été bloquée sur laquelle le Mali a perdu plus de 4 milliards FCFA parce qu’il n’avait pas la documentation nécessaire.
Mamadou Igor Diarra, en bon banquier conclura que les investissements faits par les sociétés de téléphonie mobile ont déjà été amortis et remboursés plusieurs fois. Car c’est le secteur où le rendement est le plus élevé. Et c’est pourquoi, ces sociétés doivent contribuer davantage à travers les taxes.
Faux con de député.
C est pas à l’ honorable Diarrassouba de donner des leçons par rapport au professionnalisme des journalistes maliens , lui même le poste de questeur du Parlement ne devrait lui être confié si nous devons tenir compte du professionnalisme en matière du domaine d’ activités au Mali car lui même ne mérite pas d’ occupé ce poste….
Soit un peu tolérant, ces députés ne sont pas forcement des professionnels dans les domaines concernés, je pense qu’ils cherchent plutôt à comprendre et expriment les préoccupations des populations.
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