Le deuxième numéro de l’émission débat de génération avait comme invité, l’honorable Mody N’Diaye, 3ème vice-président du bureau de l’Assemblé Nationale. Comme on pouvait s’y attendre, le vote de la loi instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives a été au centre des débats avec les journalistes. Indiquant que la loi pouvait être améliorée, le député de Baraouéli a affirmé qu’il fallait introduire un mécanisme d’incitation des femmes afin de se fixer sur la qualité et non la quantité.
Selon l’honorable Mody N’Diaye, député de l’opposition, la loi instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives qui observe quelques exceptions (chefferie des villages et les milieux religieux), pouvait être améliorée. « Nous sommes d’accord avec la promotion des femmes, mais ce qui nous gène, c’est le caractère uniforme de cette loi, car les réalités diffèrent d’une zone à une autre. Il est difficile en l’état, d’appliquer cette loi. D’une localité à une autre, les gens n’ont pas le même degré d’implication des femmes dans la politique. Les gens n’accepteront pas l’application de cette loi. Mieux, les femmes elles-mêmes refuseront d’être sur les listes. Cette loi devrait être améliorée ».
Pour lui, il fallait introduire un mécanisme d’incitation des femmes afin de se fixer sur la qualité et non la quantité. Toutefois, le 3ème vice-président de l’Assemblée Nationale espère qu’il est encore possible d’améliorer cette loi. « La loi a été votée par la majorité, mais je pense qu’on a la possibilité de la modifier pour que nous soyons dans un schéma législatif conforme aux réalités ».
Au cours de ce débat, l’honorable Mody a souhaité la réintroduction du service national des jeunes dont il est membre de la première promotion. Pour Mody N’Diaye qui a passé deux ans au compte de l’armée après son intégration à la Fonction publique (1984 et 1985), les bienfaits du service national des jeunes sont bénéfiques pour la défense de la nation. Selon le médaillé commémoratif de la campagne 1985 (guerre Mali-Burkina Faso), il ne doit pas seulement se limiter aux jeunes fonctionnaires, mais s’étendre à toute la jeunesse dans son ensemble pour permettre à un maximum de jeunes d’apprendre le maniement des armes.
Rappelons que le débat de génération est une tribune initiée par la Maison de la presse du Mali en partenariat avec MALITEL. Ce deuxième numéro était animé par notre confrère Lanfia Sinaba.
Daouda T. Konaté