Aujourd’hui, la démocratie acquise à la suite d’énormes sacrifices, sans atteindre sa maturité, se trouve dans un abime d’incertitude. Un chaos politique qui, précipité par des promesses électorales foulées au pied et la mise à l’écart des femmes et des jeunes des postes de responsabilité. C’est dans l’optique de changer cette tendance que les femmes de l’Union des patriotes pour la république (URP) ont tenu une assemblée générale, le samedi 27 avril 2013, dans la salle de conférence de la bibliothèque nationale.
La rencontre était présidée par le président du parti, Modibo Soumaré. Il avait à ses côtés la présidente des femmes, Assitan Ousmane Traoré et le président des jeunes, Zourkoufouli Maïga. L’engagement des femmes dans le processus électoral a largement nourri les débats. Selon Assitan Ousmane Traoré les femmes de l’URP ambitionnent de mobiliser deux millions de femmes pour soutenir le candidat du changement. Sa structure projette de sensibiliser les femmes sur leur participation efficiente et efficace dans la consolidation de la démocratie et pour rehausser le taux de participation, qui malgré les vingt ans de pratique, n’a pas atteint les 34% a-t-elle déclaré.
La présidente des femmes de l’URP a, dans son réquisitoire, largement contesté le quota des femmes dans les instances de prise de décision. Selon elle sur 149 députés à l’hémicycle seulement 15 sont des femmes, 9 communes sur les 703 communes que compte notre pays sont dirigées par des femmes. Et ce quota doit changer a-t-elle clamé.
Le président des jeunes, Zourkoufouli Maïga est revenu à la charge en soutenant que les femmes ne sont pas les seules oubliées, il y a aussi les jeunes qui sont moins représentés dans les instances de prise de décision. «Loin de moi d’engager un conflit générationnel» a précisé M.Maïga.
Le président de l’URP, Modibo Soumaré a déclaré que son parti a été créé dans le sens de redonner au peuple malien sa dignité, sa fierté car, selon lui les patriotes convaincus ne sont plus nombreux. Il a, sans ambages, martelé qu’il n’y a pas de développement sans une participation massive des femmes du jeu démocratique. «Personne ne viendra construire le Mali à la place des maliens» a-t-il ajouté. M. Soumaré dans sa lutte pour la reconstruction d’une vraie démocratie au Mali, a déclaré que notre pays n’a pas besoin de fonctionnaires milliardaires. Il a invité le peuple malien à choisir, lors des joutes électorales à venir, des hommes capables de diriger le Mali dans la dynamique du changement.
Boubacar PAITAO
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